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Hôpitaux en déroute : les patients doivent fournir leur propre matériel médical
23/03/2025 | 13:24
2 min
Hôpitaux en déroute : les patients doivent fournir leur propre matériel médical


Le président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), Wajih Dhokkar, a publié samedi 22 mars 2025 un témoignage glaçant sur les réseaux sociaux, accompagné d’un document officiel provenant de l’hôpital La Rabta à Tunis. Il rappelle qu’au moment où les autorités sanitaires multiplient les cérémonies d’inauguration et vantent les exploits médicaux réalisés dans les hôpitaux publics, une autre réalité, bien plus sombre, continue de ronger le quotidien des patients.

Ce document n’a rien d’exceptionnel dans le paysage hospitalier tunisien : il s’agit d’une simple fiche de rendez-vous d’hospitalisation. Toutefois, la liste des fournitures exigées au patient y figurant a de quoi indigner. Gants, compresses, Bétadine, lingettes, thermomètre, couches, couvertures… La prise en charge médicale, qui devrait être assurée par l’État, repose ici sur le patient et sa famille.

« Dans le même hôpital qui nous surprend chaque fois par une nouvelle prouesse médicale, et où le ministère fait la propagande de ses succès… Je voudrais rappeler que des patients qui doivent subir des opérations sont tenus d'apporter leurs compresses, Bétadine et un paquet entier de gants, etc. », s’indigne Wajih Dhokkar.

Loin de vouloir démoraliser le personnel médical ou les patients, cette publication se veut un cri d’alarme. Une interpellation directe aux autorités de tutelle : « Ce genre de pratique est récurrent. La publier n'est pas un appel au découragement mais une invitation à ce que le ministère remette les pieds sur terre et reprenne les choses depuis le début », martèle Wajih Dhokkar tout en relevant que cette situation est répandue dans tous les hôpitaux sans exception.

Dans un pays où le secteur de la santé publique est en recul depuis des années, les hôpitaux publics souffrent d’un cruel manque de moyens. Le personnel médical et paramédical, souvent en première ligne, déplore des conditions de travail indignes : pénuries de médicaments, équipements obsolètes, absence de consommables de base...

 



S.H


23/03/2025 | 13:24
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Commentaires
Limou
Bentall
a posté le 24-03-2025 à 12:47
Il faut savoir dédramatiser un peu, c'est vrai que ce patient va ramener quelques consommables malheureusement peu disponible à l'hôpital, mais ce que les non averti doivent savoir c'est que l'intervention "Bentall" nécessite une prothèse très onéreuse qui elle sera prise en charge intégralement
Vieux médecin
Notre Kaisoun, nos Ministres et nos Députés ont-ils entendu parler de l'APC ?
a posté le 23-03-2025 à 20:30
L'APC avait été instaurée depuis 1995 par le décret n° 95-1634 du 4 septembre 1995 relatif à l'exercice d'une activité privée complémentaire par les professeurs et les maîtres de conférences agrégés hospitalo-universitaires... en médecine, complété par le décret N° 2007-120 du 25 janvier 2007.

L´APC avait pour but de garder les meilleurs médecins du secteur public et universitaire dans les hôpitaux, en leur permettant d'exercer une partie de leur temps en tant que médecin privé et de leur éviter les tentations de l'activité privée, source de grandes fortunes.

Cependant, ce qu'on observe actuellement, c'est une dérive dangereuse de l'APC.
Il faut dire que les dérives de l'APC se sont accentuées ces dernière années devant une passivité flagrante du ministère de la santé et un laxisme de ses services de contrôle Pourtant tout le corps médical et même non médical était au courant de ses dépassements : détournements de malades du secteur hospitalier vers les cliniques privées avec des filières structurées, dont les chevilles ouvrières seraient des para-médicaux dans les centres hospitalo-universitaires.

1- chantages et marchandage quant aux délais des interventions chirurgicales et desconsultations pour pousser les malades à consulter (ou à être opérés) chez l'APCiste "du service",
2- Gardes illégales assurées par les hospitaliers dans les cliniques,
3- Désertion des services universitaires par des APCistes préoccupés surtout par leur activité privé et baisse du niveau de l'encadrement et de la formation des futurs médecins,
4- "prise en otage" des patients du secteur public qui se voient obligés de consulter en APC pour une meilleure prise en charge dans le même service public,

Enfin, ce n'est plus de "l'activité privée complémentaire", deux après-midis parsemaine, c'est devenu de "l'activité privée clandestine", tous les jours..

Et la Mafia du RCD sevit encore et encore..
@vieux médecin
trafic à tous les niveaux
a posté le à 09:51
Bien dit, si je peux ajouter que tous le monde ment à KS. L'actuel ministre lui ment et lui cache la vérité. Al Fassad dans la santé est généralisé encore moins acceptable qu'ailleurs.
Depuis 2011 le ministère n'a pris aucune sanction contre les patrons, un cartel.
APC mais l'APR (privé dans les régions de l'intérieur) c'est pire dans les régions où il y a un seul spécialiste dans une région, c'est un chantage horrible. tout le monde à chaque étape rançonne les malades qui sont souvent très pauvre;
En CHU, une équipe de 4 professeurs, qui fait de l'APC dans une même clinique. Chacun fait soit disant deux jours par semaine et l'hôpital devient un appendice de la clinique. Ils sont à la clinique à 8h du matin debout gentils et à l'écoute.
Il faut payer en liquide bien sûr.
Le ministre actuel n'est pas celui qui va s'opposer à cette activité, lui et ses équipes et tous dans l'hôpital militaire ont fait ça et de l'APC. il a défendu ce choix et a obtenu gain de cause.
Nos professeurs, ils sont tout le temps à l'étraanger ppour les congrés payés par les labos qui repercutent les prix des billets et des séjours sur les médicaments ou pour faire en cachette des remplacements en Tunisie et en France.
Heureusement que quelques mains propres tiennent encore notre faculté et quelques services.
*******
Médecin
a posté le à 21:25
Depuis des années, même de l'époque de Ben Ali, on avait le choix de ramener les draps et couvertures pour l'hospitalisation.
Vue l'hygiène, c'est préférable que d'avoir des draps dans une piteuse état sales non stérilisés
Les couches aussi depuis...

Ben Mansour
Dur
a posté le 23-03-2025 à 17:40
Objectivement, ça devient de plus en plus dur surtout si ceci va durer dans le temps et perdurer .
C'est difficile de extrêmement difficile même pour les patients à prendre en charge une partie du traitement surtout qu'un certain taux fixé par le législateur est déjà déduit mensuellement du salaire de l'employé.
Pourquoi , cette marche en arrière avec parfois une vitesse vertigineuse qui affecte certains services nécessaires à la personne notamment "" santé, enseignement , transport "" .
Médecin
Trouver un juste milieu
a posté le 23-03-2025 à 17:25
Il est certes inadmissible de demander à un patient qui va se faire opérer d'acheter de la bétadine et des gants, mais il est tout aussi inacceptable que les frais de prise en charge
dans les hôpitaux publiques continuent à coûter 10, 15, 20 fois moins chers que ceux dans les cliniques privées.
Même si la santé n'a pas de prix, elle a un coût, et ce coût doit être assuré en majorité par l'état, la santé n'étant pas un secteur à visée lucrative, et en partie par le patient, en tenant compte des personnes incapables de payer car n'en ont pas les moyens, telles que les personnes souffrant d'handicaps majeurs rendant leur travail impossible... C'est le seul moyen de pérenniser le service public, et, dans une deuxième étape, de l'améliorer.
Il faut calculer, scientifiquement, les frais de prise en charge et trouver un juste milieu entre le public et le privé, ce qui va, a fortiori, dans le sens où le patient payera moins dans le privé et plus dans le public.
Ainsi, l'hôpital public, des CSB aux CHU (EPS), pourra travailler matin et après-midi et le patient aura des soins meilleurs, avec des primes pour ceux qui travaillent l'après-midi et l'APC pourra être enlevée.
Cela va créer aussi de la concurrence entre les deux secteurs, complémentaires et qu'il faut encourager tous les deux, et y améliorer la qualité de prise en charge. Le premier bénéficiaire
étant le patient.
Avec les conditions actuelles du travail et les rémunérations actuelles sans aucun encouragement pour ceux qui fournissent les plus grands efforts, je conçois mal comment les grands médecins resteront à l'hôpital public ou que la carrière hospitalo-universitaire soit attractive pour les jeunes médecins. Les première et deuxième lignes ne seront pas plus attractives non plus, et le départ massif à l'étranger continuera.
Ben Mansour
C'est logique
a posté le à 20:43
C'est logique et c'est vrai.Ceci montre que avec toute évidence que les solutions existent toujours.
En fait, il faut optimiser les coûts et la réparation des charges .
D'ailleurs, un taux est déduit du salaire de l'employé concerne l'assurance maladie "" CNAM "" et dans ce cas , mise à part une bonne gouvernance obligatoire des structures médicales publiques et privées et qui en devraient être contrôlées par le pouvoir public, on pourrait agir sur le Taux de Cotisation si nécessaire sans demander à chaque patient de se munir ou de se doter de "" betadine, compresse ,,,,,,""
Vous voyez que c'est simple même s'il y aurait réticence ailleurs.Bref, le social se discute.
Les yeux ouverts
Ferjani communique
a posté le 23-03-2025 à 15:40
La communication intensive mais non moins mensongère du ministre de la santé tourne au ridicule.
C'est devenu de la propagande de bas de gamme.
Pour n'importe quel appareil acheté il sort un communiqué, pour n'importe quelle opération chirurgicale, pour la nomination de trois médecins dans un hôpital pour une rencontre avec un ambassadeur pour tout il communique.
Il a des médias à sa solde à qui il a dû sûrement rendre service qui reprennent sans aucun sens critique des communiqués du ministère. Il se dit qu'il se préparait à de plus hautes fonctions ?
La réalité du terrain dans les hôpitaux et les centres de soins est dramatique. Malheur à celui qui est malade et pauvre. C'est la ruine.
Les structures de santé sont en délabrement.
Les médecins partent et il se permet de sortir un autre communiqué pour raconter qu'il a trouvé le moyens de les retenir et même de les faire revenir de l'étranger alors qu'il est incapable d'arrêter les trafics de l'APC et le trafic vers le privé et même le travail au noir des professeurs à l'étranger.
Il a vendu le système de santé aux cliniques privés.
Il est vendu au intérêts de l'industrie pharmaceutique tous ses collaborateurs le savent. Il est bien le fidèle de Ben Ali qui l'a d'ailleurs bien récompensé.
Nephentes
Bravo
a posté le à 16:56
Vous avez tout dit

Merci pour votre lucidité

Et que fait notre Président tout puissant?
Abir
Nas9aslou yardha
a posté le 23-03-2025 à 15:33
La Tunisie meurt goûte à goûte, tout les jours vous êtes en face d'un droit en moins et vous le prenez pour une normalité ! Bon courage
Nephentes
Incroyable
a posté le 23-03-2025 à 15:32
Ou va l'argent du contribuable tunisien
La situation devient intenable dans tous les domaines
Tgm
Moi ....
a posté le 23-03-2025 à 15:26
Moi tant que ....ya des bananes...tt va bien
Agatacriztiz
C'est quand même inadmissible
a posté le 23-03-2025 à 14:59
Qu'est-ce que c'est que ce "droit d'entrée" que l'on doit allonger avant de se faire charcuter par le service de cardiologie de l'hôpital Rabta ?
Et si on ne peut pas le faire à temps (parce qu'en général, si on arrive dans ce service, c'est qu'il y a déjà urgence) ou si on en a pas les moyens ou si la famille n'est pas là pour mettre la main à la poche, quelle est l'issue ? On peut crever tranquille ?
Admettons que tout ce qui figure sur la liste ne soit pas utilisé et que le malade s'en sorte (ce que je souhaite à chacun d'entre eux), qu'est ce qu'on fait du reste ?
On ouvre une boutique à proximité de l'hôpital ?
Alors au lieu de dilapider nos devises et d'autoriser des importations de produits pour se "botoxer" à se faire éclater la gueule ou de crèmes miracles pour amaincir des baleines et autres phoques qui circulent en 4x4 ou tout autre cosmétique au prix mirobolant qui n'arrangera en rien la physionomie des sales tronches sur lequel il sera appliqué, ne vaudrait-il pas mieux encourager l'achat des besoins chirurgicaux et annexes directement par les caisses sociales et leur confier la distribution sur tous les établissements de santé du pays ?
Et puis, si les tunisiens (en bonne santé) ne sont pas enclins à donner leur sang, pourquoi ne pas les rémunérer pour une prise de sang ?
'?a les incitera peut être à bouger leurs fesses.
Alya
Le don de sang
a posté le à 17:16
Le don de sang est volontaire et gratuit . Le seul prix que vous payez est le prix du sac , des tests....
RMNiste
Contrduction. Vous dites gratuit, puis vous parlez de prix !?
a posté le à 17:39
Et c'est normal que je dois payer quand je fais un don?
Limou
Coût
a posté le à 12:56
Le donneur ne paye rien, le receveur paye les frais de prélèvement, de conservation, des tests faits sur le sang et les frais de transport. La santé et le sang n'ont pas de prix mais ils ont un coût
citoyen
L'origine du probléme s'appelle......
a posté le 23-03-2025 à 14:28
CNAM!
Tant que cette entité durera, il faut oublier l'essor de la santé publique!
Mitoyen ultralibéral sorti d'hôpital se foutant de la charité comme de l'honneteté...
L origine du problème s appelle...
a posté le à 16:05
...non pas la CNAM (asphyKSiée bureaucratiKS terminale en sus des précédentes asphyxies sciemment exécutées) mais les obssédés satrapo-saboteurs parjurants poutschiKS éradicateurs missionnés des ersatz de bien commun sociaux restants.

Tant que ces sicKaires poisons perdureront vainement leur sabotage, leur chute sera d autant plus cuisante en reddition des Komptes via cadre démocratique judiciaire ad hoKS et il faudra alors redoubler d'effort pour remettre sur pied réforme vertueuse entamée dès 2011 pour l'essor d'une santé publique digne de nom et de la lignée d engagement programmatique des aubes des 25 authentiques historiques d antan.
Judili58
L '?TAT NOUS VOLE
a posté le 23-03-2025 à 14:12
Nous payons des impôts et une cotisation au régime d'assurance maladie. Nous sommes en droit d'exiger un service de soins publics à la hauteur de notre contribution. Pour cela il faut avoir une véritable stratégie de mise à niveau du secteur oubli de soins ce qui est loin d'être le cas.
A4
Prochaine étape :
a posté le 23-03-2025 à 13:55
Le médecin et le personnel de l'hôpital est à prendre en charge et à payer par le malade !!!
Si vous n'êtes pas d'accord, arrêtez de tomber malade !!!
le financier
vous etes mechant on la les societe communautaires
a posté le 23-03-2025 à 13:40
vous etes mechant on la les societe communautaires , un budget qui aurait pu servir la santé des tunisiens
Il va servir les reveurs ou les escroc du partage de la valeur ajouté