Les ventes des commerçants ont baissé de 50% à 60%, en particulier dans le prêt-à-porter, tissus et chaussures, a affirmé, jeudi 27 juillet 2023, le président de la Chambre nationale syndicale du commerce du textile et du prêt-à-porter, Mohsen Ben Sassi.
Au micro de Jihene Miled dans l'émission Ahla Sbeh sur Mosaïque FM, M. Ben Sassi a indiqué que cela est dû à plusieurs facteurs, en rappelant que le pays traverse une situation économique difficile, une crise qui touche bien d’autres pays, à cause des répercussions de la guerre en Ukraine.
Le responsable a admis que le pouvoir d’achat des Tunisiens est en baisse alors que les prix de vente sont en hausse de 10% à 15%. Des augmentations causées par la hausse des prix des matières premières (tissus, accessoires, …) pour les produits confectionnés localement et la hausse des droits de consommation et de douane de presque 100% pour le prêt-à-porter importé outre la hausse exorbitante des coûts de transport.
En outre, il a souligné le rebond enregistré dans le secteur du textile, qui a réalisé jusqu’à cette date des exportations de trois milliards de dinars, en hausse d’environ 18%.
Mohsen Ben Sasssi a également évoqué les soldes d’été qui sont prévues du lundi 7 août au dimanche 17 septembre 2023. Il a affirmé que l’année dernière plus de 1.800 commerçants y ont participé.
Il a appelé, dans ce cadre, à l’amendement de la Loi n°40 de 1998 régissant les soldes, qui est devenue entravante pour les commerçants. À titre d’exemple, il a indiqué que c’est cette loi qui ne permet pas aux boutiques de faire des soldes sur les nouvelles collections (à moins de 90 jours d’arrivage), ce qui explique, selon lui, que les Tunisiens ne trouvent pas souvent les produits exposés avant les soldes mais d'anciennes collections.
I.N
Photo d’illustration
Le deuxième avantage est qu'il n'y aura pas besoin de débourser des devises pour l'importation de nouveaux fils, textiles, cuirs, produits de tannage et accessoires pour la confection de nouveaux produits et on évitera l'amoncellement de tas de déchets polluants qui inondent certaines zones industrielles.
Ce genre de commerce "durable" en quelque sorte est de plus en plus en vogue dans le monde où même les grandes enseignes de maroquineries et vêtements de luxe font un travail minutieux pour leur redonner une "deuxième jeunesse" à ce créneau et en vue de revendre les produits reconditionnés à des prix raisonnables aux inconditionnels de ces marques.
Même la fameuse "fripe" pourrait faire l'objet d'un recyclage aussi ingénieux que profitable, pour exemple ces fameuses chaussures de sports reconditionnées, "revisitées" et décorées par de véritables artistes.
