Le ministère de la Santé œuvre à préparer un projet de loi qui considère la toxicomanie comme une maladie chronique qui doit être traitée et non comme un délit qui doit être puni, a indiqué, lundi 1er juillet, Rim Mansouri, inspectrice générale au sein du département.
Elle a souligné, dans une déclaration accordée à la Tap, que l’initiative du ministère de la Santé, soumise au chef du gouvernement, vise à considérer le consommateur de drogue comme une personne malade qui doit être soignée, notant que le projet de loi prévoit des sanctions sévères pour les dealeurs.
On rappellera que le président de l’Association tunisienne de prévention de la toxicomanie (ATUPRET), Abdelmajid Zahaf, avait alerté fin 2023 sur le phénomène grandissant de la consommation de drogue dans le milieu scolaire.
Le médecin avait affirmé que 10% des enfants âgés de moins de treize ans ont déjà consommé de la drogue et qu’en 2022, 16% des enfants ont déclaré se procurer facilement des substances illicites.
Leila Chaibi, Résidente en Psychiatrie et présidente de l’Association tunisienne de la promotion et prévention en santé mentale chez les jeunes, avait déjà alerté sur le phénomène dans une déclaration accordée à Business News.
Elle avait déploré la présence de plus en plus d’enfants touchés par la consommation de drogues, par le cannabis notamment. Mme Chaibi avait confié que des enfants de huit et neuf ans font désormais partie des jeunes admis dans les unités psychiatriques à cause de troubles liés à la consommation de drogue.
M.B.Z
C'est ne voir qu'un aspect des choses, et ce faisant on choisit la manière facile et pourtant la plus coûteuse tant pour l'individu que la
Société.
Envisager le toxicomane en qualité de malade permet de considérer la personne dans sa globalité, tout en faisant droit à la Société dans ses obligations au même titre que je citoyen.
Lorsqu'il s'agit d'enfant, la tâche est encore plus urgente et le devoir de la Société plus impérieux.
Enfin, prévenir et soigner sont l'affaire de tous, associations et collectifs ainsi que les structures spécialisées....
L'étiologie de ce fléau mérite débat et de ce point de vue une littérature respectable existe et des expériences nombreuses et variées sont disponibles pour éclairer et conseiller.
Hâtons-nous de ne point trop vite conclure.
Ou juger.
