
Le mouvement Echaâb a mis l’accent sur l’importance de procéder à la création d’un gouvernement politique afin de dévoiler au grand jour la vérité au sujet de la situation du pays et de stopper la crise.
Dans un communiqué du 28 août 2023, le mouvement Echaâb a évoqué un sabotage volontaire des institutions de l’État et une mauvaise gestion durant la période d’après le 25 juillet 2021. Il a mis l’accent sur les pénuries de produits alimentaires et de médicaments, sur la hausse des prix en l’absence de contrôle efficace, sur la dégradation de la situation des finances publiques, la hausse de la dette de l’État et l’impossibilité pour la Tunisie d’honorer ses engagements à l’étranger.
Le parti a évoqué une incapacité à relancer l’économie et à réformer les services de base. Il a affirmé son attachement au processus entamé le 25 juillet 2021. Néanmoins, il a mis en garde contre la dégradation de la situation socio-économique du pays. Celle-ci résulterait, selon le parti, de la monopolisation de la prise de décision et de l’exclusion des composantes politiques et sociales soutenant ce processus.
Le mouvement Echaâb a considéré que les nominations n’étaient pas basées sur le critère de la compétence. Il a considéré que plusieurs responsables nommés après le 25 juillet 2021 se sont transformés en fardeau en raison de leur incompétence et de l’adoption de décisions s’opposant avec ce processus.
Le parti a indiqué que la phase transitoire avait pris fin avec la formation d’un nouveau parlement conformément aux dispositions de la constitution de 2022. Celui-ci doit bénéficier d’une indépendance totale du pouvoir exécutif afin de pouvoir exercer son rôle de législateur et de contrôle.
Le mouvement Echaâb a renouvelé son appel à la formation d’un gouvernement politique disposant d’un programme de réformes permettant de stopper l’hémorragie et de dévoiler au peuple la vérité au sujet de la situation du pays. Il a mis en garde contre la tenue précipitée d’élections locales. Ceci encourage la corruption des électeurs et le vote sur la base de l’appartenance tribale. Le taux de participation pourrait être très faible et permettre aux opposants politiques de remettre en doute la légitimité des élections.
Le parti a, aussi, considéré que la Tunisie a adopté une politique de passivité et n’interagissait pas avec la situation à l’échelle régionale et internationale. Il a évoqué des possibilités de créer de nouvelles alliances économiques et commerciales notamment avec les puissances et les coalitions économiques émergentes. Il a noté l’absence de la diplomatie tunisienne dans les questions et les affaires régionales. Le communiqué a évoqué la situation au Soudan, en Libye et au Niger. Le mouvement Echaâb a, également, exprimé son opposition à la normalisation avec Israël.
S.G