Le déficit commercial poursuit sa chute des suites du raz-de-marée du Covid-19. La contraction pour les onze premiers mois de 2020 est conséquente de près du tiers (-34,45%) en diminution de 6,13 milliards de dinars, mais elle est due à une contraction de l’ensemble de nos échanges (imports et exports) et non pas une hausse des exportations.
En outre, le plus gros du déficit est énergétique : 34,6% du total du déficit. Toutefois, il a baissé significativement de plus de 42,37% pour s’établir à plus de 4,03 milliards de dinars au mois de novembre 2020.
C’est ce qui ressort des chiffres publiés ce vendredi 11 décembre 2020 par l’Institut national de la statistique (INS) et relatifs au commerce extérieur.
Ainsi, la balance commerciale s’est contractée comparativement aux années précédentes, vu la baisse importante des importations et exportations à cause de la crise Covid-19. Le solde de la balance commerciale a atteint, pour les onze premiers mois de l’année 2020, -11.666,6 millions de dinars (MD) contre 17.799,3 pour la même période en 2019. Le taux de couverture s’est faiblement amélioré de 5,6 points pour se situer à 75%.
Le pays a enregistré une forte contraction des échanges, les exportations ont enregistré une baisse de 13,4% et ont atteint le niveau de 34.950,4 MD. De même, les importations ont enregistré une diminution de 19,9% pour se situer à 46.617 MD.
La diminution observée au niveau de l’exportation, durant les onze premiers mois, concerne plusieurs secteurs, notamment le secteur des textiles, habillement et cuirs (-15,4%), celui des industries mécaniques et électriques (-16,4%), celui de l’énergie (-13,9%) et celui des mines, phosphates et dérivés (-22,5%). En revanche, le secteur de l’agriculture et des industries agro-alimentaires a enregistré une hausse de 14,3%, suite à l’augmentation des ventes d’huiles d'olives (2.125,4 MD contre 1.205,4 MD).
La baisse des importations, quant à elle, est due essentiellement à la baisse enregistrée au niveau des importations des biens d’équipement (-25,2%), des matières premières et demi produits (-16,7%), des biens de consommation (-15,7%) et de l’énergie (-35,3%) sous l’effet de la diminution des achats des produits raffinés (3.098,7 MD contre 5.881,5 MD) et de gaz naturel (2.051,5 MD contre 3.432,9 MD).
Le solde de la balance commerciale est déficitaire avec la Chine (-4.938,9 MD), la Turquie (-1.916,2 MD), l’Algérie (-1.666,7 MD), l’Italie (-728 MD) et la Russie (-840,8 MD). En revanche, il a enregistré un excédent avec la France (3.224,6 MD), l’Allemagne (1.134,1 MD) et la Libye (981,7 MD).
I.N
"De l'ordre de 60% du déficit commercial de la Tunisie provient de l'importation de la camelote Chinoise et Turque (11 mois 2020)".
En ce sens que le déficit énergétique se justifie amplement par l'obligation du pays, pour une question de vie ou de mort de sa population, de s'approvisionner en pétrole et dérivés alors qu'il peut se passer de beaucoup de produits Chinois et Turcs qui ne concernent nullement des produits de premières nécessité. La Tunisie tant que je sache n'achète pas de pétrole ni de céréales ni encore de médicaments auprès de ces deux pays qui se sucrent sur nos dos avec leur camelote.
