
Le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi, est intervenu, vendredi 2 juin 2023, à la Matinale de Shems Fm, pour revenir sur la cellule de crise créée conjointement par la Haica et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), dont le rôle principal est d’accompagner paysage médiatique et de répondre aux aspirations et préoccupations des journalistes.
Hichem Snoussi est revenu, également, sur les médias publics, considérant qu’ils commencent à se transformer en médias gouvernementaux. « Bien que nous avions lutté contre les tentatives de mainmise de certains politiciens sur les médias, aujourd’hui nous enregistrons une dégradation de la situation, à travers l’ingérence de l’acteur politique dans la ligne éditoriale de certains établissements », citant à cet effet, l’exemple de Radio Monastir.
Ainsi, il a estimé que les indicateurs prévoyaient un avenir obscur menaçant la liberté des médias. Dans ce contexte, il s’est interrogé sur l’avenir de la Haica et des décrets 115 et 116 au milieu de cette situation, notamment, en présence du décret 54.
S.H




Si l'on élargit la focale et qu'on porte une attention soutenue au paysage médiatique, on notera une opposition et des critiques, pas toujours basées sur des argumentaires que la raison peut admettre, et même une hostilité de principe à la personne comme aux discours et propos du Président.
Si l'on avance un peu plus profond dans l'analyse, on notera qu'entre les gens qui tiennent ces médias, qui y officient, et les gens ordinaires, il y a comme un relent de luttes pour des privilèges et même une lutte de classe organisée.
Parce que ce qui est reproché au gouvernement, à Saied, qualifiés de tout, de l'incompétence jusqu'aux atteintes à leur personne, c'est leur discours attentif au sort des plus humbles.
Et même, si le compte n'y est pas, et que la politique sociale et économique reste fort loin de satisfaire aux attentes nées de ces discours, le procès pour populisme, ce qui veut dire pas soumis aux impératifs de la classe des favorisés, est la règle.
Pour comprendre aisément les enjeux, il suffit de relever qui parle, qui ont accès aux micros et caméras, donc qui dit le réel, et on a la réponse.
Les bourgeois refusent de perdre de leurs privilèges, et pervertissent les faits en les traduisant selon la grille de leurs intérêts, pour aboutir à cette contre-vérité première qui attribue au Capital la création des richesses. Alors que comme chacun sait, un capitaliste à lui seul ne produit rien, et sans les laborieux qui vendent leur savoir, leur force de travail, son capital, son argent ne rapporte rien, sauf en placements non productifs et parasitaires.
Pour le dire crûment, nos fameux journalistes, avocats, juges, vivent bien. Ils vivent si bien qu'ils en deviennent aveugles et sourds aux misères du peuple.
Les discours moralisateurs, ou ce qui revient au même ceux attentatoires aux personnes ne sont que les oripeaux utiles pour habiller le réel d'un costume imposé.
Celui qui veut comprendre ce qui a lieu, analyser les faits et en saisir le sens et les effets, doit y porter la plus grande attention et un '?il critique sur les diseurs de bonne aventure.
Cet homme parle pour lui, de sa place, du point de sa classe.
Il en a le droit, et j'ai le devoir de lui renvoyer l'insuffisance, le parti-pris, son idéologie.



