
L’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek a annoncé, jeudi 22 juin 2023, que le juge d’instruction du bureau 36 près le pôle judiciaire antiterroriste a confirmé, le même jour, que seule la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), est habilitée à exécuter la décision d’interdire la couverture médiatique des affaires de complot contre la sûreté de l’Etat.
La membre du comité de défense de personnes incarcérées dans le cadre de cette affaire, semblait étonnée en annonçant cette nouvelle, ajoutant que le juge a précisé que la justice ne peut intervenir en cas de violation de cette décision.
C’est via une déclaration donnée à la Tap, le 17 juin, que la porte-parole du pôle Hanen Gueddes avait annoncé la décision d’interdire aux médias le débat et le traitement de ces affaires de complot, afin de « garantir le bon déroulement de l'enquête, la confidentialité de l'instruction et de protéger les données personnelles des individus concernés ».
L’annonce a fait polémique et le comité de défense des détenus politiques a décidé de déposer un recours contre cette décision.
Soukeina Abdessamad, membre de la Haica avait par ailleurs commenté cette décision, indiquant que la liberté de presse était un droit garanti dans le respect de la déontologie. « Il n’y a rien qui peut faire l’objet d’une interdiction tant que cela ne touche pas à la sûreté nationale et respecte les règles de la profession », a-t-elle avancé notant que la décision du juge d’instruction est une censure préalable et une ingérence dans le métier des journalistes. « Il n’est point du droit du juge ou autre autorité d’interférer », a-t-elle fait savoir.
I.L
On arrive au point qu'une évidence devient une victoire.
Il faut arrêter lehbal.

