
L’étude sur le pouvoir d’achat effectuée par l’Institut national de la statistique (INS) risque de susciter débats et polémiques tant le message qu’elle semble véhiculer est totalement à rebrousse-poil par rapport à l’opinion ambiante. Son intitulé « Pouvoir d’achat, entre mesure et perception» fournit déjà une esquisse sur ses conclusions. Il n’en pouvait être autrement après la polémique sur la réalité de l’inflation. Une controverse qui, malheureusement, distillait un dangereux discours sur la crédibilité des données que fournit l’Institut, sur l’inflation et par conséquent sur bien d’autres domaines statistiques. L’INS a tenté de recadrer le débat et dissiper les malentendus, indiquant en substance que l’Indice des prix à la consommation est une donnée normative. Il peut ne pas refléter « un ressenti » intuitif. C’est toujours dans ce cadre que l’INS tente d’expliquer par cette note que la mesure d’un pouvoir d’achat ne peut se fonder uniquement sur l’évolution de l’inflation.
Ce n’est pas parce qu’il y a une inflation que le pouvoir d’achat se dégrade forcément. « C’est l’évolution comparée des revenus et des prix qui conditionne la progression [ou le recul] du pouvoir d’achat », indique-t-on d’emblée. Et, de ce point de vue, « en toute objectivité et contrairement à l’opinion prépondérante, la pouvoir d’achat des Tunisiens n’a pas vraiment baissé », estime l’INS dont l’étude couvre la période s’étalant de 1997 à 2021. Selon l’Institut, l’évolution du revenu disponible brut des ménages - c'est-à-dire la masse des ressources dont ils disposent (revenu d’activité, prestations sociales, revenus du patrimoine,…) de laquelle on a déduit des impôts et les cotisations sociales - a enregistré une progression continue au rythme de 7,8%. Compte tenu de l’évolution de l’inflation durant cette même période, il en a résulté « une augmentation du pouvoir d’achat d’environ 3,5% l’an », souligne-t-on, non sans préciser qu’un net ralentissement de cette progression est constaté durant la dernière décennie. De 1997 à 2010, le pouvoir d’achat des ménages a progressé de 4,8% par an tandis qu’après 2010, sa hausse est beaucoup plus modérée à 2,2% en moyenne par an. Effet Covid-19, « Une perte ponctuelle de pouvoir d’achat a été enregistrée en 2020 (-8,9%) par suite d’une chute considérable du pouvoir d’achat des revenus des entrepreneurs individuels ». L’INS explique que le ralentissement du rythme d’accroissement du pouvoir d’achat au cours de la décennie 2010 résulte de la conjugaison de deux facteurs. Le surcroît d’inflation d’une part qui est passé d’un palier de 3% avant 2010 à un palier de 5% après cette date et la décélération des revenus d’activité d’autre part qui a enregistré un rythme de progression de 6,7% par an depuis 2011 contre une croissance annuelle moyenne de 8% par an avant cette date.
Dans ces conditions, qu’est-ce qui peut bien expliquer ce décalage entre le pouvoir d’achat mesuré par les macro-économistes de l’Institut et la dégradation ressentie de pouvoir de d’achat de la part du grand public ? Sans détours, l’INS invoque certains éléments techniques dans la détermination du Revenu disponible brut des ménages pouvant être à l’origine de l’écart entre les données et le ressenti. L’exemple le plus édifiant a trait à ce que les statisticiens-économistes appellent « les revenus imputés ». Des revenus fictifs qui sont contrebalancés par des dépenses fictives tels que les loyers, évalués au prix du marché de l’immobilier, que se versent les ménages propriétaires de leur logement et les dépensent simultanément en loyers de logement selon le principe des vases communiquant ou la comptabilité en partie double selon le jargon des spécialistes.
A l’instar des revenus imputés, d’autres éléments techniques sont pris en compte dans le calcul du pouvoir d’achat par les statisticiens et ne sont pas perçus effectivement par les ménages. Ils concernent non pas la fixation du Revenu disponible brut mais l’indice des prix et plus particulièrement « l’effet qualité » dans l’élaboration de cet indice. « L’indice vise à mesurer l’évolution des prix à qualité constante. Ainsi, quand un micro-ordinateur en remplace un autre, mais avec de meilleures performances (mémoire, rapidité, …) et à un prix identique, le statisticien conclut que la qualité ayant changé, le même appareil vaut désormais moins cher. Ces méthodes de calcul peuvent perturber l’appréciation subjective du consommateur », explique encore l’INS.
La note expose bien d’autres raisons pouvant être à l’origine de ce « déphasage » comme l’impact différencié de la hausse des prix selon la catégorie socioprofessionnelle des ménages. « Le loyer absorbe une part plus importante du budget des jeunes ménages, les dépenses de santé pèsent plus lourd dans celui des personnes âgées, les personnes seules consomment proportionnellement davantage de services domestiques et d’électricité » indique-t-on.
Cela étant, l’INS tente de prendre de la hauteur par rapport à ce décalage entre l’évolution perçue du pouvoir d’achat et sa mesure macroéconomique et éviter de la sorte d’entrer dans une polémique stérile. Certes, une réflexion analytique et un travail pédagogique s’impose, plaide la structure statistique publique de référence du pays. « Il faut pour cela approfondir l’étude des opinions et des différences de sensibilité qui les composent, réfléchir sur les agrégats utilisés, s’interroger sur les éventuelles insuffisances des indicateurs actuels, déterminer leur strict champ de validité et de pertinence et proposer de les compléter par d’autres », suggère l’INS qui invite aussi à ne pas occulter le fait que le sentiment de détérioration du pouvoir d’achat résulterait aussi d’un cumul d’insatisfaction à l’égard de la situation présente et d’une forte inquiétude par rapport à l’avenir.




Le Golf de Tunis était d'une propreté sans antécédent, la mer de Gabes était bleue claire, à Tazarka on se baignait dans une mer bleue turquoise, etc., etc., etc.
Le Golf de Tunis avait une capacité de 50 Millions de tonnes de poisson au début des années 80, alors qu'aujourd'hui on n'y trouve pas plus que 5 Millions de tonnes de poisson. Pareil avec le Golf de Gabes. Et ceci seulement à cause des conséquences fatales de la pollution et de la dégradation de notre milieu naturel.
La banlieue sud de Tunis n'était rien que des terres fertiles, Ez-zahra qui s'appelait jusqu'à la fin des années 70 Saint-Germain était la grande compagne avec des champs gigantesques de pommiers, amandiers, vignobles, etc. Entre 1986-2002, qui ne sont absolument rien sur l'axe du temps, nous avons détruit notre écosystème, nos terres les plus fertiles, nous avons massacré notre mer méditerranéenne qui pue les excréments humains.
Le malheur est évident, nous continuons à détruire le reste de nos terres fertiles et de notre mer méditerranéenne, nous continuons à creuser partout des trous non rentables dans le sol afin de faire jaillir quelques m3 de méthane et détruire ce qui reste encore de notre écosystème, nous continuons à nous multiplier sans faire attention au danger de la poussé démographique exagérée.
Les quantités de pollutions produites en Tunisie depuis les années 80 sont largement supérieures aux capacités de la nature à se régénérer. Il faut absolument se libérer de cette idée absurde que la mer est immense et serait capable d'absorber toutes nos pollutions et nos eaux usées (la pollution fécale). Notre mer est dévastée, polluée, vidée de ses ressources. On ne peut pas rester indifférent à ce genre de dégâts. Les citoyens tunisiens doivent apprendre à manier la vertu du respect non seulement des pauvres, des femmes, des enfants et des vieux mais aussi des arbres, de la terre, de l'eau et des animaux...
Nos hommes d'affaires et certains de nos politiciens ont réduit les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins au nom de l'augmentation des exportations et la rentrée de devises étrangères.
Mr. Mehdi Jomâa ne voyait qu'une seule solution afin de sauver la République, et cette unique solution était l'introduction du gaz de schiste: Voir le lien suivant:
https://reporterre.net/La-menace-du-gaz-de-schiste-plane
--> Mr. Mehdi a failli ruiner le pays par ses drôles d'idées et heureusement qu'il est parti avant d'enfoncer la Tunisie dans une catastrophe écologique, environnementale et socio-économique.
La notion de développement durable et soutenable devrait être au centre de nos programmes socio-économiques. Il s'agit de concilier le développement socio-économique avec les contraintes environnementales
Le pseudo miracle économique des années 80, 90 et 2000 était au prix des dégradations environnementales de la Tunisie! Et notre économie, le Tunisien et la Tunisie en souffrent énormément!
Fazit: Je reviens au sujet de l'article,
a) Le pouvoir d'achat entre 1986-2010 a été financé:
- par la destruction de la nature et de l'environnement afin de produire à très bon prix sans réparer les dégâts...
- par les 7 milliards de dollars de recettes "gratuites" provenant du tourisme, de la vente du phosphate, et de transfert d'argent des Tunisiens résidents à l'étranger (entre autre en Libye)
--> Je dirais, que la Tunisie était même très mal gérée pour le long terme entre 1986-2010
b) Par contre entre 2011 et 2020 le pourvoir d'achat du Tunisien a été maintenu par l'argent de l'endettement qui a remplacé les 7 milliards de dollars de recettes "gratuites" des années 1986-2010
c) à partir de 2021
- Le FMI ne voulait plus nous prêter de l'argent, et il a ses raisons.
- De même on n'avait plus de recettes "gratuites" de 7 milliards de dollars afin de subventionner le pouvoir d'achat du tunisien: plus de phosphate, plus de tourisme, plus ou très peu de travailleurs tunisiens en Libye et les Tunisiens résidents à l'étranger sont aussi victimes de l'inflation à l'international.
- Et notre milieu naturel a été détruit entre 1986-2020 pour des centaines d'années
--> de ces faits, le pouvoir d'achat du Tunisien a glissé à partir de 2021 à son plus bas niveau depuis 1986
A partir de 2021, Le FMI ne voulait plus nous prêter de l'argent, et il a ses raisons. De même on n'avait plus de recettes "gratuites" de 7 milliards de dollars afin de subventionner le pouvoir d'achat du tunisien: plus de phosphate, plus de tourisme, plus ou très peu de travailleurs tunisiens en Libye et les Tunisiens résidents à l'étranger sont aussi victimes de l'inflation à l'international.
--> et ainsi le pouvoir d'achat du Tunisien a glissé à partir de 2021 à son plus bas niveau depuis 1986
Errata: sans entrer dans les détails
-->
Certes, l'étude de l'INS dont parle l'article ci-dessus a un très bon fondement empirique par contre elle néglige les subventions étatiques de 1986-2010 afin de maintenir le pourvoir d'achat des Tunisiens d'une façon artificielle. Je m'explique:
a) entre 1986 et 2008 la Tunisie exportait annuellement en moyenne 8 millions de tonnes de phosphate, par contre à partir de 2009 notre production de phosphate a diminué de plus en plus. --> En 2011 nous avons produit 3,175 Millions de tonnes de phosphate et en 2016/2017 nous avons produit seulement 0,08 Millions de tonnes de phosphate
-->
Il faudrait comprendre enfin que nos réserves de phosphate sont probablement à zéro après 120 ans d'extraction abusive. Voir les données historiques nos exportations de phosphate sur le lien suivant: http://www.cpg.com.tn/
Nous risquons de subir le même sort que l'île de Nauru, si on ne se débarrasse pas le plus vite possible de cette idée absurde de financement de la Tunisie socio-économique avec l'argent de l'exportation du phosphate comme entre les années 1986-2010
L'île de Nauru : du rêve au cauchemar:
https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/lile-de-nauru-du-reve-au-cauchemar_3068375.html
b) De même le tourisme a fait travailler entre 1986-2010 des millions de Tunisiens et a apporté annuellement des milliards d'euros. Par contre le tourisme est pratiquement à zéro à partir de 2010, sans entrée dans les détails.
c) les Tunisiens à l'étranger sont eux aussi victimes de l'inflation à l'international depuis plusieurs années et après 2010.
d) La Libye a absorbé plus que 500000 travailleurs tunisiens entre 1986-2010, qui sont rentrés au pays après 2011 et vous savez pourquoi
Fazit: oui, le pourvoir d'achat du Tunisien a été maintenu entre 1997 et 2010 (et même entre 1986-2010) par les 7 milliards de dollars de recettes "gratuites" provenant du tourisme, de la vente du phosphate, et de transfert d'argent des Tunisiens résidents à l'étranger (entre autre en Libye) --> Je dirais, que la Tunisie était même très mal gérée pour le long terme entre 1986-2010
Par contre entre 2011 et 2020 le pourvoir d'achat du Tunisien a été maintenu par l'argent de l'endettement qui a remplacé les 7 milliards de dollars de recettes "gratuites" des années 1986-2010
A partir de 2021, on n'avait plus de recettes "gratuites" de 7 milliards de dollars afin de subventionner le pouvoir d'achat du tunisien: plus de phosphate, plus de tourisme, plus ou très peu de travailleurs tunisiens en Libye et les Tunisiens résidents à l'étranger sont aussi victimes de l'inflation à l'international.
Encore un dernier Fazit: malgré le désastre socio-économique 1986-2010 (notre pays était très mal géré pour le long terme) , la Tunisie avait eu de nouveau la chance avec les milliards d'euros du FMI de ressortir de l'impasse socio-économique hérité du temps de la dictature, si seulement Nidaa Tounes et BCE n'avaient pas trahi les électeurs tunisiens (Nidaa Tounes était le gagnant de l'élection législative de 2014, et il s'est subdivisé en miettes quelques semaines après: le tourisme parlementaire) --> mais ceci est un autre sujet
Bonne soirée
SKF, VOLVO, SAAB, SCANIA, BOFORS, IKEA ...
aux USA rien n'est NATIONAL. les agence de notation, la Fed, les stats ... tous sont INDEPENDANTS.
le NATIONAL vient de la colonisation.
la France votre malheur, depuis 1881.
Pourquoi ?
Qui la remplacer ?
Qui a nommé le remplaçant ?
Est ce que l' INS est vraiment indépendante ?
Dans le contexte actuel, je doute

