
C’est en grande pompe, en présence des ministres de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zied Laâdhari et du Transport, Mahmoud Ben Romdhane, ainsi que le représentant du ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, de l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette et plusieurs invités de prestiges, qu’a été inauguré officiellement Le Radès Training Center by Campus (RTC), l’Ecole de la Logistique Total.
Etaient également présents Momar Nguer, directeur Afrique et Moyen Orient du marketing & services de Total, Bernadette Spinov, directrice internationale de la sécurité à Total, Matthieu Langeron, directeur général Total Tunisie, et Jean-Claude Michaut, directeur du RTC.
Ce projet destiné à former les professionnels de la logistique pétrolière du groupe mais aussi de ses partenaires a nécessité un investissement de 1,5 millions d’euros (plus de 3 millions de dinars).
Il s’agit d’un site de premier choix entièrement équipé pour se former et se recycler dans tous les domaines de la logistique pétrolière (technique, gestion de projet, exploitation, maintenance, HSE ou transport). Ses programmes de formation sont élaborés à partir des standards internationaux et s’appuyant sur les meilleures pratiques recueillies auprès d’experts de la logistique pétrolière outre le fait qu’ils sont axés sur la pratique grâce à des installations dédiées.
Le Radès Training Center est composé d’installations pétrolières en exploitation réelle, avec un réservoir vertical de 500 m3, un atelier de maintenance, une station-service opérationnelle, un mini-dépôt pétrolier, un réservoir GPL, un atelier Transport équipé d’un simulateur de conduite, une croix de feu pour réaliser des exercices incendie.
Le site tunisien était en compétition avec d’autres sites et il a été enfin retenu car «Total est confiant pour l’avenir du pays et la qualité de ses Hommes», nous a confié Momar Nguer, en affirmant que le groupe a «une vision très optimiste pour la Tunisie et l’Afrique». Deux facteurs ont été décisifs pour ce choix, avoue-t-il, la proximité du site tunisien, qui bénéficie d’une position géographique centrale entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen Orient, et la qualité de la filiale tunisienne ainsi que celle de ses équipes et leur grand attachement à la logistique et à la sécurité.
Pour Matthieu Langeron, bien que les emplois directs ne seront pas importants mais ça permettra à la Tunisie d’accueillir au cours de l’année 350 stagiaires qui resteront de 6 à 9 jours et donc il y aura des retombés indirects. En outre, ce projet permettra le rayonnement de la Tunisie en tant que hub de compétence, ce centre étant le seul du genre en Afrique et au Moyen Orient et qui regroupe tous les métiers.
Total ambitionne d’élargir le nombre de personnes (350 stagiaires par an) en accueillant et formant le personnel de ses entreprises clientes. D’ailleurs, un plan annuel de mise à niveau du centre et ses équipement est prévu, car «lorsqu’il s’agit de sécurité nous ne comptons plus», assure M. Nguer.
Implanté à proximité de Tunis, ce centre est une traduction concrète du volontarisme de Total en matière d’excellence opérationnelle et de sécurité, qui sont des fondamentaux de la logistique sur toute la chaîne ‒ dépôts, transport, réseau, GPL, mines. Il répond, par ailleurs, à un enjeu majeur de mise à niveau permanente des compétences théoriques et pratiques des équipes dans tous les pays où le groupe opère. Il permet enfin à la société de jouer pleinement son rôle d’acteur local en contribuant à élever les standards, ce qui est essentiel en matière de logistique.
Fort de nombreux atouts, le RTC a pour ambition d’accompagner les objectifs de développement des activités de distribution de produits et services pétroliers du groupe notamment en Afrique et au Moyen-Orient, où la croissance de la demande en énergie s’accompagne d’un fort développement des activités logistiques. Plus de 150 stagiaires y ont déjà été formés à ce jour, et quelque 350 sont attendus en 2016, dans le cadre d’une cinquantaine de sessions de formation.
Intervenant lors de la cérémonie d’inauguration, François Gouyette a souligné que ce centre représente un signe de confiance très fort des perspectives économiques de la Tunisie et sa capacité à être un hub de formation. En effet, selon lui, un millier de personnes du Maghreb, de l’Afrique et du Moyen Orient pourrait se former chaque année en Tunisie.
L’ambassadeur a affirmé que la France continue à investir en Tunisie. en 2014, 125 millions d’euros y ont été investis outre les 60 millions d’euros de dettes qui seront reconvertis en investissements et qui ont été débloqués lors de la visite du président de la République en France en avril dernier. Par ailleurs, la Tunisie est le premier pays d’investissement tête par capital de l'Agence française de développement (AFD). Et de conclure, «la France s’est engagée, s’engage et s’engagera toujours avec la Tunisie».
Mahmoud Ben Romdhane a expliqué qu’il est venu en tant que représentant du gouvernement tunisien pour réitérer la confiance entre la Tunisie et Total ainsi que la Tunisie et la France. Il a, d’autre part, mis en relief l’importance de la sécurité du transport des produit dangereux, une partie non négligeable de ce projet, dans l’édifice de la sécurité routière et des projets en chantier de son ministère.
Pour Zied Laâdhari, ce projet permet de constater un signe de confiance en la Tunisie en ces moments difficiles que traverse le pays, tout en soulignant l’importance de la formation professionnelle, objet de ce centre, qui constitue un axe prioritaire en Tunisie, notamment dans l’amélioration de l’employabilité des jeunes.
Imen Nouira