Le secrétaire général du parti "Processus du 25-Juillet", Mahmoud Ben Mabrouk, s’est attaqué, jeudi 13 juin 2024, à l'Union générale tunisienne du travail (UGTT)

« Nous ne renions pas le rôle historique joué par la centrale syndicale, que ce soit à l’époque de la colonisation française ou après. Mais, le syndicat a fait un record de grèves, qui pourrait être mondial, de 2011 à 2024. Au cours de cette période, le syndicat s’est implanté au sein des administrations outre les dossiers de corruption reprochés à ses dirigeants (en évoquant dans ce cadre la cession de plusieurs immobilisations comme Ami Assurances ou l’hôtel Amilcar) », ce qui explique selon lui, la réticence du gouvernement à négocier avec l’instance dirigeante, a affirmé le politicien au micro d’Ibtissem Chouikha dans l’émission Houna Tounes sur Diwan FM,

Pour lui (selon l’analyse de son parti), la position de l’État tunisiens était claire depuis quelques années : il n’y aura pas de dialogue avec l’UGTT, avec l’actuelle composition. Et la position de son parti rejoint celle de l’État, en martelant qu’il était inacceptable ce que faisait la centrale syndicale en comptant sur le soutien des forces étrangères contre l’État tunisien. Cependant, il a souligné que son parti est avec le respect du travail syndical et de la pluralité syndicale.

Mahmoud Ben Mabrouk a, en outre, expliqué que même les personnes qui soutenaient avant l’UGTT, se désolidarisent aujourd’hui, surtout avec la constatation de richesse et extravagance chez certains dirigeants, et du fait qu’il n’y ait pas réellement une défense sérieuse des droits syndicaux et des droits des travailleurs en général.

Ainsi, il a affirmé que puisque le processus actuel du 25-Juillet luttait contre la corruption, il ne peut pas s’associer avec des parties soupçonnées de corruption.

I.N.