Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mardi 11 février 2025, une réunion au palais de Carthage avec les dirigeants des principaux médias publics tunisiens, indique un communiqué de la présidence publié à 0h53.

Étaient présents : Chokri Ben Nessir, PDG de la Télévision tunisienne, Henda Ben Alaya Ghribi, PDG de la Radio tunisienne, Najeh Missaoui, PDG de l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Saïd Ben Kraïem, PDG de La Presse, ainsi que Mohamed Ben Salem, représentant de Dar Assabah.

Lors de cette rencontre, le chef de l’État a souligné l'importance du rôle des médias publics dans cette phase cruciale du pays, insistant sur la nécessité d’un journalisme libre, capable de traduire les préoccupations des citoyens. Il a affirmé que « la liberté d’expression ne peut exister sans une pensée libre, nourrie d’idées et de concepts renouvelés ».

Kaïs Saïed a également évoqué l’histoire du mouvement national et le rôle joué par la presse publique dans l’indépendance et la construction de l’État, estimant que les médias publics doivent servir l’intérêt général et non devenir des instruments de propagande au service de certaines parties.

Le président a particulièrement insisté sur le rôle stratégique de l’Agence TAP, rappelant que cette institution historique, dotée d’un riche fonds d’archives, doit retrouver son influence et sa mission originelle. Il a dénoncé « la prolifération de fausses informations et de campagnes de désinformation - que plus personne ne croit - orchestrées par des pages financées à l’intérieur et à l’extérieur du pays », affirmant que « certains, en Tunisie comme ailleurs, continuent d’entretenir des illusions visant à fragmenter et affaiblir l’État ».

Par ailleurs, il a réitéré son engagement à suivre de près le processus de sauvetage des journaux La Presse et Assabah, estimant que ces titres emblématiques font partie du patrimoine national. « L’histoire de la Tunisie n’est ni à vendre ni à louer », a-t-il martelé.

Enfin, Kaïs Saïed a appelé à un renouvellement du discours médiatique, exhortant à rompre avec certains concepts et terminologies qu’il juge obsolètes. « Regarder en arrière n’a plus de sens, le passé est révolu », a-t-il conclu.

R.B.H