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Tribunes
Pour rester maître de son temps et de ses opinions, quittons au plus vite X et Facebook !
05/02/2025 | 15:47
3 min
Pour rester maître de son temps et de ses opinions, quittons au plus vite X et Facebook !

 

Par Mohamed Salah Ben Ammar

 

L’influence des réseaux sociaux sur nos démocraties est devenue une question de première importance. Les événements marquants comme l’élection de Donald Trump en 2016 et sa campagne de réélection en 2024 révèlent les dangers que ces plateformes peuvent représenter, notamment en matière de désinformation et de manipulation. Le traitement de la guerre à Gaza sera certainement un jour enseigné dans les écoles de journalisme comme un modèle de manipulation des faits et des opinions. À ce propos, les porteurs du projet interdisant tout contact avec Israël, qui surfent à longueur de journée sur les réseaux sociaux, devraient réaliser qu’ils financent l’occupation des territoires palestiniens.

 

L'ère des milliardaires du numérique : quel avenir pour nos sociétés ?

La transformation de Twitter en X et le soutien affiché de Mark Zuckerberg et d’autres oligarques milliardaires propriétaires de réseaux et de médias à Trump soulèvent de légitimes inquiétudes quant à l’avenir du monde. Et je pèse mes mots.

Il est important de reconnaître qu’initialement, nous avons tous pensé que les réseaux sociaux pouvaient avoir un impact positif. En Tunisie, par exemple, ils ont joué un rôle clé lors de la Révolution de 2011, facilitant la mobilisation citoyenne et la diffusion d’informations. Cependant, les évolutions récentes soulèvent des préoccupations sur la liberté d’expression, le filtrage, le cadrage, la hiérarchisation des faits, l’usage des mots, autant de biais qui influencent des choix politiques et l’opinion des consommateurs de ces réseaux. Les élections tunisiennes de 2019 ont illustré comment des pages non officielles sur Facebook ont largement contribué à la dynamique électorale, touchant des millions de citoyens avec des contenus variés et engageants.

 

Une absence de régulation qui alimente la polarisation

Le succès des réseaux sociaux a pris de court le monde. Il s’est souvent accompagné d’une absence de régulation, permettant la diffusion de fausses informations ou d’informations incomplètes non vérifiées. Le modèle économique des réseaux sociaux, axé sur la publicité ciblée, a mené à une polarisation accrue. Cette quête de profit, illustrée par la valorisation de Meta à 1 600 milliards de dollars en 2021, privilégie le contenu qui provoque des réactions, même au détriment de la vérité. La viralité d’un message importe plus que sa véracité ! Des requins se sont emparés de cette dynamique pour s’enrichir et faire de nous une marchandise.

Il est essentiel de comprendre que les réseaux sociaux exploitent notre temps et notre attention, qu’ils vendent aux annonceurs. Plus nous interagissons, plus nous devenons des cibles pour ces annonceurs, tout en étant soumis à des algorithmes élaborés qui influencent nos opinions et orientent nos comportements.

 

Entre régulation et alternatives, quelle issue possible ?

Face à ces défis, Meta a récemment réintroduit les discussions politiques sur Facebook, témoignant des tensions entre la liberté d’expression et la nécessité de réguler le discours public. La régulation n’est pas synonyme de restriction, mais d’une protection contre la désinformation. La liberté d’expression, bien qu’essentielle, ne doit pas permettre la propagation de fausses informations.

Il devient donc urgent de réfléchir à notre rapport avec ces plateformes. Choisir de quitter X ou Facebook peut sembler anodin, mais cela peut avoir un impact significatif sur notre environnement numérique. Une transition vers des alternatives comme Bluesky ou Tournesol, qui prônent des modèles plus respectueux des valeurs démocratiques, est envisageable.

Les défis restent néanmoins immenses. L’importance d’une éducation médiatique pour reconnaître la désinformation et comprendre les algorithmes est cruciale. En cultivant une culture de responsabilité, nous pouvons transformer les réseaux sociaux en véritables alliés de la démocratie, plutôt qu’en menaces à son intégrité. Une volonté collective est essentielle pour restaurer la confiance dans le discours public et promouvoir un espace numérique respectueux des valeurs fondamentales de notre société.

05/02/2025 | 15:47
3 min
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Commentaires
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Réseaux sociaux la gabegie totale sans limite dans la connerie, telle notre expérience démocratique, c'était la gabegie totale
a posté le 06-02-2025 à 16:09
C'est ce qu'il manque dans le monde arabe c'est la sensibilisation, la formation et l'information exacte.
Ils lâchent des produits qui sont des bombes atomiques dans nature, sans informer les gens des conséquences et qu'ils sont écoutés et regarder par toute la planète terre.
Et qu'ils représentent l'image de leurs pays sur ces réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux est une Belle invention de communication à condition de bien savoir l'utiliser
******
Monsieur
a posté le 06-02-2025 à 11:28
La liberté d'expression n'est pas une liberté absolue partout dans le monde il y a des et des limites et des règlesà ne pas dépassé. Mais comme est champion de hors la loi et on se croit tout est permis.
Les réseaux sociaux sont notre malheur.

1. La liberté d'expression est un droit fondamentale pour garantir à chacun la possibilité d'exprimer ses opinions, ses idées, ses croyances, sans crainte d'être sanctionné ni censuré. C'est une condition de la démocratie mais également une garantie des autres droits et libertés. Elle comprend la liberté de la parole, qui est la liberté de s'exprimer publiquement ou dans un cercle privé, la liberté d'écrire, qui est le droit de diffuser ses opinions par écrit au moyen des livres, d'articles, de blogs et de réseaux sociaux. La liberté de presse qui est le droit des médias d'exprimer et de diffuser des informations sans crainte d'une ingérence gouvernementale. Le droit de se réunir, de s'associer et de manifester de manière pacifique, en vue de défendre des idées collectivement .
2. L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire.

A partir du moment qu'on arrive à comprendre ça, ça ira mieux
AHE
Sensibilisation versus propagande
a posté le 06-02-2025 à 08:57
Personnelement je ne suis pas adepte de facebook et twitter mais je suis contre forcer la main au citoyen pour les quitter. Plutot prenant la sensibilisation comme facteur principale pour libérer les esprits et avoir un recule sur les avantages et inconvénients des réseaux sociaux. Le monde évolue. Il faut adapter notre quotidien pour utiliser ses moyens de communications dans le bon sens. Apprendre à "tamiser" les informations est une force. Regardez l approche des pays scandinaves comme exemple. Est ce que on est pret d adopter une telle approche. Est ce qu on veut vraiment s eloigner de la propagande qui encourage la pensee unique. Ca c est une autre histoire
veritas
Pour une fois
a posté le 05-02-2025 à 20:12
Mille Bravo des milliards de bravo plutôt si Med Salah '?'les réseaux sociaux c'est pire que l'arme atomique pour détruire les gens sur feu doux '?'.abonnez les réseaux sociaux et reprenez à lire des livres .
Elyess
Réponse
a posté le à 21:02
Il faut lire entre les lignes. Les démocrates, les neocons, les globalistes n'ont plus le control sur l'information. Zuckerberg a fait un volte face en rejoignant le camp de la liberté d'expression, alors que Facebook, pendant des années, a censuré l'opposition mais pas que, ceux qu'ils ont pendant des années appelé conspirationistes. Les grands opposants au sionisme et au sionisme révisionnisme ont été banni de Facebook, Twitter (avant Musket avant que ça devienne X), Reddit, Vine, TikTok, 9gag...etc. Ceux qui ne l'étaient pas étaient soit les alliés des sionistes (et je ne parle pas des alliés d'occident mais ceux du monde "arabo-musulman"), soit leurs idiots utiles. Et pendant ce temps, ces journaux et journalistes critiquent KS et d'autres pour leur autoritarisme, fascisme...etc.
Neila
Avis
a posté le 05-02-2025 à 17:48
Responsabiliser et encadrer .... Oui

Quitter .... Non !!! Certainement pas
Gg
Pourquoi pas!
a posté le 05-02-2025 à 16:00
"Le traitement de la guerre à Gaza sera certainement un jour enseigné dans les écoles de journalisme comme un modèle de manipulation des faits et des opinions"

Peut être, et peut être pas dans le sens que vous souhaitez.
Afficher des opinions opposées aux vôtres n'est pas forcément de la désinformation ou de la manipulation...