À quelques semaines de la présidentielle, les changements se font nombreux et à un rythme accéléré. Après le large remaniement ministériel du 25 août, c’était au tour des gouverneurs de subir une grande purge le 9 septembre. Suivis de près par les délégués, partiellement remaniés le 11 septembre. Quelles nouvelles directives a réservé le chef de l’État à ses nouvelles équipes ?
Hier soir, a été organisée à Carthage la cérémonie de prestation de serment des nouveaux gouverneurs. Le président de la République a prononcé un discours à leur adresse avec pour principaux maitre-mots : unité de l’État et discrétion.
Rappelez-vous, le ton avait déjà été donné mi-août lorsque Kaïs Saïed avait évoqué le mouvement des gouverneurs en s’entretenant avec le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri et le secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur, chargé de la Sécurité nationale, Sofiene Bessadok.
Kaïs Saïed avait souligné, lors de cette rencontre, que « le choix doit être basé sur la loyauté à la Tunisie seule et chaque responsable régional ou local devra entièrement assumer sa responsabilité et veiller à trouver des solutions dans le cadre de la politique de l’État et dans le strict respect de la loi. Il devra aussi veiller à ne pas mettre d’obstacles entre lui et les citoyens et de faire en sorte que les citoyens ne doivent recourir qu’à une seule personne, à savoir le président de la République ».
Les mêmes paroles ont été répétées le 11 septembre face aux nouveaux gouverneurs. Les consignes qui leur ont été données sont claires : unité de l’État, discrétion et service du citoyen « à toute heure et sans attendre que lui vienne vous chercher dans vos bureaux ». Les responsables devront, d’ailleurs, serrer les rangs et dire adieu à la gestion libre.
Kaïs Saïed a souligné la nécessité d’effacer les obstacles entre responsables et citoyens, de jour comme de nuit. Il a même évoqué le jour où il a dû « intervenir en pleine nuit ou à l’aube, comme ce jour de l’Aïd El Kebir » afin de solutionner un problème de pénurie d’eau.
Lors de ce discours, la préservation de l’unité de l’État tunisien a été l’un des points importants sur lesquels Kaïs Saïed a insisté et qui a été répété à plusieurs reprises : « ce n’est pas par hasard que la Constitution, dans son article 4, stipule que la Tunisie est un État uni et qu’aucune législation ne doit porter atteinte à son unité. Le danger a été imminent car l’intention était de créer des divisions internes qui auraient pu détruire l’État. Ce n’est pas ici l’occasion de détailler ces épisodes, mais il est nécessaire de rappeler le devoir sacré de préserver l’unité de l’État. Certains ont tenté de dresser des obstacles pour empêcher l’accès à certaines zones, agissant comme s’ils étaient en dehors du cadre de l’État unifié. Ce danger menaçait l’unité et la cohésion de l’État ».
Il a, dans ce cadre, évoqué « le danger de démanteler l’État de l’intérieur et, même, de le faire exploser en utilisant des images qui pourraient plaire au premier abord, mais que les regards avertis pourraient rapidement en démasquer le venin qui s’y cache et qui menace l’unité de l’État ». Il a tancé, dans son discours, « ceux qui se comportent comme s’ils évoluaient à l’extérieur d’un État uni […] sous l’appellation de la gestion libre ».
Alors que la présidentielle est prévue dans moins d’un mois, il est visiblement important pour le président-candidat de donner l’image d’un État fort, unifié où aucun soldat ne quitte les rangs. Pour cela, il compte également sur la discrétion de ses nouveaux gouverneurs. Aucun d’eux ne devra, selon le chef de l’État, étaler son linge sale en public. « Ceci est tout simplement inacceptable ! »
Ainsi, Kaïs Saïed a, également, affirmé : « Les responsables doivent faire preuve de discrétion dans leurs fonctions et dans leur vie personnelle, en évitant tout ce qui pourrait nuire à la dignité de leur fonction. Ils doivent toujours respecter l’autorité de l’État et imposer le respect de celle-ci. Ils doivent être un modèle, à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs bureaux. Les délégués et chefs de districts doivent travailler sous la direction du gouverneur dans une parfaite harmonie. Ce qui s’est passé récemment est totalement inacceptable et ne peut se répéter à l’avenir. Il n’y a pas de place pour des déclarations ou positions qui menacent l’unité de l’État et la cohésion de ses institutions. Il faut veiller à ce que les responsabilités soient exercées avec diligence, même la nuit si nécessaire, car certains citoyens ne peuvent pas toujours atteindre les services publics. Il incombe aux responsables d’aller vers eux ».
Pour consolider son pouvoir, passer par les gouverneurs est une étape naturelle afin de toucher les citoyens au plus près. L’image d’un corps homogène où aucun poil ne dépasse semble faire partie du plan Saïed qui dit en avoir marre de voir « tel délégué critiquer tel gouverneur » ou « faire fuiter des documents censés être internes ». « Des pratiques impardonnables ! », menace le président.
La loyauté de leurs prédecessuers ne leur a nullement été salutaire, difficile aujourd’hui, de savoir combien de temps les nouveaux gouverneurs resteront en poste et qui sera le premier à être prié de partir…
Synda Tajine
bourrez les urnes, faites voter les morts ... sion vous serez tous mutés à tatawine .
Ces élus sont les représentants du peuple pas le gouverneur qui doit les servir et non les chapeauter.
Et réprimer toute résistance à mon pouvoir !....
Vive le Saïedistan !....
O9sdou Rabbi !
Alors @BN, gardez les yeux et les oreilles ouverts, il y aura beaucoup à écrire.
En vain : "Yabta chwey" comme disait l'autre ! Et plus pour longtemps...
SOS pays en voie de clochardisation a grande vitesse.
Qu il reste dans la misère le sous développement l ignorance comme avant 1880
Pour nous les royalties pour les millions de tunisiens la rage qui tue les maladies qui handicapant la famine qui frappe en silence ,le sous développement......
Ya zaim reviens ils sont devenus fous sans âme sans conscience sans amour pour cette terre d accueil de civilisation de vie d espoir....
L'ensemble vide!