
L’Association des pharmaciens a communiqué, lundi 19 décembre 2022, la liste des médicaments manquants et qui s'élève, selon elle, à 690 articles. Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie (Spot), Naoufel Amira, a démenti ce chiffre en affirmant qu’il est « erroné et exagéré ».
Au micro de l'émission Shems Maak sur Shems Fm, M. Amira a affirmé que la liste des médicaments manquants en Tunisie ne dépasse pas les 300 à 350 articles dans le pire scénario et qu’il s’agit d’une liste changeante pouvant descendre à seulement 250 articles manquants.
Pour lui, la liste n’a pas été faite d’une manière scientifique, en soulignant que l’Observatoire du Médicament dispose de la liste actualisée des médicaments manquants et qui est basée sur des données communiquées par les établissements officiels, que cela soit de la société civile ou de l’État.
« C’est nous (le Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie, ndlr) qui faisons la liste après recoupement nécessaire et seul le ministère est habilité à la divulguer », a-t-il indiqué.
Et de préciser en réponse à l’interrogation de l’animatrice que l’Association des Pharmaciens n’est pas un organe reconnu.
Naoufel Amira a estimé qu’alerter l’opinion publique est bien mais qu’il ne fallait pas affoler les citoyens, car avancer ce genre d’information va créer « gratuitement » la panique. Il a rassuré les Tunisiens quant à la disponibilité des médicaments en assurant que c’est la frénésie qui va aggraver la pénurie. D’où son appel à ne pas céder à la panique.
« Je ne connais pas la raison de la publication de cette liste. Ce qui est sûr c’est qu’il y a des problèmes dans le secteur, et cela depuis avril 2018. La Pharmacie centrale vit des problèmes importants : elle n’est pas soutenue par le gouvernement et elle a besoin de ressources financières », a-t-il soutenu.
Et de marteler : « Le système entier des médicaments doit être revu, il y a un manque de gouvernance, certains problèmes se règlent sans dépenser d’argent. L’organisation du secteur du médicament et des canaux de distribution demande juste une décision politique et une vision d’avenir pour se mettre au diapason du monde moderne, pour protéger nos industries locales, encourager les laboratoires étrangers à rester en Tunisie et préserver le tissu des grossistes répartiteurs et des pharmaciens ».
Le président du Spot a expliqué que le système choisi, qui fait que l’État détient le monopole via la Pharmacie centrale, envenime les choses.
« Depuis sept ans nous parlons de diagnostic. Maintenant, il faut passer aux solutions ! », a-t-il déclaré.
I.N
Belle science de la communication...
Les contrebandiers remercient encore l'autiste. Un nouveau marché juteux pointe son nez.
Les douaniers de la Goulette aussi se frottent les mains.



