Voilà deux jours qu'un navire pétrolier s'est échoué au large de Gabès. Le navire équato-guinéen, Xelo, a sombré à sept kilomètres du rivage avec sa cargaison de 750 tonnes de fuel.

La nouvelle a rapidement fait le tour des médias nationaux ainsi que régionaux. Ils mettaient en garde contre une potentielle catastrophe naturelle. Le ministère de l'Environnement avait annoncé, quelques heures après, une série de mesures afin de limiter l'impact de cet effroyable événement. Le ministère du Transport avait, également, communiqué au sujet de son rôle durant cette crise. 

Plusieurs pays voisins ont affirmé qu'ils étaient prêts à soutenir la Tunisie pour faire face à cette potentielle catastrophe.

Toutefois, il semblerait que la cheffe du gouvernement ne se soucie guère d'écologie et des questions environnementales. Najla Bouden ne s'est même pas rendue à Gabès pour montrer que la situation était sous contrôle ou qu'elle suivait l'affaire de près.

Aucun communiqué n'a d'ailleurs été publié par la présidence du gouvernement à ce sujet ! Aucune déclaration n'a été accordée ! La présidence du gouvernement s'est illustrée par un mutisme exemplaire et par une absence totale. On en aurait même pu oublier l'existence de Gabès.

Najla Bouden a préféré s'adonner à quelques réunions protocolaires. En guise de visite officielle, elle s'était ''échouée'' à plusieurs kilomètres de la catastrophe. La présidence du gouvernement n'avait pas annoncé sa visite mais plusieurs sources non-officielles ont affirmé que le lendemain du naufrage Najla Bouden s'était rendue à Kairouan, ville du centre de la Tunisie.

La cheffe du gouvernement a visité le mausolée de Abou Zomâa Al Balaoui et la mosquée Okba Ibn Nafaâ se trouvant à quelque 230 kilomètres du lieu du naufrage. A 230 kilomètres de là où elle aurait dû être présente ! De là où elle aurait dû montrer aux Tunisiens et aux habitants de cette région qu'il y avait un gouvernement, qu'il appartenait à une patrie et qu'il y avait un véritable changement après le 25 juillet.

S.G