Le porte-parole de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Mohamed Tlili Mansri, est revenu, jeudi 18 juillet 2024, sur la question épineuse de la procuration spéciale réclamée aux détenus politiques pour le retrait des formulaires de parrainage à l’élection présidentielle.
Dans une interview téléphonique au micro d’Ibtissem Chouikha dans l’émission Houna Tounes sur Diwan FM, le responsable de l'Isie a affirmé : « Toutes les procédures et règles sont suivies depuis 2014 sans changement, et elles s’appliquent sur tout le monde, mais aujourd’hui, elles paraissent nouvelles à cause des problématiques liées à certaines candidatures ».
Et d’expliquer : « Les problématiques sont liées à la représentation de l’avocat de son client ou à la procuration et sa spécificité générale ou spéciale. Il y a des situations où la représentation ne peut se faire uniquement en l’annonçant. Il existe certaines situations où il est nécessaire de présenter une procuration spéciale, comme l’élection présidentielle. Il ne sera pas nécessaire de présenter une procuration pour chaque étape mais juste de spécifier que telle personne représentera tel candidat dans les procédures de dépôt de candidature à la présidentielle de 2024, et cela n'a pas pour but de compliquer les procédures ».
M. Mansri a souligné qu’il faut que la personne exprime son envie de participer à l’élection présidentielle étant une grande responsabilité, et cela se fait via une procuration spéciale. Et de préciser qu’il y a une personne emprisonnée qui a ramené une procuration spéciale : il s’agit, selon lui, du président de l'Union populaire républicaine (UPR) et candidat pour la présidentielle, Lotfi Mraihi, qui avait été arrêté le 3 juillet dernier.
Mohamed Tlili Mansri a affirmé : « Celui qui peut avoir une procuration générale sur ordre du juge d’instruction, peut avoir aussi une procuration spéciale. Qu’est ce qui l’empêcherait ? ». Il a aussi noté qu’un recours d’arrêt d’exécution de la condition de procuration spéciale imposée par l’Isie a été déposé près le Tribunal administratif et qu'on attend que le tribunal se prononce.
Il a, en outre, affirmé qu’il reste du temps - une vingtaine de jours - pour les dépôts de candidature. Et de noter que l’Isie a accordé 31 jours pour la collecte des parrainages pour cette présidentielle, contre 18 jours en 2014.
Rappelons que l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) avait refusé de fournir le formulaire de parrainage à plusieurs candidats dont les prisonniers politiques Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi et Abir Moussi.
I.N.
C'est simple publier une procuration spéciale, ou encore mieux faite un exemplaire à retirer de l'isie. C'est simple comme bonjour.
La vraie question est qui l'empêcherait Monsieur Nasri. Vous connaissez bien comme tous les tunisiens le puit et son couvercle.