
Le secrétaire général de la fédération générale de l’agriculture, Ammar Ezzine, a annoncé, lors de son intervention sur les ondes de Jawhara FM ce vendredi 20 juin 2025, qu’un mouvement de grève générale est prévu pour le 25 juin dans l’ensemble du secteur agricole.
Selon lui, cette décision fait suite à l’indifférence persistante des autorités de tutelle face aux revendications répétées de la fédération. Une première action de protestation a d’ailleurs eu lieu jeudi, marquant le début d’une mobilisation que les travailleurs agricoles entendent intensifier.
Ammar Ezzine a également dénoncé l’absence du ministre de l’Agriculture lors d’une réunion de dialogue à laquelle la fédération avait été conviée. Il a précisé que le nom du ministre avait été retiré de la liste des participants à la dernière minute, ce qui traduit, selon lui, une volonté manifeste de ne pas écouter les doléances des professionnels du secteur.
Dans son intervention, le secrétaire général a exhorté les autorités à éviter l’escalade en organisant une séance de négociation urgente avant la date prévue de la grève. Il a rappelé que des milliers de travailleurs sont concernés par cette mobilisation, qui s’étendra à l’ensemble des métiers du secteur agricole.
Ammar Ezzine a souligné que les revendications de la fédération ne sont pas nouvelles : elles sont formulées depuis 2014, mais restent sans réponse. Parmi celles-ci figurent le droit aux promotions, la réforme des institutions publiques agricoles, ainsi qu’un projet relatif aux terres domaniales, élaboré par la fédération depuis 2023. Il affirme que, malgré la présentation de solutions concrètes pour la gestion de ces terres, aucune réponse sérieuse n’a été donnée par les autorités, notamment par le ministère des Affaires sociales.
Il a conclu en indiquant que, bien que le chef de cabinet du ministre ait reçu une délégation de la fédération la veille, la volonté de cette dernière reste d’ouvrir un dialogue direct avec le ministre lui-même.
Pour rappel, le secteur agricole en Tunisie est confronté à de nombreux défis structurels, touchant aussi bien les travailleurs que la gestion des terres et des ressources.