L’avocat et directeur de la campagne du candidat à la présidence Ayachi Zammel, emprisonné depuis le 5 septembre 2024, Ramzi Jebabli a salué, lors d'une conférence de presse tenue lundi 16 septembre 2024, le candidat pour son attachement et sa volonté de poursuivre sa campagne. Il a assuré que ce dernier cherchait à défendre la volonté des Tunisiens.
Ramzi Jebabli a indiqué que le candidat Ayachi Zammel devait entamer aujourd’hui 16 septembre 2024, sa campagne électorale à travers la visite d'une école tunisienne à l’occasion de la rentrée scolaire. Il a expliqué que Ayachi Zammel avait fait ce choix en raison de son attachement à l’école publique. Le directeur de campagne a assuré qu’il était le fruit de cet établissement. « M. Zammel a voulu démontrer que tout est possible et qu’on avait le droit de rêver de la réussite », a-t-il relevé.
Ramzi Jebabli a assuré que le programme électoral et le manifeste de Ayachi Zammel reposaient, en matière d’économie, sur des chiffres. Néanmoins, le développement du pays n’est possible qu’à travers une stabilité politique. « Le slogan de Ayachi Zammel est "Tournons la page"… Son programme, qui sera présenté durant les prochains événements, ne contient que des chiffres… Dans son programme, il parle d'une conciliation totale et nationale… Il est temps de trouver, parallèlement à la transition démocratique et la mise en place des institutions de l’Etat, des solutions économiques et sociales… Une nouvelle constitution sera rédigée à travers la participation des experts en droit constitutionnel, des organisations et des parties prenantes… Les conflits idéologiques doivent cesser… Ayachi Zammel ne cherche pas à effacer certaines phases », a-t-il déclaré.
Ramzi Jebabli a évoqué l’absence d’une cour constitutionnelle, d’un Conseil supérieur de la magistrature et les atteintes aux droits et aux libertés. Il a déploré le recours à l’application du décret 54 à l’encontre des journalistes et l’absence d’une instance réglementant le secteur des médias. Il a, aussi, affirmé que le candidat libérera, en cas de son élection à la présidence, les prisonniers politiques et les détenus d’opinion.
Pour ce qui est des hommes d’affaires, M. Jebabli a mis l’accent sur leur rôle dans la réalisation de projets stimulant l’économie et a pointé du doigt l’échec de la conciliation pénale considérant que celle-ci s’est transformée en un processus d’extorsion. Il a affirmé que les hommes d’affaires n’avaient pas à finir en prison, tout en considérant que le bilan des cinq dernières années tournait autour des arrestations et des prisons. Il a ainsi appelé à opérer un bilan en matière économique et a évoqué les questions de l’inflation, des exportations et des projets réalisés.
Le président de la campagne de Ayachi Zammel a, par ailleurs, estimé que la situation de chaos actuelle était le fruit de l’incompétence et des mauvais choix. M. Jebabli a appelé l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) à adopter la même position que celle de 2019 et à appeler à la libération du candidat, Ayachi Zammel. L’Isie, rappelons-le, avait demandé la libération de Nabil Karoui lors de la présidentielle de 2019. Il a, également, appelé le président et candidat, Kaïs Saïed à adopter la même position que celle de 2019 lorsqu’il avait décidé de suspendre sa campagne jusqu’à la libération de son adversaire.
Par la suite, Dalila Ben Mbarek Msaddek a pris la parole en tant que membre de l’équipe de campagne. Elle a assuré que Ayachi Zammel ne comptait pas se retirer de la course à Carthage. Elle a appelé à s’aligner derrière ce candidat et à le soutenir. Elle a qualifié la chose d’une nécessité et non pas d’un luxe.
« Ceci permettra de tourner la page et de passer à une nouvelle phase. Elle s’est dit honorée d’être choisie comme membre de l’équipe de campagne d’un candidat jeune âgé de seulement 47 ans et ayant réussi sa vie », a indiqué l'avocate.
Quant au membre du comité de défense du candidat, Abdessatar Messaoudi, il a indiqué que Ayachi Zammel était ciblé par le système en place. Il a considéré qu’il faisait l’objet de torture physique et psychologique. Il a rappelé que Ayachi Zammel faisait l’objet de 35 enquêtes liées à des parrainages. Il a expliqué que le candidat a fait l’objet d’un mandat de dépôt dans une affaire infondée. « Il n’a ni échangé ni discuté ni offert de cadeaux aux personnes ayant affirmé ne pas l’avoir parrainé », affirme Me Messaoudi. L’avocat a, également, assuré que l’équipe de campagne croyait fermement en la possibilité pour Ayachi Zammel de gagner la présidentielle. Il a, également, rappelé que l’Isie avait appelé à la libération de l’ancien candidat Nabil Karoui dans le passé et qu’elle se devait d’adopter la même position.
Pour rappel, Ayachi Zammel est détenu dans le cadre de multiples affaires liées à des soupçons de falsification de parrainages. Accusations que rejette sa défense qui pointe du doigt « l’aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l’obligation d’une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori ».
Sa première arrestation remonte au 2 septembre 2024. Ayachi Zammel est poursuivi en vertu de l'article 161 de la loi organique n° 2014-16 du 26 mai 2014, relative aux élections et aux référendums. Il est visé par “ au moins” 25 affaires de falsification de parrainages. Le 5 septembre 2024, il a été arrêté après avoir été libéré par la justice, le soir même. Il avait été interpellé par une unité sécuritaire avant même de quitter la prison de Borj El Amri.
Ayachi Zammel a été déféré devant le tribunal de première instance de Tunis 2 qui a décidé de fixer le procès au 19 septembre puis devant le tribunal de la Manouba qui a reporté l'audience au 19 septembre et devant le tribunal de première instance de Jendouba, en état d’arrestation, en attendant sa comparution devant le tribunal le 11 septembre. Il est actuellement détenu dans la prison de Jendouba.
S.G
L'instance électorale a perdu complètement sa crédibilité en tant que "indépendante et neutre", du moment que le président sortant Kais Saied y a mis ses propres pions qui agissent en pliant le processus électoral de manière anarchique, capricieuse et intéressée, et qui est plus, en révolte contre les règles étatiques, ne se conformant pas aux décisions du Tribunal administratif, décisions confirmées en assemblée générale et qui ont un caractère normatif.
Tandis qu'on fait un procès médiatique, se basant sur des délations évidemment partisanes et infondées, visant un lynchage moral du candidat M. Zammel, qui est homme d'affaire honorable et de carrure patriotique, on doit hélas considérer que l'autisme du président sortant, et son acharnement haineux et à caractère paranoïaque contre tous les autres candidats, ne permettent nullement d'espérer dans une libération de M. Zammel.
C'est un constat pragmatique qui nous porte aussi à considérer la date du 6 octobre comme invalidante les conditions des élections de 2024, et tout cela demande une stratégie de concertation de toutes les parties opposées à un nouveau putsch anticonstitutionnel en cours.
*N.G.M. - activiste indépendant pour les Droits humains en Afrique
La SEULE réponse qui nous reste, la DERNIERE avant la FIN de la Tunisie...c'est d'aller voter en MASSE pour Ayachi Zammel, on a pas le choix.
Quand Ayachi Zammel sera Président, je suis certain que la seule vraie politique compétente, Abir Moussi et les autres Otages du régime retrouveront leur place d'opposition et le pays s'appaisera et se remettra en route vers le développement et on tournera cette page triste et dangereuse de l'histoire de la Tunisie.
M. Zammel doit éviter de faire campagne pour lui éviter d'éventuels pièges que pourrait lui tendre l'ISIE, genre dépassement du plafond de financement ou bien meetings illégaux ou bien discours en lien avec des conspirateurs étrangers.
Autant annuler cette mascarade électorale et nommer notre président à vie cela nous épargnera des frais et sera plus en phase avec la réalité !
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Il faut avouer que réussir ses études supérieures en section chimie dans une université tunisienne dans des conditions difficiles (en particulier le manque de livre et d'infrastructure) n'est pas accessible par tout le monde. Bravo Mr. Ayachi Zammel.
Par contre, Mr. Ayachi Zammel ne devrait pas vider nos prisons sans une réflexion approfondie. En effet certains délinquants pourraient lui gâcher Carthage en quelques heures...
Je résume: j'approuve l'esprit scientifique et positif du message du discours ci-dessus. J'espère que Mr. Ayachi Zammel nous présente déjà maintenant son futur Premier ministre. C'est en fonction entre-autres du Premier Ministre des candidats à la présidence de la République que je ferai mon choix de vote. Puis, il faut faire attention de ne pas vider nos prisons à la légère car ceci pourrait devenir un problème pour le futur locataire du palais de Carthage, pour la Tunisie et tous les Tunisiens --> Il ne faudrait pas passer d'une extrême à son opposée:)
bonne journée
2-N.K n'a pas été jugé en 2019, mais les affaires de A.Z seraient jugées et avant le jour des élections, car il est inconcevable que le nom d'un candidat poursuivi pour des soupçons de crimes de falsification de parrainages apparaisse sur les bulletins de vote avant que la JUSTICE TRANCHE.
3-L'affaire de N.K était de la compétence d'une seule cour, alors que A.Z est poursuivi par plusieurs tribunaux: Tunis2, Mannouba, Jendouba ,Siliana, Kef,......
4-Nabil .Karoui ,lorsqu'il a été detenu en 2019, a été defendu par GHANNOUCHI en personne qui a dit : Karoui va sortir MOAZZEZAN MOKARRAMAN. En 2024.A.Z ne peut pas compter sur GHANNOUCHI , qui ,lui meme, est à la recherche de quelqu'un pour le sortir, et compte sur un candidat autre que K.S.
5-N.K était le candidat du camp ANTI-NAHDHA. A.Z est le candidat du camp de NAHDHA.
Le sommet de la désinformation est à son "point 5" et je cite:
"N.K était le candidat du camp ANTI-NAHDHA. A.Z est le candidat du camp de NAHDHA."
Archi-FAUX.
Que Nabil Karoui n'avait pas en réalité une polarisation idéologique, mais des envies affairistes uniquement, nous à été dévoilé après le scrutin, qui l'ont vu perdre durement au 2ème tour, malgré une forte suspicion de FRAUDE ELECTORALE (scénario d'ailleurs qui pourrait facilement se répéter...) par son adversaire. Sur ce point, le fait le plus curieux est que le premier thuriféraire du régime Saied, TV et réseaux sociaux, Riadh Jrad - que je connais trop bien pour me tromper - avait été bien le premier aussi à alerter sur la FRAUDE au deuxième tour de 2019... Par un argumentaire basé sur l'accès aux donnés numériques et les témoignage des jeunes de l'UGET de sa connaissance.
Mais une fois le fait accompli, Nabil Karoui a vite "accepté le résultat" (alors qu'il pouvait bien y s'opposer, comme en effet Riadh Jrad aurait plutôt espéré) et -sommet de l'ironie - vite composé avec Rached Kheridji Ghannouchi en vue évidemment de "remonter son moral" (pour ne pas dire sa finance...).
Et provoqué les démissions immédiates du parti Qalb-Tounes de son directeur principal de campagne Abdelaziz Belkhodja... (ah, voyons, "selim" souffre d'amnesie..., bonne guérison lui souhaitée!).
En toute état de chose, donc, comment le candidat présidentiel Ayachi Zammel serait le "candidat d'Ennahdha"? Par quel truchement de preuve?
Pourquoi pas M. Maghzaoui...? Et qui pourrait nous en assurer...?
*N.G.M. - activiste indépendant pour les Droits humains en Afrique.