
S’il est absurde de dire qu’il ne devrait pas y avoir de pain pour les riches et de pain pour les pauvres, ce principe aurait pourtant tout son sens quand il s’agit d’éducation. L’éducation ne devrait pas être réservée aux riches.
Hier, le Président s’est réuni avec son chef de gouvernement et ses ministres de l’Éducation, de l’Enseignement, des Technologies, de la Femme et des Affaires religieuses pour parler réforme de l’éducation. Pourquoi les affaires religieuses ? Pourquoi pas la Culture ? Ceci est une autre histoire. Il leur a signifié que « l’instauration d’un nouveau système éducatif est une priorité » et qu’il était nécessaire de « garantir les mêmes conditions à tous les étudiants en Tunisie ». On ne saurait qu’acquiescer.
On ne cessera de le répéter, en Tunisie, l’ascenseur social est en panne depuis des années. Les plus grandes agglomérations et les villes côtières continuent à rafler les bonnes notes en laissant sur la touche des régions appauvries par des années de marginalisation. Mais comment parvenir à corriger cette injustice, à rétablir l’ordre des choses et à faire en sorte que les régions les plus pauvres puissent, elles-aussi, offrir le meilleur à leurs enfants ?
Ce casse-tête est trainé par des générations de gouvernants qui ne cessent de clamer qu’ils s’attaqueront au problème mais n’arrivent toujours pas à savoir par quoi commencer. S’en retrouvent piégés des enseignants travaillant dans des conditions impossibles mais aussi (et surtout !) des enfants dont l’avenir est en train d’être construit.
Allez expliquer cela à cet enfant de huit ans qui est obligé de parcourir des kilomètres dans la boue, sous la pluie, et dans le froid pour aller étudier. Allez parler à cette petite fille de douze ans qui a ses règles mais ne retrouve ni toilettes, ni protection hygiénique pour pouvoir tenir sa journée de cours. Allez expliquer cela à Adnen Maâmouri, jeune élève de 18 ans, qui a perdu sa main droite et son œil à cause de l’explosion d’une mine. Adnene travaillait pour payer ses études, il est actuellement en soins intensifs. Nous lui souhaitons bon rétablissement.
Allez expliquer cela à Maha Gadhgadhi, jeune fille de douze ans, emportée par les eaux de ruissellement, à Ouled Mefda à Fernana alors qu’elle était sur le chemin de l’école. Les eaux avaient aussi coûté la vie à une autre petite fille de son village, Amani Gadhgadhi. Paix à leurs âmes.
Ces enfants ont une chose en commun, ils habitent dans des endroits où l’école est un véritable chemin de croix. Que ce soit pour braver les intempéries ou pour accéder à un minimum de moyens susceptibles de leurs payer fournitures et vêtements. Certains d’entre eux se retrouvent obligés de décrocher, d’autres sont contraints de le faire, poussés par des parents qui n’ont plus les moyens de les entretenir. Certains sont obligés de travailler aux côtés de leurs parents pour les aider à vivre, d’autres – les petites filles – sont vendues au plus offrant pour travailler comme bonnes à tout faire chez les familles aisées des grandes villes. Certains se jettent en mer pour fuir leur pays. Les exemples sont tristement nombreux.
Ceux qui résistent sont généralement ceux qui tiennent suffisamment longtemps pour quitter leur ville natale et partir. Partir dans ces grandes villes qui, elles, offrent universités et opportunités de travail.
Une refonte de l’éducation ne peut se faire sans prendre en compte cette réalité. Adapter le programme scolaire, les modules à étudier, les langues à apprendre et les heures de cours, n’est pas suffisant. Elle ne fera que bénéficier à ceux qui pensent quel repas leur sera servi à la cantine, quels clubs choisir après les cours et dans quelle école privée se diriger.
Cette refonte devra prendre en compte la réalité de tous les élèves. De ceux dont les parents ont les moyens de les placer dans les meilleures écoles du pays, mais qui doivent subir les limites du système national. Ceux dont les parents doivent se saigner pour les sortir d’un système qui place quarante enfants dans la même classe, sans prendre en compte leurs différences, et leur fait subir grèves, blocages de notes et guerres syndicales. Ceux dont les écoles sont un lieu qui manque de tout et où il est pénible de se forcer à aller chaque jour. Et enfin, tous ceux dont il est plus facile d’abandonner que de s’accrocher.
Pour cela, les slogans et les discours sont certes bien beaux mais ils ne valent rien aux yeux de tous ces enfants pleins d’espoir et qui ont encore la naïveté de croire en leur pays et en son ascenseur social…



le culte du diplome que vous a légué la France , vous empèche de vous développer.
la question que vous devez poser, n'est pas l'origine de ton diplome, mais: qu'as tu fait avec ton diplome ?
la réponse est : chomeur !!
vous formez TROP, de diplomés, car vous imitez la France, dont l'économie n'a rien à voir avec la votre.
comme dit le proverbe: "on a acheté les tapis, avant de construire la mosquée"
commencez par industrialiser le pays, puis vous formerez les diplomés au besoin, et non l'inverse !!
les colonisés, adorateurs de la France, vont me reprocher de tous mettre sur la France.
ils ne savent pas qu'aucun pays colonisé par la France, n'est sorti du sous développement. Aucun.
la Corée, colonisée par le Japon. les coréens utilisent leur langue, le coréen, pas le japonais.
ils ne copient pas le modèle japonais dans l'enseignement. ils sont devenus une puissance.
Oubliez la France, sa francophonie, sa polytechnique .
la France, votre malédiction.
WAKE UP !!
l'identité du peuple est arabo musulmane. preuve: les noms sont arabe, pas français, kabyles, berbères .... et puis c'est quoi la civilisation berbère ? pas terrible, car il n'en reste plus rien. gone with the wind !!
Des générations de sociologues ont sué pour tenter de saisir le fonctionnement de la machinerie éducative, du point de l'institution, du contenu, des pédagogies implicites et explicites, et personne n'a prononcé de verdict définitif ou proclamé en avoir la ou les solutions.
Restent les études empiriques, de terrain, à conduire avec et auprès des intéressés.
Pour les inégalités, comme dirait l'autre "il y en a toujours eu".
Ce qui, on peut en convenir, très court.
Ou la manière commode de ne pas les voir, encore moins de les nommer.
Si les villes côtières, comme l'indiquent les derniers résultats aux baccalauréats divers, ont encore et presque toujours la première place, ce n'est pas un hasard. Ni un destin.
Des choix cumulés, infrastructures et moyens, ont produit cette hiérarchie qui se transmet en "héritage".
Bref, pour remédier au constat, s'il est justifié, des dispositifs incluant les parties en cause jusqu'aux parents pourraient ouvrir des perspectives à plus de justice éducative.
L'éducation est un concept qui doit se lire dans toutes ses dimensions, y compris surtout culturelle. '?duquer, c'est aussi transmettre.
Ainsi les riches se régalent de la subvention, bonne décision
'?ducation pour riches et autres pour pauvres ça c'est du gros
Comment va t on si prendre ?
Mois je sais : fermé tous les établissement privé, somple signature d'un stylo Bic et le probleme résolu à jamais enterré
Un enfant c'est 100 dinars TTC par an...
Pourquoi vous n'avez pas dit un seul mot sur les études et cours particuliers, dispensés au noir, par les enseignants, aux prix les plus forts; une forme de corruption digne de la contrebande qui a détruit le système éducatif et a laissé sur le carreau des centaines de milliers d'élèves de parents déshérités notamment ceux des régions de l'intérieur et ce, depuis les années 90?
Vous savez bien que l'ascenseur social fonctionnait bien au cours des années 60, 70 et 80 où l'enseignant était investi dans sa mission sans compter tel un grand prophète.
C'est décevant de votre part et de la part de votre journal qui n'a jamais voulu aborder ce sujet épineux en profondeur; caresse des bandits de L'UGTT dans le sens du poil oblige.
Dommage que chez nous, nous n'avons pas l'équivalent de médiapart, du canard enchainé ou du Réseau Voltaire, nous aurions des sujets bien plus intéressants et des vérités autres, que les sempiternels lassants concerts dirigés par le même chef d'orchestre, à travers la majorité de nos médias.
Je pensais que cette pseudo-révolution allait être un tremplin pour la création d'une nouvelle forme de journalisme, jusqu'à ce jour inconnue sous nos ceux.
Hélas, ce fut tout le contraire.
C'est l'avenir d'un pays qui se construit là.
Et on dit que les livres vont augmenter? Mais dans ma belle famille ils n'avaient pas les moyens d'acheter les stylos, alors les livres...
De toutes façons là priorité c'était les chaussures pour aller à l'école.
Bon Dieu, il faut la redresser, cette économie!
Seulement onne voit aucune indication aux responsables de cette situation qui a été héritée par le pouvoir actuel
Bourguiba allah yarhmou donnait une priorité à l'éducation et à la santé et il a tout fait pour instaurer une bonne ligne de conduite
ZABA allah yarhmou a continué sur la même ligne et ensuite il y a eu une deviation pour encourager le privée côté éducation et santé
En plus la suppression des concours de la sixième et de la neuvième et le comble de prendre 25% de moyenne annuelle pour le bac
Ensuite les envshisseurs sont arrivés pour détruire tout ce qui a été fait depuis 1956
Ils ont limité les budgets d'exploitation des deux ministères entraînant une détérioration flagrante des locaux et des services