L’annonce de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) par le président de la République, Kaïs Saïed, a suscité la colère et l’indignation de plusieurs personnages publics. L’événement a été annoncé la veille des manifestations de commémoration des assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi.
Le président s’était rendu vers minuit au ministère de l’Intérieur pour sommer ce dernier de permettre aux manifestants de se réunir malgré l’interdiction de rassemblement tout en affirmant que leur objectif ultime était la dissolution du CSM et la purification de la justice tunisienne.
A ce sujet, le député de Tahya Tounes, Walid Jalled a considéré que le chef de l’Etat avait exploité la fête de la République ainsi que la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd à des fins personnelles.
De son côté, le député d’Attayar, Nabil Hajji, a insinué que le chef de l’Etat ne devait plus s’adresser au peuple. Il a estimé que le président se précipitait vers sa fin.
Estimation relayée, également, par le secrétaire général du même parti, Ghazi Chaouachi, qui avait écrit : « Kaïs Saïed enfonce le dernier clou dans le cercueil de son régime populiste destructeur ».
Quant à la députée du mouvement Ennahdha Yamina Zoghlami, elle a dénoncé la destruction des institutions de l’Etat et les accusations sans fondements à tort et à travers. Elle a, aussi, évoqué l’exploitation de la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd dans le but de dissoudre le CSM.
Le député indépendant, Hatem Mliki a considéré, sur les ondes de Radio Med, que Kaïs Saïed détenait désormais tous les pouvoirs suite à la dissolution du CSM. Il a estimé qu'il s'agissait d'une première et qu'aucune constitution dans le monde, ni celle de l'Iran, n'avait autorisé cela.
Le leader du collectif « Citoyens contre le coup d’Etat », Jaouhar Ben M'barek, a écrit : « Dans le noir, tard la nuit et depuis le siège du ministère de l’Intérieur, Kaïs Saïed… clôt son allocution par la dissolution du CSM et son intention de mettre la main sur le pouvoir judiciaire… S'approprier le pouvoir judiciaire à des fins personnelles et pour des règlements de compte représente un danger pour les droits et les libertés...Il s’agit d’une fuite en avant… Nous continuerons à mener la lutte contre le coup d’Etat ».
S.G
Remarquez que nous avons un des "meilleurs" avocats du pays.
Msèkin Ittounsi, dépuis 1956 il n´a vecu que dans la Merde!
La Justice est tellement pourrie qu ne peut pas etre pire quel qu il spit le mauvais menage. Cela sentira mieux.
En supposant que le CSM ait été dissout, la question qui se pose est "What now?", est-ce que Saïed va enfin commencer à servir le pays et arrêter les islamistes et leurs complices ou bien va-t-il user de l'appareil judiciaire pour se venger de ses adversaires. Je parie ma chemise que Saïed optera pour la deuxième option.
Ceci étant dit, tant que cette "dissolution" n'a pas été officialisée dans le JORT, tout n'est que spéculation, "Too much ado for nothing" comme dirait Jerry Seinfeld.
Je rappelle cela pour que l'on cesse de nous prendre pour ce que nous ne sommes point.
Je ne crois pas avoir entendu les mêmes se manifester pour dénoncer l'injustice.
'?a suffit.
Avec sa baguette "magique", Saied élimine les obstacles un par un pour se créer un grand boulevard, source de son intronisation officielle EMPEREUR dépositaire d'un pouvoir qui n'arrive plus à assurer le minimum vital pour le peuple.
Quel paradoxe !!!
Les caisses sont vides et notre prince trouve le temps et le moyen de bâtir son propre statut d'un Messie sauveur, premier indice d'un avenir meilleur...!
Franchement, ce qui se passe dans notre pays me rappelle le karakouz du soldat Boukaza qui s'est auto-proclamé ( avec la bénédiction de forces étrangères) Empereur des pygmées.
Entouré de sorcièrs, il a fini par céder à la tentation du diable à tel point il est devenu un dangereux cannibal.
Certes, la Tunisie n'est la Centrafrique des années 70 mais toute démarche qui impose au peuple de se courber l'échine finit par le suicide...
Triste de mon pays.
Le naufrage s'aggrave et le peuple demeure un spectateur passif.
Tout un pays pris en otage par une force invisible étrangère.
Dommage, les Tunisiens vont rester définitivement la risée du monde et un peuple maudit.