
Dans des communiqués émis ce mardi 28 janvier 2020, Machrouû Tounes et Afek Tounes ont annoncé qu'ils ne prendront pas part à la réunion des commissions communes des partis et blocs parlementaires concernés par les concertations autour de la formation du gouvernement et tenue sous l'égide du chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh.
Après avoir exprimé sa disposition à discuter du document de référence de l'action gouvernementale examiné aujourd'hui à Dar Dhiafa, Machrouû Tounes et Afek Tounes se sont rétractés au vu de la démarche adoptée lors des « étranges » sessions organisées avec les différents partis et la division des partis politiques en deux réunions séparées.
Machrouû Tounes et Afek Tounes ont, ainsi, exhorté Elyes Fakhfakh à réviser la démarche de la formation de la coalition gouvernementale autour d'un programme réformateur loin de toute « discrimination ou exclusion », sans pour autant s'engager à faire partie du prochain gouvernement.
Rappelons que le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh s’est conféré avec les représentants des partis politiques concernés par les concertations autour de la constitution du gouvernement.
Ces entrevues portent essentiellement sur un document de référence régissant l’action gouvernementale et qui s’intitule « le gouvernement de la clarté et du rétablissement de la confiance ». Il représente, avec cinq axes concernant les fondements de l’action gouvernementale et son approche, les mécanismes de leur exécution, les priorités économiques et sociales ainsi que la démarche de la composition du gouvernement, un point de départ des concertations afin de parvenir à un document synthétique contenant les grandes réformes.
Il est à signaler que Mohsen Marzouk, président du Machrouû Tounes avait jugé qu'il était préférable qu’Elyes Fakhfakh n'écarte aucun parti politique de ces négociations et qu'il établisse un dialogue avec toutes les parties prenantes. M. Fakhfakh avait exclu Qalb Tounes et le Parti destourien libre (PDL) vu que leurs programmes ne correspondent pas aux priorités des Tunisiens, selon ses dires.
B.L