Le trésorier de la Chambre syndicale nationale des boulangers, relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), Sadok Haboubi, est revenu sur le retour des files d’attentes devant les boulangeries et les pénuries touchant de nouveau le pain.

Au micro de Zina Zidi dans l'émission Studio Shems sur Shems Fm, le responsable a indiqué que le président de la République était intervenu au mois de juillet dernier pour que les boulangeries soient approvisionnées exceptionnellement d’un quota supplémentaire d’environ 70.000 quintaux de farine, pour solutionner la crise.

Cependant, durant les mois d’octobre et de novembre, le ministère du Commerce a cessé de fournir cette quantité exceptionnelle et s’est contenté de servir les quotas conventionnels, ce qui a provoqué un retour de crise, avec au menu : files d’attente, manque de pain et rationnement entre les citoyens pour que tout le monde soit servi.

Et d’expliquer que cette année la moisson a été impactée par la sécheresse. De ce fait, la disponibilité de la semoule dans les foyers a été touchée et donc certains Tunisiens qui faisaient eux-mêmes leur pain sont obligés de s’approvisionner directement auprès des boulangeries. Une situation qui a impacté la demande et créé les files d’attente.

Quelques jours auparavant, M. Haboubi avait indiqué que la production des boulangeries a chuté à huit millions de baguettes par jour contre près de onze millions de baguettes par jour. Il avait affirmé que plusieurs boulangeries travaillaient à mi-temps (soit 5 à 6 heures par jour) et que d’autres avaient fermé de par le manque de farine.

En outre, il avait spécifié que l’État n’a toujours pas réglé ses dus auprès des établissements dont la valeur s’élève à 280 millions de dinars.