
Le ministre de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, est revenu, mardi 2 janvier 2024, sur l’affaire de l’école tunisienne à Doha au Qatar. Intervenant dans la matinale de radio IFM, il a précisé, au micro de Borhen Bsaies, que l’école en question n’était pas sous la tutelle de son département.
L’école tunisienne à Doha a publié un communiqué, il y a de cela deux jours, accusant le ministère de l’Éducation en Tunisie d’être derrière le refus d’inscription des élèves aux examens nationaux. L’école a assuré avoir fait le nécessaire de son côté ajoutant qu’elle n’avait reçu aucune correspondance de la part du ministère au sujet d’un éventuel retrait de l’agrément accordé à l’école.
A ce sujet, le ministre a avancé que l’école, un don du Qatar à la Tunisie, était supervisée par les membres de la diaspora tunisienne à Doha et que l’accréditation dont disposait l’école jusque-là était accordée de façon exceptionnelle pour régulariser la situation des élèves qui y poursuivent leurs études.
Mohamed Ali Boughdiri a indiqué qu’il avait dépêché en mai une délégation d’inspecteurs qui ont constaté de nombreuses lacunes et dépassements tels que la non-conformité du programme enseigné avec le programme scolaire tunisien et l’absence d’identifiant unique pour les élèves inscrits à l’école.
Assurant que ces dépassements étaient derrière le non-octroi de l’agrément à cette école, le ministre a ajouté qu’il avait discuté du sujet avec la ministre qatarie de l’Éducation et que celle-ci avait approuvé la proposition du ministère tunisien de désigner une équipe de gestion.
Le ministre a, également, démenti les allégations selon lesquelles le ministère a refusé d’accorder l’agréament car il s’opposait à l’enseignement du Coran à ladite école ou encore à la présence d’enseignantes voilées, soulignant qu'il est intolérable qu'un établissement scolaire soit géré par les parents.
N.J
Il ne peut y avoir d'interférence par les parents dans système éducatif national, soit à l'étranger ou sur le sol national.