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La BCT maintient le taux d’intérêt directeur inchangé
30/12/2020 | 18:27
3 min
La BCT maintient le taux d’intérêt directeur inchangé

 

Le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) est maintenu inchangé à 6,25%. C’est ce qu’a décidé le Conseil d'administration de la BCT, lors de sa réunion périodique tenue à distance du 30 décembre 2020.

 

Le conseil a tenu sa réunion périodique en ligne et a pris connaissance au début de ses travaux des évolutions récentes sur les plans économique, monétaire et financier, dans le sillage de la détérioration de la situation sanitaire mondiale, en relation avec la propagation rapide de la pandémie du Covid-19 dans sa seconde vague, nécessitant un retour au confinement sanitaire et aux mesures de fermeture dans de nombreux pays, outre l’émergence d’une nouvelle souche du coronavirus, ce qui a suscité de nouveau les craintes quant à la possibilité de contenir la pandémie et d’en maitriser les répercussions sur les perspectives de l’économie mondiale.

Dans ce contexte, le conseil a noté qu’au niveau national et en dépit des signes d’une reprise progressive après la levée du confinement sanitaire, l’activité économique continue de subir les effets de la pandémie sur la demande intérieure et extérieure, au vu des restrictions imposées de nouveau par les principaux pays partenaires, ce qui entrave le redressement des secteurs industriels orientés à l’exportation et du secteur des services, en particulier le tourisme et le transport aérien, outre les fluctuations de la production des industries extractives en relation avec le climat prévalant sur le plan intérieur.

 

En ce qui concerne l’évolution des prix, le conseil a constaté une baisse notable du taux d’inflation en novembre 2020 aux alentours de 4,9% en glissement annuel, contre 5,4% le mois précédent et 6,5% au cours du même mois de l’année précédente. Cette évolution est attribuée à la détente enregistrée au niveau des prix de tous les produits, notamment alimentaires (4,3% contre 5,6% en octobre dernier). Quant aux principaux indicateurs de l’inflation sous-jacente, la hausse des prix « hors produits encadrés et frais » a maintenu en novembre 2020 son niveau enregistré le mois précédent, soit 4,9%, tandis que l’inflation des prix « hors produits alimentaires et énergie » a poursuivi sa tendance baissière pour atteindre 5,9% contre 6,1% un mois auparavant.

S’agissant du secteur extérieur, le conseil a également souligné l’importante régression du déficit de la balance des paiements courants au cours des onze premiers mois de 2020 pour revenir à 6,2% du PIB, contre 7,9% durant la même période de l’année précédente. Ce résultat est imputable principalement à la contraction du déficit commercial, suite à la baisse des importations à un rythme plus accéléré que les exportations, en relation notamment avec le fléchissement de la demande intérieure et le ralentissement de l’activité économique, s’ajoutant au fléchissement du déficit de la balance énergétique sous l’effet de la diminution de la demande de ces produits et de la baisse de leurs prix sur le marché international. Il convient aussi de signaler que la réalisation d’un bon niveau des revenus du travail (+7%) a permis de couvrir une partie du déficit, malgré la forte baisse des recettes touristiques de 63,9%. Cette situation a contribué à la consolidation du niveau des avoirs nets en devises qui ont atteint 22.924 MDT ou 160 jours d’importation au 29 décembre 2020 contre 19.125 MDT et 108 jours d’importation à la même date de l’année précédente.

 

Après discussions et délibérations sur les points susmentionnés, le conseil a souligné que, compte tenu de la situation économique délicate et difficile que traverse le pays, il est devenu indispensable de promouvoir le cadre approprié à la relance de l'économie, d’accroître la visibilité des agents économiques et d’améliorer le climat pour stimuler l’investissement national et étranger, principal moteur de la croissance et de l’emploi. Il a également souligné l'impératif d’accélérer l’implémentation des réformes structurelles pour stabiliser les équilibres macroéconomiques avec la mise en œuvre des mécanismes permettant de protéger les groupes vulnérables.

 

D'après communiqué

30/12/2020 | 18:27
3 min
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Commentaires
Tunisino
Peu importe!
a posté le 31-12-2020 à 14:59
Esperons qu'une troisième république balayera tous les bricolages des médiocres de la deuxième république, de l'anarchisme sauvage de Nakba au communisme opportuniste de l'Ugtt.
Moi
Suivi des dépenses
a posté le 31-12-2020 à 07:16
- Je voudrais rajouter que la Banque centrale européenne (BCE) et le réseau des 27 banques centrales nationales (BCN) des '?tats membres ont un suivi des dépenses. --> Et ainsi tous les entrepreneurs qui ont reçu une injection d'argent durant la pandémie vont rembourser cette argent directement / indirectement à travers les déclarations fiscales des prochaines années. L'Argent injectée durant la pandémie doit-être retiré avant de l'effacer du PNB.

- Puis, pour que cette injection d'argent durant la pandémie fasse un sens, il ne faudrait pas l'accorder à des entreprises qui étaient déjà en ruine avant la pandémie --> Sinon, il y a un grand risque que cet Argent ne serait jamais rembourser --> et qu'il faudrait l'effacer du PNB alors que cette Argent est encore dans des "poches" privées --> ce qui signifie inflation à long terme.

Si Nizar, vous voyez le problème d'une injection inconditionnelle d'argent dans l'économie tunisienne...

Fazit: Il faut que notre BCT et son gouverneur se débarrassent de cette idée absurde qu'une injection d'argent induit automatiquement une inflation --> c'est une fausse idée, si nous faisions une injection conditionnelle d'argent dans l'économie tunisienne... --> la preuve est que l'Allemagne à injecté des centaines de milliards d'euros en l'économie Allemande alors que l'inflation est actuellement à zéro en Allemagne --> il faut seulement faire un suivi des dépenses et n'injecter l'argent du contribuable que dans des entreprises qui ne sont pas déjà en ruine --> Exemple: c'est complètement absurde d'injecter 80 millions de dinars en Syphax Airlines alors que l'entreprise de Mr. Mohamed Frikha est déjà en ruine (à la suite d'une pseudo-décision juridique).

@Mr. Marouane ElAbassi, le gouverneur de notre BCT: oui à une injection d'argent intelligente en l'économie tunisienne, oui à la baisse intelligente du taux d'intérêt directeur --> mais il faut d'abord a)clarifier où sont passés les 33 milliards d'euros d'aide et de dettes extérieures b)savoir où va et où se trouvera l'Argent qui serait de nouveau injecté afin de le retirer au bon moment.
-->
il faut se débarrasser d'un savoir socio-économique dépassé par le temps et qui ne s'applique pas à nos problèmes actuels --> il y a un changement de paradigme, réveillons nous avant qu'il ne serait trop tard (si ce n'est déjà...)

moi
Suivi des dépenses
a posté le 30-12-2020 à 21:30
Où sont passés les 33 milliards d'euros d'aide et de dettes extérieures qui ont été injectées par le haut et ne se sont jamais infiltrées vers le bas sous-forme de projet et de création d'emplois.
-->
Il faut comprendre que plus de 100 Milliards de dinars ont probablement disparu sans Suivi des dépenses. Ces 100 Milliards de dinars sont-ils sous les matelas et les coussins? Ssont t-ils dans nos banques privées? sont-ils enterrés dans des jarres? ...

@Si Nizar, vous écrivez: "En Europe, on a oublié l'orthodoxie budgétaire, on a oublié la règle de l'endettement qui ne doit pas dépasser le PIB et on a oublié les plafonds des taux d'inflation. Dans certains pays, on a même distribué des chèques aux ménages dans l'objectif de relancer la consommation. Résultat : l'Europe s'apprête à se remettre sur pied pour une année 2021 très probablement meilleure que 2020.", voir https://www.businessnews.com.tn/2020-annus-horibilis-quid-de-2021,523,104693,3
-->
Je suis d'accord avec ce que vous dites, mais seulement il nous faut savoir d'abord où sont passés les 33 milliards d'euros d'aide et de dettes extérieures --> Si Nizar, on ne peut pas injecter encore plus d'argent s'il y en a déjà trop sous les matelas et les coussins, ou dans nos banques privées ou même enterrés dans des jarres, etc., ...

Si Nizar, Notre BCT devrait avoir le suivi des dépenses des 33 milliards d'euros d'aide et de dettes extérieures --> et seulement lorsque l'on aurait clarifié cette question de suivi de dépenses que l'on pourrait discuter vos propositions...

@Mrs Kais Saied: Il faut clarifier cette histoire de suivi de dépenses des 33 milliards d'euros d'aide et de dettes extérieures --> on ne peut pas effacer 33 milliards d'euros de notre PNB des dernières 10 années comme s'il n'y avait rien de grave. C'est de la négligence et une mauvaise gestion de l'argent public...

Notre BCT maintient le taux d'intérêt directeur inchangé afin de limiter l'inflation, mais ceci serait complètement inefficace tant que l'on ne sait pas où se trouvent actuellement les 33 milliards d'euros d'aide et de dettes extérieures... Il est temps que ceux qui ont profité des dépenses publiques remboursent leurs dettes --> L'etat tunisien n'a pas le droit de distribuer l'argent du contribuable gratuitement au nom du pseudo-investissement...