
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a annoncé, mardi 22 avril 2025, une nouvelle grève nationale qui aura lieu le 2 mai. Cette mobilisation concernera l’ensemble des étudiants en médecine du pays, ainsi que les internes et résidents exerçant dans les hôpitaux universitaires. Les services d’urgence et les gardes seront toutefois assurés afin de garantir un minimum de continuité dans les soins.
« Nous n’avons constaté aucune réponse positive de la part des autorités concernées », déplore le bureau national de l’organisation, qui explique que cette décision fait suite à l’absence de dialogue constructif avec les instances responsables du secteur.
Déjà, hier, une première grève nationale avait été largement suivie. Selon les chiffres fournis par l’organisation, environ 92 % des jeunes médecins y avaient participé. Un taux de réussite que les organisateurs considèrent comme le reflet d’une forte conscience collective et d’un engagement croissant en faveur des revendications légitimes du corps médical en formation.
Mais cette mobilisation ne s’est pas déroulée sans heurts. L’organisation dénonce fermement certaines pratiques jugées répressives. Plusieurs chefs de service auraient, selon elle, menacé les grévistes de ne pas valider leurs stages en cas de participation au mouvement. « C’est une atteinte flagrante à nos droits syndicaux », affirme le syndicat qui appelle à la solidarité face à ces intimidations.
Le 2 mai, la grève sera accompagnée d’une marche nationale. Elle partira de la Faculté de médecine de Tunis pour rejoindre le siège du ministère de la Santé. Une assemblée générale ouverte se tiendra ensuite dans le hall de la faculté.
Dans son communiqué, l’Organisation insiste : les autorités doivent assumer la responsabilité des perturbations possibles dans les services de santé. Elle conclut en saluant la cohésion et la détermination des jeunes médecins, qu’elle appelle à rester unis et mobilisés pour la défense de leurs droits.
M.B.Z