Le taux, tenez vous bien, 2.5.
Si les touristes français ou autres viennent avec des dinars...
C’est vraiment curieux de constater que beaucoup de ceux qui défendent l’exigence de rétablissement de la confiance et de stabilité pour sortir le pays de l’ornière de la crise sont ceux-là mêmes qui jouent, systématiquement, le rôle des Cassandres pour décrire l’état d’évolution de la situation économique du pays et de ses perspectives. Pour eux, tout n’est ne grisaille. Et si quelques éclaircies se présentent à l’horizon, ils ne sont que mirages.
Ils plaident la confiance, mais ne se rendent pas compte que, par leur attitude, ils sèment la déprime et le doute.
Alors qu’il convenait de saluer la lucidité et le courage de la Banque centrale de Tunisie (BCT) d’avoir engagé les mesures nécessaires pour éviter une glissade sans fin du taux de change du dinar dont le préjudice sur le cadre macro-financier aurait été désastreux. Alors qu’il convenait de se rendre à l’évidence que l’approche d’une dépréciation compétitive du taux de change ne donnait aucun résultat probant en termes d’exportation, sans pour autant freiner les importations et que, par ailleurs, les tensions inflationnistes prenaient des proportions alarmantes. Qu’il fallait éviter le tourbillon dans lequel le pays risquait de sombrer en freinant les anticipations d’achat de devises qui, à mesure, prenait des allures spéculatives. Ne convenait-il pas de se réjouir, un tant soit peu, de ce redressement et cette stabilisation du taux de change et de cette détente constatée au niveau des prix ?
Il y a un peu plus d’un mois un article publié par notre confrère Leaders avait suscité un grand émoi au sein de la communauté des économistes et des experts en la matière. Son intitulé résumait parfaitement un point de vue : « Laissez s’apprécier le dinar est une politique irresponsable », dans lequel l’auteure affirme qu’une appréciation du dinar « est en fait un défi au bon sens le plus élémentaire. Une appréciation du dinar encouragerait l’importation, pénaliserait l’exportation et déprimerait à la fois la production nationale et l’emploi. Elle creuserait davantage le solde du compte courant et augmenterait la dette externe », précisant que, quand bien même cette appréciation du dinar est due à une augmentation de l’offre de devises, celle-ci n’est que conjoncturelle et « aurait dû être saisie comme une excellente opportunité pour reconstituer nos réserves internationales » et concédant néanmoins que « le dinar pourrait s’apprécier en même temps que s’améliorerait le solde du compte courant ».
Tout cela donnait matière à débat, cela va de soi. En revanche, ce qui n’allait pas de soi est que l’auteure concluait son article sur une malheureuse affirmation selon laquelle « Cette politique est due soit à une erreur de jugement de la part de la Banque Centrale, soit à des considérations politiciennes : il s’agirait de jeter du sable dans les yeux des électeurs pour qu’ils voient dans l’appréciation du dinar un signe évident du succès des politiques menées par l’administration actuelle ». Hasard du calendrier, le jour-même de la publication de l’article, la BCT publiait sa note trimestrielle sur l’évolution économique et monétaire du 1er semestre 2019 et ses perspectives de court terme dans laquelle elle consacrait un focus sur l’évolution du taux de change qui analysait par le menu les raisons de l’appréciation du dinar. L’institut d’émission y observait que pour la première fois depuis 2017, le solde net des dépenses en devises a dégagé un excédent ou plutôt une économie appréciable en devises durant les 8 premiers mois de 2019 alors qu’il affichait des pertes considérables en 2018 et 2017. On observe par ailleurs qu’en dépit d’un déficit de la balance commerciale toujours aussi lourd que persistant, le solde de la balance courante par rapport au PIB affiche un recul notable en 2019 par rapport aux années précédentes. Parallèlement, le stock de réserves en devises s’est renforcé. A la fin du mois d’août 2019, les réserves en devises équivalaient à 98 jours d’importations contre seulement 84 jours une année auparavant.
Le dossier est-il clos pour autant ? Non. Certains persistent et signent, ne retenant en fait que les conclusions de l’article de Leaders sur des supposées considérations électoralistes que la BCT a décidé de redresser artificiellement le taux de change du dinar. Car, sous peu, incessamment, le dinar va reprendre sa chute. Le plus malheureux est que leur prédiction est possible si…, si… et si….. Avec tant de si, on mettrait la Tunisie en bouteille. En tout cas, cela ne peut accréditer leurs suppositions. Cela serait désespérant de la part d’économistes qui prônent par l’impérieuse exigence de confiance et de stabilité.
Nota Bene : A un moment où l’on n’arrête pas de célébrer l’œuvre de Bourguiba, la BCT vient de publier un communiqué rappelant que le mardi 31 décembre 2019 est le dernier délai d’échange des billets de banque de 10 dinars (type 1986, type 1994 et type 2005) aux guichets de la Banque Centrale de Tunisie. Parmi ces billets, celui de 10 dinars portant le profil du Président Habib Bourguiba, fondateur de la république et de l’Etat moderne. C’est le dernier billet à l’effigie du « Combattant suprême ». J’ose espérer qu’à l’occasion de la création d’un nouveau billet, la BCT se rappellera aux bons souvenirs de notre 1er Président et aussi au fondateur de l’institut d’émission et du fondateur du dinar : Hédi Nouira.
C’est vraiment curieux de constater que beaucoup de ceux qui défendent l’exigence de rétablissement de la confiance et de stabilité pour sortir le pays de l’ornière de la crise sont ceux-là mêmes qui jouent, systématiquement, le rôle des Cassandres pour décrire l’état d’évolution de la situation économique du pays et de ses perspectives. Pour eux, tout n’est ne grisaille. Et si quelques éclaircies se présentent à l’horizon, ils ne sont que mirages.
Ils plaident la confiance, mais ne se rendent pas compte que, par leur attitude, ils sèment la déprime et le doute.
Alors qu’il convenait de saluer la lucidité et le courage de la Banque centrale de Tunisie (BCT) d’avoir engagé les mesures nécessaires pour éviter une glissade sans fin du taux de change du dinar dont le préjudice sur le cadre macro-financier aurait été désastreux. Alors qu’il convenait de se rendre à l’évidence que l’approche d’une dépréciation compétitive du taux de change ne donnait aucun résultat probant en termes d’exportation, sans pour autant freiner les importations et que, par ailleurs, les tensions inflationnistes prenaient des proportions alarmantes. Qu’il fallait éviter le tourbillon dans lequel le pays risquait de sombrer en freinant les anticipations d’achat de devises qui, à mesure, prenait des allures spéculatives. Ne convenait-il pas de se réjouir, un tant soit peu, de ce redressement et cette stabilisation du taux de change et de cette détente constatée au niveau des prix ?
Il y a un peu plus d’un mois un article publié par notre confrère Leaders avait suscité un grand émoi au sein de la communauté des économistes et des experts en la matière. Son intitulé résumait parfaitement un point de vue : « Laissez s’apprécier le dinar est une politique irresponsable », dans lequel l’auteure affirme qu’une appréciation du dinar « est en fait un défi au bon sens le plus élémentaire. Une appréciation du dinar encouragerait l’importation, pénaliserait l’exportation et déprimerait à la fois la production nationale et l’emploi. Elle creuserait davantage le solde du compte courant et augmenterait la dette externe », précisant que, quand bien même cette appréciation du dinar est due à une augmentation de l’offre de devises, celle-ci n’est que conjoncturelle et « aurait dû être saisie comme une excellente opportunité pour reconstituer nos réserves internationales » et concédant néanmoins que « le dinar pourrait s’apprécier en même temps que s’améliorerait le solde du compte courant ».
Tout cela donnait matière à débat, cela va de soi. En revanche, ce qui n’allait pas de soi est que l’auteure concluait son article sur une malheureuse affirmation selon laquelle « Cette politique est due soit à une erreur de jugement de la part de la Banque Centrale, soit à des considérations politiciennes : il s’agirait de jeter du sable dans les yeux des électeurs pour qu’ils voient dans l’appréciation du dinar un signe évident du succès des politiques menées par l’administration actuelle ». Hasard du calendrier, le jour-même de la publication de l’article, la BCT publiait sa note trimestrielle sur l’évolution économique et monétaire du 1er semestre 2019 et ses perspectives de court terme dans laquelle elle consacrait un focus sur l’évolution du taux de change qui analysait par le menu les raisons de l’appréciation du dinar. L’institut d’émission y observait que pour la première fois depuis 2017, le solde net des dépenses en devises a dégagé un excédent ou plutôt une économie appréciable en devises durant les 8 premiers mois de 2019 alors qu’il affichait des pertes considérables en 2018 et 2017. On observe par ailleurs qu’en dépit d’un déficit de la balance commerciale toujours aussi lourd que persistant, le solde de la balance courante par rapport au PIB affiche un recul notable en 2019 par rapport aux années précédentes. Parallèlement, le stock de réserves en devises s’est renforcé. A la fin du mois d’août 2019, les réserves en devises équivalaient à 98 jours d’importations contre seulement 84 jours une année auparavant.
Le dossier est-il clos pour autant ? Non. Certains persistent et signent, ne retenant en fait que les conclusions de l’article de Leaders sur des supposées considérations électoralistes que la BCT a décidé de redresser artificiellement le taux de change du dinar. Car, sous peu, incessamment, le dinar va reprendre sa chute. Le plus malheureux est que leur prédiction est possible si…, si… et si….. Avec tant de si, on mettrait la Tunisie en bouteille. En tout cas, cela ne peut accréditer leurs suppositions. Cela serait désespérant de la part d’économistes qui prônent par l’impérieuse exigence de confiance et de stabilité.
Nota Bene : A un moment où l’on n’arrête pas de célébrer l’œuvre de Bourguiba, la BCT vient de publier un communiqué rappelant que le mardi 31 décembre 2019 est le dernier délai d’échange des billets de banque de 10 dinars (type 1986, type 1994 et type 2005) aux guichets de la Banque Centrale de Tunisie. Parmi ces billets, celui de 10 dinars portant le profil du Président Habib Bourguiba, fondateur de la république et de l’Etat moderne. C’est le dernier billet à l’effigie du « Combattant suprême ». J’ose espérer qu’à l’occasion de la création d’un nouveau billet, la BCT se rappellera aux bons souvenirs de notre 1er Président et aussi au fondateur de l’institut d’émission et du fondateur du dinar : Hédi Nouira.