Par décret du 3 mai 1956, correspondant au 22 ramadan 1375, a été rétabli le ministère des Affaires étrangères tunisien.
Le décret a été décidé par Mohamed Lamine Pacha Bey, officiellement Possesseur du Royaume de Tunis et paraphé par Habib Bourguiba, officiellement Premier ministre, Président du conseil.
Comment va notre ministère en ce 67e anniversaire ?
Très mal si l’on voit les qualifications de certains de ses ambassadeurs (comme celui du Congo) ou encore de leur ministre actuel.
S’il est indéniable que l’actuel Nabil Ammar n’est pas le pire ministre de ces douze dernières années, il demeure loin, très loin, des Habib Bourguiba (1956-1957), Mongi Slim (1962-1964), Mohamed Masmoudi (1970-1974), Habib Chatti (1974-1977), Béji Caïd Essebsi (1981-1986), Hédi Mabrouk (1986-1987) ou Habib Ben Yahya (1991-1997 et 1999-2004) qui a détenu, grâce à son mérite, un record de longévité.
Depuis la révolution, la Tunisie subit des ministres dévoués à leur chef plus qu’à leur patrie et sa diplomatie.
Le pire ministre est, sans aucun doute, Rafik Ben Abdessalem (2011-2013) qui n’a pu obtenir le poste que grâce à son lien de parenté avec son beau-père Rached Ghannouchi. Exactement comme a fait Habib Bourguiba avec son fils éponyme entre 1964 et 1970. Il est talonné de près par Othman Jerandi (2013-2014 et 2020-2023) qui reste dans les mémoires par sa servilité à ses dirigeants.
L’actuel Nabil Ammar n’en est pas loin. Ministre d’un régime putschiste, il brille par sa langue de bois et par ses explications capillotractées pour justifier l’injustifiable. Il brille aussi par son langage à la limite de la correction diplomatique avec les pays partenaires de la Tunisie.
Le ministère des Affaires étrangères ne vit pas ses meilleurs jours, loin s’en faut, tout comme la Tunisie. Joyeux anniversaire à tous nos diplomates quand-même.
R.B.H
