
Les rumeurs le disaient amoindri et victime de graves problèmes de santé, il n’en est rien. Rached Ghannouchi se porte bien et il le montre. Dans une interview accordée à Boubaker Ben Akecha et diffusée ce matin sur Mosaïque Fm, le chef du mouvement Ennahdha et président de l’ARP est apparu plus ferme que jamais. Le ton condescendant, il distillait conseils, reproches et conditions au chef de l’Etat et au chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh…
Le bras de fer qui oppose Rached Ghannouchi à Kaïs Saïed n’a plus de secret pour personne. Hier, soulevée par le leader de Machroûu Tounes, Mohsen Marzouk, cette lutte pour le pouvoir a un impact direct sur le déroulé des concertations menées par Elyes Fakhfakh en vue de former son gouvernement.
Le chef d’Ennahdha et président du Parlement, Rached Ghannouchi a réitéré ce matin son refus catégorique de l’exclusion de Qalb Tounes des concertations autour de la formation du gouvernement, assurant que son parti lutte contre toute exclusion « par principe ». Principe sur lequel le parti islamiste n’était pas très regardant il y a à peine deux mois quand il s’agissait de former un gouvernement « sans corrompus ». Taxé de parti « macaronis » [à cause des denrées alimentaires distribuées aux nécessiteux lors de la campagne électorale] il y’a quelques semaines par ces mêmes nahdhaouis, Qalb Tounes est aujourd’hui la condition sine qua non pour qu’Ennahdha donne son vote au gouvernement d’Elyes Fakhfakh.
Rached Ghannouchi a expliqué que le gouvernement a besoin d’une large ceinture politique pour achever de mettre en place les réformes nécessaires affirmant que le gouvernement ne passera pas si le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakfakh écarte Qalb Tounes. « Si ce gouvernement passe avec 109 voix que fera-t-il quand il aura besoin de 145 voix pour voter des réformes, d’où va-t-il les amener ? » a poursuivi le chef d’Ennahdha, soulignant que le pays a besoin de coalitions dans le cadre de l’union nationale et qu’il n’y a aucun motif pour qu’Elyes Fakhfakh écarte des partis et leur impose de se ranger du côté de l’opposition.
Rached Ghannouchi est allé jusqu’à dire que la désignation d’Elyes Fakhfakh par le président Kaïs Saïed n’est pas le meilleur choix, nuançant toutefois le propos en précisant qu’Ennahdha n’avait aucun veto sur Fakhfakh « ou n’importe quelle personnalité nationale présentant un programme réformateur ».
Sur la question de ce revirement surprenant, de nombreux observateurs s’accordent à dire que par l’intégration de Qalb Tounes dans le processus, Ennahdha aspire à gagner un allié de taille dans un environnement volatile composé de partenaires en qui il n’a plus confiance depuis l’échec du gouvernement de Habib Jamli. En rejoignant le gouvernement, Qalb Tounes affaiblit l’opposition et allège significativement le poids de partis comme Attayar ou Echaâb qu’Ennahdha a du mal à apprivoiser.
Ennahdha a finalement refusé de signer le document contractuel du gouvernement proposé par Elyes Fakhfakh. Le parti avait réitéré son souhait de voir se constituer un gouvernement d’union nationale. « Notre signature doit être le couronnement de l’accord final autour du soutien politique, de la structure du gouvernement, son programme et sa composition finale », dit Ennahdha.
Faisant abstraction des multiples mises en garde d’Ennahdha, Elyes Fakhfakh a adressé une correspondance aux partis politiques concernés par les négociations les invitant à proposer leurs candidats au gouvernement dans un délai ne dépassant pas le 5 février 2020 à 16h.
Dans cette correspondance, à laquelle Business News a pu accéder, Elyes Fakhfakh a mis l’accent sur la nécessité de respecter l’équilibre entre les personnalités partisanes et indépendantes, soulignant que les départements de la Défense et des Affaires étrangères ne feront pas l’objet de négociations, conformément aux dispositions de la Constitution. Quant aux portefeuilles de la Justice et de l’Intérieur, le chef du gouvernement désigné a indiqué qu’il n’est pas préférable de faire du favoritisme entre les partis. Ainsi, il se chargera, lui-même, de désigner des personnalités politiques indépendantes à ces postes.
Elyes Fakhfakh semble être dans le déni le plus total. Bien que les observateurs s’accordent à dire que si le cheminement reste le même son gouvernement ne passera jamais, le chef du gouvernement joue la clarté, exposant toutes ses cartes devant un adversaire qui cache plus d’un atout dans sa manche. Tel que présenté, le processus engagé par le chef du gouvernement désigné semble être devant une impasse.
Elyes Fakhfakh n’a plus vraiment beaucoup d’options. S’il avance, tout porte à croire qu’il va échouer, s’il démissionne ou s’il rétropédale, il se sera renié, s’il propose un gouvernement apolitique il aura perdu 15 jours pour rien sans être assuré de réussir à le faire voter. Une chose est sûre, devant des "novices" en politique, Rached Ghannouchi mène la danse et s’érige même en donneur de leçons. A Kaïs Saïed il a expliqué que snober Berlin ou Davos ne sert pas les intérêts de la Tunisie et que bouder les grands évènements n'adresse pas un message positif au reste du monde. Dans son interview ce soir sur Hannibal Tv, il n'hésite pas à se présenter comme l'homme d'expérience qui veille à l'intérêt du pays, et n'hésite pas à appeler Kaïs Saïed et Elyes Fakhfakh par leurs prénoms. Jamais cela n’aurait été possible si l’adversaire en face avait été de taille…
Myriam Ben Zineb


La cupidité et la lâcheté de la plupart des dirigeants de partis
politiques ont fait de lui le maître du jeu .
Ya wildi tayara mtaa siaassa
c'est un avion supersonique en politique et en tactique ce maléfique pourtant il ne sait que dire véto et deformer sa bouche grimacer avec son visage de vieux devenu loque et teainant la jambe et dont la déclaration de son âge de quatre-vingts est déjà fausse , et de surcroit il vient à peine de s'intégrer soi-disant dans la politique alors qu'il est inculte et illettré. Un pays de clowns.
Ykawar bihom kima yeheb malla mhaf.
Ghanouchi a réussi en juste quelques jours, à faire de Fakhfakh une marionnette, comme il l'a déjà fait avec son prédécesseur Habib Jamli.
La Tunisie regorge peut être de compétences, mais, elle manque affreusement d'HOMMES. Les compétences à mains tremblantes, nous n'en avons rien à foutre, Fakhfakh en est un.
évidement que c'est un véto pour Fakhfakh de voir si il se plie a ces ordres et avoir un champ libre pour lui et son partie de gagner les portefeuilles que ennahdha a besoin et qui ne veux jamais céder ,Fakhfakh aura mal de ne pas céder le jour de la distribution si ce dernier ne satisfait pas le partie des frères M le blocage reviens mais cette fois plus large
entre fakhfakh et ennahdha et les parties prenantes et fakhfakh ,est tous ce qui se passe en ce moment ces Guannouchi qui le trace par manque de patriotisme
Un jour il est contre QT,un autre avec,ce sinistre est un mégalomane imbu de sa personne qui ne s'intéresse pas à la crise du pays.Le plus important pour lui ce sont ses frères musulmans (Qatar-Turquie...)l'argent et les ministères où il peut tout contrôler"Intérieur-Justice"pour éviter à ses sbires d'être jugés.
Il veut assouvir sa soif du pouvoir et imposer sa vision rétrograde d'une république islamique, c'est un hypocrite qui veut sa revanche au dépend du peuple Tunisien et anéantir toute idée de démocratie.
Cette situation est le résultat des citoyens qui n'ont pas voté et surtout de ces traîtres de QT qui l'ont élu à la tête de l'ARP,il pense détenir les pleins pouvoirs puisque il fait ce qu'il veut,même le président ne réagit pas et reste silencieux.
Vivement de nouvelles élections pour l'éliminer définitivement de la scène politique.
Bien évidemment il s'agit d'un malheur pour la Tunisie,