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Le syndicat des taxis évoque un échec des négociations, le ministère nie !
21/05/2025 | 17:05
2 min
Le syndicat des taxis évoque un échec des négociations, le ministère nie !

 

Le ministère du Transport a publié, mercredi 21 mai 2025, un communiqué pour démentir les informations relayées par les médias et les réseaux sociaux concernant l’échec des négociations avec les représentants des chauffeurs de taxis individuels.

 

« Conformément à la politique de dialogue et d’ouverture à tous les secteurs du transport, un groupe de chauffeurs de taxis individuels a été reçu, mardi 20 mai 2025, par les services du ministère. Ils ont été informés que le ministère du Transport commencera à examiner les demandes proposées avec les structures officielles concernées, à partir du mardi 27 mai 2025 », lit-on dans le communiqué.

Et d’ajouter : « Le ministère souligne qu’il est ouvert à toute proposition, d’une part, qui préserve les droits des professionnels et, d’autre part, qui serve l’intérêt du citoyen et soit conforme à la politique sociale de l’État ».

 

Le hic, c’est que le ministère présente l’information comme une rumeur infondée. Or, celui qui a évoqué l’échec de la réunion tenue au ministère n’est pas un inconnu, mais un syndicaliste : le président du Syndicat de base des taxis individuels, Nader Kazdaghli.

Dans une déclaration rapportée dans le bulletin d’information de 14 heures du 20 mai 2025 de Mosaïque FM, M. Kazdaghli a indiqué que le syndicat avait formulé plusieurs demandes auprès du ministère, dont la plus importante est la hausse de la tarification au compteur, la dernière augmentation datant de 2022 et n’ayant pas été sérieusement étudiée. Il a également dénoncé la procrastination du ministère, qui n’a cessé d’ajourner les réunions avec le ministre.

Nader Kazdaghli a affirmé que le syndicat allait tenir une réunion pour décider d’une éventuelle grève ouverte ou d’une grève nationale, en coordination avec l’Union nationale des taxis.

 

 

I.N.

21/05/2025 | 17:05
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Commentaires
l'autre
Les taxistes en Tunisie : une corporation au-dessus des lois ?
a posté le 22-05-2025 à 08:04
Alors que le ministère du Transport affirme entretenir un dialogue ouvert avec les chauffeurs de taxis individuels, la réalité vécue par les citoyens tunisiens peint un tout autre tableau ' un tableau dégradé, bruyant, et souvent nauséabond.

'? Tunis comme dans d'autres grandes villes du pays, prendre un taxi est devenu un acte de chance plutôt qu'un droit de transport. Refus de course arbitraire, notamment si la destination ne plaît pas au chauffeur, arrogance flagrante à la sortie des aéroports, tarification illégale et imposée au bon vouloir du conducteur'?' Ce service public essentiel est devenu un champ de non-droit. L'image de la Tunisie, notamment auprès des visiteurs étrangers, en pâtit gravement.

Les citoyens sont épuisés par des voitures sales, mal entretenues, où l'on est accueilli par une musique assourdissante, des odeurs désagréables, et parfois même de la fumée de cigarette. L'uniforme ou la tenue professionnelle ? Inexistante. L'hygiène ? Rare. Le respect du client ? Facultatif.

Et pendant ce temps, les syndicats, à l'image du président du Syndicat de base des taxis individuels Nader Kazdaghli, réclament une augmentation des tarifs ' sans que ne soient jamais rendus publics les revenus réels des chauffeurs ni les justifications économiques sérieuses derrière ces revendications. Une augmentation de tarifs sans amélioration de service, sans obligation de respect des lois ni contrôle de qualité, revient à traiter les citoyens comme de simples vaches à lait.

Le ministère affirme vouloir protéger les droits des professionnels tout en servant l'intérêt du citoyen. Mais cet équilibre ne peut être atteint tant que l'anarchie règne dans le secteur. '? quand une réforme sérieuse, une régulation rigoureuse, des sanctions effectives ? Il est temps que l'?tat assume ses responsabilités et rende à ce métier une dignité qui semble aujourd'hui perdue.