
La section de Mahdia de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme a publié, mercredi 10 janvier 2024, un communiqué exhortant les autorités à ouvrir une enquête sur la mort suspecte d’un détenu à la prison de Mahdia.
Selon le communiqué de l’organisation, la famille de Ramzi Briki n’a pas été informée du décès et a appris la nouvelle par coïncidence quand le frère du défunt s’est présenté à la prison civile de Mahdia pour une visite.
Elle a indiqué que plusieurs versions avaient été avancées au sujet du décès du détenu. Certaines affirment que le défunt a trouvé la mort dans sa cellule alors qu’il observait une grève de la faim et d’autres attestent qu’il est décédé à l’hôpital.
La LTDH Mahdia a précisé que le défunt avait été placé en détention préventive en octobre 2023. Il a entamé une grève de la faim le 22 décembre et est décédé deux jours plus tard, soit le 24 décembre 2023. Le détenu était en bonne santé, selon le témoignage de son frère qui lui a rendu visite le 21 décembre.
L’organisation a signalé, que le défunt était diabétique et devait recevoir des injections d’insuline. Une situation dont la direction de la prison était au courant.
Elle n’a pas manqué de dénoncer la détérioration des conditions carcérales dans les prisons tunisiennes, notant que le décès de Ramzi Briki était effectivement la conséquence de la dégradation des établissements pénitentiaires en Tunisie.
Elle a appelé à dévoiler toute la vérité sur les circonstances du décès du détenu rappelant sa ferme opposition à toutes les pratiques visant à dissimuler les faits pour échapper à la sanction.
N.J