
La question palestinienne a été au cœur de la rencontre du président de la République, Kaïs Saïed, avec Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Tunisiens à l'étranger, mercredi 3 janvier 2024.
Le président de la République a dénoncé les pratiques sionistes qu’il a qualifié de guerre contre l’existence du peuple palestinien. Pour lui, la guerre d'épuration « en cours sous les yeux du monde » ne vise pas une faction ou un mouvement, mais vise plutôt l'existence même d'un peuple.
Le communiqué de la présidence a cité la déclaration du président dans laquelle il a rappelé les crimes commis par l’entité sioniste. « L'entité sioniste ne pourra pas réaliser de réussite sur le terrain, ayant recours à des assassinats après avoir échoué à affronter la résistance sur le terrain, une pratique qui remonte à longtemps. Les preuves dans ce contexte sont nombreuses et bien connues », a-t-il affirmé.
Pour le président Kaïs Saïed, les exemples sont nombreux notamment l’assassinat du comte Bernadotte en 1948 à l'hôtel King David à Jérusalem en raison de son positionnement dans le conflit entre les Palestiniens et le mouvement sioniste.
« À l'époque, l'organisation "Irgoun", dirigée par Menachem Begin, et l'organisation "Stern", dirigée par Yitzhak Shamir, ont ordonné l'assassinat du médiateur suédois, le comte Bernadotte. Était-ce que le médiateur suédois était un terroriste ? ».
Le président a également fait référence à l’arrestation de l’archevêque "Capucci" avant de l'expulser par la suite en raison de son soutien au peuple palestinien. « Bernadotte ou Capucci étaient-ils affiliés à un mouvement terroriste ? », se demande le président.
Cette déclaration vient quelques jours après l’annonce par le mouvement Hamas de la mort du vice-président de son bureau politique, Saleh Al Arouri, ainsi que de deux de ses accompagnateurs, dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, mardi 2 janvier 2024.
Un bombardement par un drone israélien a visé le bureau du Hamas dans la région résidentielle de Msharafieh lors d'une réunion de dirigeants palestiniens. L'agence officielle libanaise a rapporté le décès de six personnes et des blessures chez d'autres, dont des membres du Hamas et des civils libanais.
R.A.


