
Le président de l’Association tunisienne des jeunes magistrats (ATJM), Mourad Messaoudi a réexprimé l’attachement des juges à l’annulation de la révocation de 57 magistrats par décret présidentiel et à l’annulation du décret-loi n°2022-35 permettant au président de décider de ces révocations. Ces raisons, selon lui, poussent les magistrats à continuer leur grève pour une quatrième semaine.
Invité le 27 juin 2022 par Sameh Meftah sur les ondes de la radio Jawhara Fm et réagissant au communiqué du ministère de la Justice, Mourad Messaoudi a estimé qu’il s’agissait d’une tentative de soumission de la justice afin de la présenter comme étant une fonction et non pas un pouvoir. Il a estimé que ceci touchait à l’indépendance de la justice. « Les magistrats continueront à faire grève et ils ne reprendront pas leur fonction en septembre… Nous sommes tous des projets de magistrats révoqués… Le président parle encore d’épuration de la justice », a-t-il déclaré.
« Des blogueurs et des partisans du président de la République ont rédigé une liste des noms des magistrats devant être révoqués. Il y a une deuxième liste contenant de nouveaux noms. Celle-ci avait été dernièrement publiée sur une page connue pour son soutien au président. La même page avait rendu publiques des décisions bien avant leur promulgation… Je tiens à préciser que le mouvement annuel des magistrats est en train de se faire au sein du ministère de la Justice », a-t-il ajouté.
Mourad Messaoudi a déploré l’absence de réaction de la part du Conseil provisoire de la magistrature. Il a considéré que ce conseil était quasi inexistant. Il a rappelé que plusieurs médias ont affirmé que le président de la République, Kaïs Saïed avait refusé de rencontrer le conseil provisoire.
Il a, aussi, indiqué que ni le conseil, ni le ministère de la Justice, ni le président de la République n’ont réagi aux demandes de rencontre avec les instances judiciaires. Il a considéré que le conseil provisoire de la magistrature était complice du coup d’Etat contre le Conseil supérieur de la magistrature, de la soumission de la justice et de l’atteinte à son indépendance.
Le président de l’ATJM a, également, dénoncé les tentatives d’intimidation de la part de la ministre de la Justice, Leïla Jaffel. Cette dernière aurait adressé des circulaires demandant aux présidents des tribunaux la liste des magistrats participant à la grève. « On recevait nos salaires, durant la décennie noire, au 16 de chaque mois. Durant cette décennie d’or, on reçoit nos salaires entre le 23 et le 24 de chaque mois. Actuellement, on ne nous a pas versé nos salaires. Nous luttons contre une mainmise du président sur la magistrature… Le versement de l’indemnisation suite à la révocation peut conduire à des procédures judiciaires… La ministre de la Justice peut être poursuivie pour gaspillage des deniers publics », a-t-il dit.
Par ailleurs, Mourad Messaoudi a affirmé qu’il ne possédait ni ferme ni terrain agricole ni maison. Il a mis au défi toute personne pouvant prouver le contraire.
S.G
Aller, HOP, envoyez-nous tous ces parasites, toutes ces sangsues sur le marché de l'emploi, et là ils se rendront vite compte de tous les avantages dont ils disposaient, ces ***.
J'espère que le gargottier d'à côté en profite. A moins qu'ils ont des petites adresses sympa pour ce faire livrer chichement et du sélect. Ils ne manquent certainement de moyens.
l histoire la magistrature,
Apres l approbation de la nouvelle constitution le 25 juillet prochain , ils ne pourront jamais plus empoisonner la vie des citoyens. Faire la greve en tant que magistrat sera un acte criminel.

