alexametrics
jeudi 03 octobre 2024
Heure de Tunis : 16:06
Dernières news
Les journalistes empêchés de couvrir la manifestation des avocats
18/09/2024 | 13:27
2 min
Les journalistes empêchés de couvrir la manifestation des avocats

 

Plusieurs journalistes ont été empêchés de filmer et de prendre en photo la manifestation des avocats depuis la cour intérieure du palais de justice de Bab Bnet.

Les avocats du Grand Tunis se sont rassemblés, mercredi 18 septembre 2024, sur les marches du tribunal de première instance afin de manifester conformément à l’appel lancé par l’Ordre national des avocats de Tunisie (Onat). Les journalistes étaient là afin de couvrir médiatiquement et comme ils ont l’habitude de la faire, le rassemblement.

Néanmoins, ils ont été surpris par des policiers leur demandant de quitter le palais de justice et de se mettre sur le trottoir. Ils ont été empêchés de se positionner au niveau de la cour intérieure du tribunal devant les marches où les avocats se trouvaient. La scène a eu lieu sous le regard silencieux du président de l’Onat, Hatem Mziou.

La scène a été filmée en direct par nos collègues du journal électronique Tumedia. Alors qu’elle diffusait en direct, la journaliste Khaoula Boukrimi a été interpellée par un groupe de policiers lui demandant de quitter les lieux. Elle a été escortée vers la porte par des agents prétextant l’interdiction de filmer sans autorisation.

La scène a suscité la colère du journaliste photographe et membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens, Yassine Gaidi qui a annoncé le boycott de la manifestation. Il a considéré que ces agissements étaient une véritable humiliation et une atteinte à la dignité des journalistes. Il a expliqué avoir appelé les journalistes à manifester dans la rue devant le tribunal, mais que ces derniers n’ont pas opté pour cette proposition.

 

 

 

Par la suite, le président de l’Onat, Hatem Mziou a critiqué, dans une déclaration médiatique, ces agissements assurant avoir coordonné avec les autorités concernées afin de permettre aux journalistes de couvrir cette manifestation. Il a affirmé que l’interdiction d’accès aux journalistes était une décision illégale.

Hatem Mziou a évoqué des atteintes aux droits et aux libertés et des pressions exercées sur les magistrats. Il a pointé du doigt les retards dans la réforme du système judiciaire notamment l’absence d’un Conseil supérieur de la magistrature et d’une Cour constitutionnelle et la prise de décision par le biais de notes de service.

 

S.G

18/09/2024 | 13:27
2 min
Suivez-nous
Commentaires
ourwa
Boycott !
a posté le 18-09-2024 à 14:15
Il ne saurait y avoir de voix critiques et libres qui tiennent, ni celles de l'opposition, quelle qu'elle soit, ni celles de la Justice, qui s'échine pour recouvrer son indépendance, ni celles des médias dont le rôle est d'informer, ni celles des avocats soucieux de défendre l'indépendance de la Justice, mais aussi la leur de dénoncer les agissements totalitaires et antidémocratiques d'un régime absolu et dictatorial; il n'y a qu'une seule voix autorisée, celle du président KS, khalife président dans une république bananière... Alors qu'attendraient les Tunisiens à l'issue d'une élection biaisée et verrouillée d'avance, quelle que soit le résultat définitif, sinon un surcroit de misère et de restrictions de leurs libertés, d'ailleurs déjà mises à mal? Des élections véritablement libres, transparentes et sincères supposent un large choix de candidats selon un code électoral réellement démocratique servi par une isie indépendante élue et non nommée par le chef de l'Etat, ce qui est le cas... Dans ce contexte abject et mafieux, que nous reste-t-il, nous électeurs, à part boycotter ces élections et les boycotter en masse ? Boycott !