
C’est à force de répéter un mensonge qu’il devient une vérité. Cette règle, magnifiquement appliquée par le président Kaïs Saïed, commence à porter ses fruits. A force de dire que nous allons donner des leçons au monde et que nous allons créer un nouveau mode de gouvernance démocratique inédit dans le monde et dans l’histoire de l’humanité, ça commence à prendre.
Voilà que le doyen président coordinateur Sadok Belaïd va se mettre à donner des leçons à Montesquieu. En compagnie des personnalités et des partis invités à la kermesse du weekend à Dar Dhiafa, il va se mettre à refaçonner la théorie de la séparation des pouvoirs. Il est vrai qu’en cela, nous avons bien des leçons à donner au monde. Les fanatisés de Kaïs Saïed se sont échinés à tenter de convaincre que la nomination par le président des membres de l’instance des élections renforçait son indépendance. Idem pour le conseil supérieur de la magistrature, ils nous disaient que l’objectif –noble évidemment- du président était de réformer la justice. Il est vrai qu’il ne faut pas trembler en proférant de tels propos. Ce sont seulement des leçons d’absurde que nous pourrions donner au monde.
Mais têtus comme nous sommes, on ne va pas s’arrêter là ! Certains participants à ce qu’on appelle dialogue national veulent mettre l’économie au centre de la constitution. On va même y mettre un programme économique. Pourquoi pas un article constitutionnel du genre : « L’inflation sous toutes ses formes est interdite en Tunisie », ou bien « L’Etat tunisien veillera à réaliser un taux de croissance de 10% chaque année ». En termes d’innovation, c’est vrai que le monde tombera des nues. Seul le génie tunisien a pensé à cela en concoctant sa propre constitution. Nos ancêtres de Carthage ne se doutaient certainement pas que leurs petits-enfants évolueraient à ce point dans l’art d’écrire des constitutions et dans l’art de donner des leçons au monde.
Sous l’égide de Kaïs Saïed, nous avons fait près de onze mois d’état d’exception, pour écrire une constitution et la soumettre au référendum en un mois ! Nous avons utilisé un article de la constitution de 2014 pour légitimer l’écriture d’une constitution en 2022 ! Nous avons mis en place un comité juridique fantôme pour mettre en texte les idées géniales qui émaneront des débats de l’autre commission, chargée d’économie, de social, de culturel et d’environnemental ! Et nous n’en sommes qu’au début, puisque les débats, dans une démarche totalement révolutionnaire et inédite, se passent derrière des portes closes et dans des chambres fermées.
Autre preuve indéniable de démocratie, les propos du vice-président de l’instance des élections, Maher Jedidi selon lesquels ceux qui appellent au boycott du référendum constitutionnel ne seront pas autorisés à faire campagne. Pire, ils seront même potentiellement poursuivis en justice ! N’est-ce pas là une belle leçon de diversité et d’ouverture d’esprit que l’on donnera au monde ? L’ouverture d’esprit du pouvoir en place ne tolérera pas de ne pas adhérer au processus ou de tenter de le dénoncer. Par contre, il sera, théoriquement, possible de faire campagne pour le « non ». L’objectif étant que tous adhérent au processus et finissent de légitimer toute la mascarade qui aura mené à ce référendum. C’est assez bien trouvé du reste, autre preuve, s’il en fallait, du génie tunisien.
Ce génie tunisien, justement, ne peut s’occuper d’éblouir le monde par ses trouvailles et en même temps, s’occuper de gérer le pays. Ce serait trop lui en demander. On ne peut pas organiser la kermesse du week-end autour d’une nouvelle constitution et en même temps s’occuper de l’inflation galopante, de la détérioration de la situation sociale ou de futilités comme l’équilibre des finances publiques ou le pouvoir d’achat. Il ne faut surtout pas soulever ce genre de questions car cela perturberait les génies de Dar Dhiafa. D’ailleurs, la présentation du programme de réformes n’a été comprise que par quelques-uns d’entre eux. Pour le reste, c’était du chinois.
Bref, tout l’appareil de l’Etat est actuellement mobilisé pour faire « réussir » le référendum. Entendez par là, évidemment, la victoire du « oui ». Tout le reste n’est que pacotille et choses sans importance devant la mission d’illumination dont se charge le chef de l’Etat, Kaïs Saïed. Nous allons éblouir le monde avec une nouvelle démocratie. Ces occidentaux qui nous regardent de haut seront abasourdis par la vraie consécration de la volonté populaire. Il est vrai que nous serons en haillons et que l’on aura très faim, mais nous apprendrons au monde ce qu’est la démocratie.



L'isie non plus, ils sont à la recherche d'ingénieurs !!
Les pro débile eux sont prêts !!!
Je ne sais pas si, mêmes les pro débile pourront aller voter ?
Des amateurs à tous les coins de rue, mais qui y croient fermement au messie !!!
Il suffit pour ça, d'élire un débile profond, qui IMPROVISE !!!
Et y'a des memepaspeurdetrecon, qui ont réussi à le vendre à Macron !!!
En même temps, le Macron a osé dire ,qu'il ne fallait pas humilier la Russie.
Alors que ces la Russie qui humilie l'Europe.
Au moins les Russes ne se la pètent pas !!!
La france est en train de couler, et elle entraîne avec elle, la Tunisie avec son choix pour un débile !!!
Les débiles gagnent ils les guerres ?
nnnn....oon !!!
Mais encore faut il, pour que cela fonctionne, que le pays le veuille. La Tunisie est toujours écartelée entre les démocrates, et ceux qui souhaitent la loi de Dieu.
Aussi longtemps que le choix n'aura pas été fait, le pays n'avancera pas.
Et Saied a pas choisi, si l'on en juge par les prémisses de sa constitution.
Sauf que Dieu, c'est lui!
BN une faveur,j'ai cherché sans résultat le texte du prog de reform
J'aime y jeter un coup d'?il. Merci
Dans cette Parabole ,remplacez la rivière par la démocratie et l'âne retors par le Béni oui-oui et vous aurez un aperçu de la situation réelle qui prévaut en Tunisie.