
Journée nationale du savoir. Face aux plus brillants parmi les plus brillants des élèves. Le président de la République a choisi de donner un discours de plus de vingt minutes (vers la fin, on a même aperçu le ministre de l’Intérieur piquer du nez), où il a passé ses messages politiques, ses remontrances aux enseignants réfractaires et ses pérégrinations philosophiques. Lutte pour la libération nationale, guerre, terrorisme, danger imminent, complotisme… En cette occasion, on aurait pu s’attendre à un petit discours sobre. Mais non. Le Président aurait pu être plus cool. Il aurait pu se contenter de parler aux jeunes d’excellence, d’innovation, de recherche scientifique ou de progrès. Mais non.
En lieu et place, il a tenu à exprimer son opposition à l’intelligence artificielle la qualifiant d’attentat contre la pensée humaine, d’arme utilisée par une seule partie et de danger imminent. Catégorique, le Président, dans son constat. Les craintes de Kaïs Saïed sont bien évidemment légitimes. Avec l’avènement de nouvelles technologies à travers l’histoire, cela a toujours généré des craintes. Inquiétudes quant à la déstabilisation des sociétés et des économies, questionnement sur l’éthique, peur du changement, rejet du progrès, théories sur la fin de l’humanité telle qu’on la connait… Cela a toujours existé et ça le sera encore à l’avenir à la lumière des nouvelles inventions.
Les débats sur l’intelligence artificielle sont d’ailleurs au cœur de l’actualité depuis un moment. Ceux qui rejettent ne voient que le côté obscur, ceux qui sont totalement pour, sans nuance, font montre de naïveté ou d’insouciance. Le fait est qu’il est sain d’en débattre, d’alerter sur les éventuelles dérives, d’essayer de mettre un cadre, parce que la marche du progrès est inéluctable et rien ne pourra l’arrêter.
Sans nuance aucune, le Président rejette totalement l’intelligence artificielle, ne voyant dans cet outil que malveillance. Pour appuyer son argumentaire, il cite une récente déclaration du secrétaire général de l’ONU, mais en la tronquant d’une bonne partie. Il est vrai que Guterres a alerté contre les risques d’une utilisation malveillante de cette technologie. Il a tout de même assuré que c’est aussi une technologie « extraordinaire » qui « accélèrera le développement humain » et qu’il était donc nécessaire de mettre en place des mécanismes la régissant.
Combien de jeunes, parmi ceux qui étaient présents à Carthage, ambitionnent de se lancer dans la recherche, rêvent d’innovation et voient en l’intelligence artificielle un outil qui leur ouvrira le chemin vers les avancées scientifiques ? Pourquoi ce catégorisme présidentiel qui enlève définitivement toute possibilité à l’intelligence, naturelle, cette fois-ci, de découvrir, de créer et d’évoluer. Un Président devrait au contraire nuancer ses propos, ouvrir les champs des possibles, œuvrer à provoquer les opportunités pour son pays et ses jeunes qui représentent l’avenir. S’enfermer, se cloisonner du monde et dire que cette technologie est le mal absolu, dénote d’une pensée limitée et d’un manque de vision.
Danger imminent disait le président de la République. En Tunisie, actuellement, le danger imminent c’est surtout la bêtise naturelle prédominante.
C’est à titre d’exemple cet influenceur suivi par des centaines de milliers de jeunes qui s’attaque à des personnes n’ayant rien demandé au motif d’une orientation sexuelle qui ne plait pas. Ce sont ces milliers de gens qui déversent haine et agressivité contre tout ce qu’ils considèrent comme sortant du moule, donc déviant. Ce sont ces gens qui se complaisent dans l’ignorance et l’érigent en mode de vie. Ce sont ceux qui défendent et prônent la tyrannie et s’attaquent à ceux qui aspirent à la démocratie, ceux qui défendent l’élimination des libertés, toutes ! Ceux qui carburent à la vengeance la plus basique et vile et qui applaudissent les injustices et les abus. Ceux qui préparent toutes les conditions à l’installation d’une dictature, en régurgitant un vilain culte de la personnalité qu’on pensait révolu. Ou ceux qui légitimisent les pratiques racistes en affichant un abominable suprémacisme. Ou encore ceux qui adhèrent à toutes les théories de complot les plus insensées. Plus personne ne réfléchit, aucun esprit critique, que des gesticulations.
L’intolérance, l’insolence, la suffisance, l’ignorance, l’inculture, l’incivisme… tout autant de maux accentués par cette bêtise naturelle en expansion et qui prend forme de gangrène.
Pour ce qui est de la classe dirigeante, on vous laissera juger par vous-même cette fois-ci (décret 54 !).



Une des conséquences négatives de l'IA est son impact sur l'environnement. Entraîner des modèles d'IA nécessite une puissance de calcul énorme, donc beaucoup d'électricité.
L'autre souci concerne le biais racial dont souffrent certains produits de l'IA. Eh oui, l'IA peut être raciste et misogyne, ce qui n'est pas à déplaire à un certain kais.
Les méthodes utilisées en IA depuis deux décennies, à peu près, sont satistiques. Les systèmes à base de règles d'inférence modélisant une forme de raisonnement sont bien révolus.
Plusieurs produits d'IA, sont des classificateurs. Par exemple, un réseau de caméras dans un aéroports peut être connecté à un modèle d'IA pour détecter des terroristes potentiels. Ces modèles sont entraînés sur des jeux de données qui consistent en plusieurs attributs et une variable qui dit quels attributs correspondent à un terroriste: couleur de la peu, barbe, lieu de naissance, état matrimonial, religion...
Si la plupart des terroristes dans le jeux de données sont musulmans, alors le modèle aura tendance à classer tout musulman comme un terroriste. Un peu comme un Zemmour déclarant que tous les dealers sont soit noirs, soit maghrébins, pas tout à fait.
Les modèles d'IA sont humbles, ils nuancent leurs résultats avec des probabilité: cette personne est un terroriste avec une probabilité de 0.74, 74%. Les logiciels basés sur ces modèles peuvent par contre avoir une sortie binaire: terroriste si la probabilité fournie par le modèle est supérieure à un certain seuil, par exemple 0.95.
Les modèles d'IA sont validés avant d'être déployés. On parle de la précision d'un modèle étant donné que l'IA peut se tromper vu son caractère probabiliste. On compte, grosso modo, le nombre de faux positifs (une personne innocente prise pour un terroriste) et des faux négatifs (manquer de détecter un terroriste).
En pratique, les conséquences d'un faux positif et d'un faux négatifs ne sont pas similaires. Manquer un terroriste peut avoir des conséquences dramatiques, alors qu' interpeller une personne innocente pour un questionnaire et une fouille de bagages est ennuyant voire même humiliant pour la personne interpellée, mais il n'y a pas mort d'hommes.
Donc selon les conséquences, le seuil d'acceptation peut être relativement bas, par exemple une personne est estampillée terroriste si la probabilité fournie par le modèle est supérieure à 0.80 par exemple, afin de minimiser le nombre des faux négatifs.
Tant qu'on est conscient que l'IA peut se tromper, il ne devrait pas avoir de problèmes. Les personnes qui ont vraiment peur de l'IA, ne savent même pas comment elle marche.
Une chercheuse en IA, Timnit Gebru, une subsaharienne d'origine, a été licenciée par Google en 2020 à cause d'un brouillon d'articles sur les perroquets stochastiques, des modèles de génération de texte comme GPT.
Enfin, l'IA n'est plus vraiment une science, mais un art basé sur des itérations d'essai/erreur. La plupart des spécialistes utilisent des bibliothèques d'apprentissage automatique, sans se soucier de ce qui existe sous le capot. D'où la crainte de certains que cette technologie peut nous échapper un jour.
Je ne pense pas que la Tunisie soit concernée par ses problèmes. Le pays est encore à l'âge de la signature légalisée et on se soucie plus à l'aéroport de Tunis Carthage de problèmes de climatisation que de logiciels d'IA un peu trop stigmatisant.
En parlant de perroquets stochastiques, saied en est un, mais il n'est pas si stochastique que ça, ni autant évolué que GPT4.
H.Bourguiba et par souplesse ,a opté pour (tandhim ennesl),personnellement j'avais une position de réserve les tunisiens étaient a peine quatre millions ,les dépenses du progrès ,avaient tranché ,plus aucune famille ne pouvait nourrir plus de trois enfants aujourd'hui le nombre des tunisiens dépasse les douze millions , bientôt aucun couple ne va pouvoir subvenir à plus d'un enfant ,et peut-être bien ,Abou Al3alaa Elma3arri ,et le philosophe anglais Malthus ,vont être évoqués comme des sages ,la population mondiale va dépasser les dix milliards ,le changement climatique ,la perturbation économique ,vont obliger les mortels de demander d'inscrire sur leur tombe (hadha janahou 3alaya Abi wa ma janaytou 3ala ahad) bref l'humanité va se cramponner aux miracles de l'intelligence artificielle ,la polémique sacré de sourat i9raa qui met le duel et la complémentarité ( alkhal9 et al3ilm ) sur la table ,stoppé la controverse ,
La journée du savoir est en réalité une fête du savoir. Une occasion pour nous rappeler l'importance du savoir, de l'éducation, d'avoir un esprit curieux et critique...
Les discours de ks pendant cette fête étaient toujours rétrogrades et reflètent la vacuité intellectuelle de celui qui les a prononcé. L'année dernière, ce président de la dernière heure parlait de l'importance de la langue arabe. Cette année, il a fait des efforts et il parla d'IA par pour vanter ses mérites, mais pour la dénigrer sur toute la ligne.
Ce discours a été prononcé devant la crème de la crème de notre pays. L'avenir de la Tunisie. Que dis-je, la majorité de ces étudiants seront dans universités et des centres de recherche en Europe et en Amérique dans les prochaines semaines et j'espère que le discours du disjoncté de Carthage n'a fait que renforcer leur conviction de ne plus revenir dans ce pays où un médiocre fait la pluie et le beau temps.
ks est un être destructeur par essence,
négatif et haineux. Rien ne lui plaît. J'imagine ks dans un mariage sermenter les deux mariés, en guise de félicitations et en évoquant l'infidélité conjugale, les MST qui en résultent et le taux élevé du divorce en Tunisie. Un bulldozer qui ne construira jamais rien dans sa vie.