
Rached Ghannouchi ne pouvait pas rêver mieux. Soupçons de terrorisme, de financement étranger, de blanchiment d’argent et de fraude électorale, toutes ces accusations n’ont fait que l’effleurer. Il tombera à cause d’une simple déclaration. Trop peu.
Cette déclaration aura permis son arrestation, l’émission d’un mandat de dépôt à son encontre, la perquisition de son domicile et l’interdiction de toutes les réunions de son parti et du front auquel il appartient. Les Tunisiens jubilent mais ceux qui attendaient patiemment - et depuis longtemps - une chute retentissante du grand gourou islamiste restent sur leur faim. Ils auraient aimé voir le leader islamiste poursuivi en justice pour l’ensemble de son œuvre. Il n’en fut rien.
Une déclaration, équivoque certes, mais qui a été souvent rabâchée par d’autres que lui, aura eu raison de tout ce remue-ménage. Les appels au lynchage de Sahbi Atig, au meurtre de Sadok Chourou et à la guerre civile de Rached Ghannouchi, que ce dernier a répétés depuis des années lors des prêches du vendredi, n’auront été rien devant cette dernière déclaration. C’était le prétexte à ne pas rater. La déclaration-cadeau. Le pouvoir cherchait une brèche et il a réussi à s’y engouffrer.
Depuis des années, Ennahdha n’a cessé de poser des mines pour ses adversaires politiques. Il pensait qu’il resterait au pouvoir éternellement et il se protégeait en barricadant la scène politique du mieux qu’il pouvait. Il avait élaboré une constitution contenant un article-bombe à retardement qui a finalement été utilisé par Kaïs Saïed pour les enterrer six pieds sous terre. Et il a menacé de s’en prendre aux partis proches de l’ancien régime benaliste de la même manière que Saïed a interdit les activités du parti aujourd’hui. Ennahdha s’est retrouvé empêtré dans son propre piège.
Mais aujourd’hui, à l’heure où le parti islamiste était désormais considéré comme de l’histoire ancienne, un sombre souvenir dont le pays se souviendra toujours avec amertume, voilà qu’on lui donne un nouveau coup de fouet. Rached Ghannouchi, sombre personnage, humilié un certain 25 juillet 2021 devant son parlement, et vidé de toute substance depuis, est soudainement devenu une victime, une erreur du régime despotique post-2021, un militant comme les autres. Quelle meilleure virginité peut-il s’offrir ? Que pouvait-il espérer de plus ?
Lorsqu’il était à l’apogée de sa gloire, le parti islamiste a toujours réussi à se hisser sur les cadavres de ses détracteurs, adversaires ou même alliés. Il se mettait en retrait, pour échapper à toute critique, et profitait des moindres failles de ceux qui avaient eu le malheur de se frotter à lui. Ceci a été le cas avec le CPR, Ettakatol, Nidaa Tounes, Moncef Marzouk, Mustapha Ben Jaâfar, Youssef Chahed…et bien d’autres encore.
Ennahdha s’est révélé, au fil des années, maître dans l’art de la guerre (ou plutôt de la manipulation) du moins lorsque le parti tenait encore debout. Ce n’était pas que les islamistes étaient particulièrement doués pour la chose politique, c’était uniquement car leur simple perfidie pouvait vaincre l’amateurisme de tous les autres. On leur avait offert la victoire sur un plateau.
Aujourd’hui, Kaïs Saïed offre à ces islamistes qu’il a si ardemment honnis l’espoir d’une nouvelle virginité, d’un retour sur la scène publique. Eux qu’on pensait déjà enterrés depuis plusieurs mois...



Ecrit par A4 - Tunis, le 22 Avril 2023
La pieuvre noire est archi morte
Elle ne peut plus ni geste ni mot
Elle qui se croyait toujours forte
La voilà écrasée par ses maux
La voilà raide derrière la porte
Sur le chemin de Guantanamo
Elle s'en va seule comme une orpheline
Qui n'a ni compagnon ni ami
Si aujourd'hui elle courbe l'échine
Ce n'est qu'à cause de ses infamies
C'est bien elle la cause de cette ruine
De tous ces cyclones et tsunamis
Ses dieux aussi l'ont abandonnée
Sont devenus sourds à ses prières
Ils n'ont pas voulu lui pardonner
Ses trahisons et sale caractère
Il faut dire qu'elle a tout siphonné
Avec une haine de meurtrière
Personne ne veut plus la côtoyer
Se mettre avec elle du même bord
Ils préfèrent la laisser se noyer
Sans aucun regret et sans remord
Car elle est bien morte en premier
Dans tous les coeurs sains qui battent encore
Elle est une adversaire sérieuse, même en politique ?...
A suivre..
Ce Khwanji R. Ghannouchi a survécu et enterré Bou-Petit-Cou et Ben Ali et il n'est pas exclu qu'il survive à l'actuel dictateur Boukassa : on a hâte de le voir !
donc le titre est magnifiquement et tristement juste...
il n'y a que les bgars et les aveugles pour applaudir, aveugles qu'ils sont....
tu verras que ennahdha en sortira vainqueure et "martyr"....
AUCUN dossier de TERRORISME, mais juste pour "liberté d'expression"....
comme vous êtes bêtes....
ps : on disait ça aussi à l'époque d'une autre dictature, celle de ben ali "les islamistes sont kaput, finis"....on sait ce qui s'est passé après en 201.1.....
1. Tout tunisien politisé se retrouve dans l'un des partis, même les idéologisés, d'où aucune exclusion.
2. Les amateurs seront cadrés par les sages de chacun des partis, ainsi les trois partis ascenderont au pouvoir de vraies compétences partisanes.
3. Une fois au pouvoir, les compétences partisanes ne font que gérer l'Etat dans le cadre du plan stratégique du pays, ainsi la gestion de l'Etat est tributaire principalement du plan stratégique et non des partis.
4. Le plan stratégique est élaboré par des compétences stratégiques affiliées a une institution indépendante (l'ITES par exemple), pour réaliser l'objectif stratégique du pays. Sa mise à jour se fait en concertation avec les trois partis politiques, ainsi le plan reste valable tel que soient les résultats de toute élection.
5. Ce qui est vrai pour les entreprises est aussi vrai pour les Etats, la planification stratégique est une composante majeure de gestion, pour permettre à l'entreprise/au pays de vivre et de se développer, dans un environnement dynamique.
Je pense il a calculé son coup dans. L'espoir de faire le buzz et de faire sortir ses militants dans la rue.
Ghanouchi sait que tenant compte de son âge et de sa maladie, il finira à l'hôpital et non en prison.
En tant que politique il essaye une dernière carte, un dernier coup.
Cela me rappelle aussi les conditions et les motifs d'arrestation d'Al capone. Un contrôle fiscal, tellement il se protège. Ici Ghanouchi est protégé par des gouvernements étrangers de toute évidence.
Mais là je pense que ses propres protecteurs sont choqués par ses propos, ils savent ils ne peuvent rien faire cette fois.
Espérons que toute la procédure soit bien légale.
Je trouve positif l'hospitalisation.
Elle témoigne de l'absence de prise de risque de l'état tunisien, ou du moins du désir de ne pas prendre des risques.
Sa maladie s'appelle "incompétence" ! Les nahdhaouis sont peut-être capables de diriger une prière ou d'organiser des assassinats, mais ils n'ont aucune compétence pour diriger un pays ou gérer une économie. Ils ont atteint leur limite d'incompétence et juste après il y a la chute !!!
L'Histoire est ainsi faite: elle broie les incompétents, tous les incompétents et dans tous les domaines !
LA PIEUVRE
Ecrit par A4 - Tunis, le 05 Novembre 2017
La pieuvre noire est moribonde
Elle n'en a plus du tout pour longtemps
Elle est gluante, nauséabonde
Comme l'eau fétide d'un étang
Elle est obligée pour survivre
De s'amputer quelques tentacules
De jeter au feu tous ses livres
Et mettre à l'heure ses vieilles pendules
Mais ses horloges usées sont rouillées
Bloquées dans des époques anciennes
Et rien ne sert de les chatouiller
Il n'y a plus d'aiguilles qui tiennent
Elle suffoque dans son marécage
Et ça fait longtemps qu'il n'a pas plu
Qu'il n'y a plus perles ni coquillages
Que les eaux du golfe n'arrivent plus
De temps à autre elle rejette un doigt
Le plus malade ou le plus pourri
Cela n'empêche qu'elle est aux abois
Les yeux tristes et la peau flétrie
Elle est même rejetée par les siens
Par ses amis et ses grands maîtres
Elle n'a plus presque aucun soutien
Pour la sortir de son mal-être
Vous la voyez étalée à terre
Répugnante comme un vieux torchon
Faisant en cachette des prières
Pour invoquer diables et démons
Son mal incurable la dévore
Va la jeter un jour dans le trou
Avec ses doigts assassins, ses cors
Et sa sale tête de gourou
Oui le GOUROU est un mauvais BAVARDEUR...
Sous Bourguiba aussi il a été jugé aussi d'après l'article 72 du C.P.
Oui une déclaration mais de GUERRE CIVILE... pour semer ke désordre, le pillage et éventuellement changer la forme de l'état.
C'est l'article 72 du code pénal.... Bonne lecture!