
L’équipe première de l’association sportive de Ghardimaou a été dissoute sur décision de la ligue de football de Bizerte. Il ne s’agit pas là d’une sanction disciplinaire ou de l’application d’une décision de justice, par exemple. Il s’agit juste de l’une des conséquences de la migration clandestine. Selon le président du club, près de 70 joueurs de l’équipe ont franchi les frontières de manière illégale ce qui fait qu’il n’y a plus personne pour jouer au football. C’est ainsi un club fondé en 1922, riche d’une longue histoire, qui disparait.
Il faut également savoir qu’il n’y a plus personne pour jouer au football même dans la rue. Les témoignages sont saisissants. A Kairouan, à Jendouba, au Kef, à Gafsa et dans plein de bourgades du pays, ce sont des quartiers entiers qui voient leurs jeunes disparaitre, parfois du jour au lendemain, pour tenter leur chance en Italie, principalement, et ailleurs. Dans certains quartiers, il ne reste plus que les enfants et les familles des néo-clandestins. Le nombre de mineurs qui tentent la traversée est aussi en constante augmentation car ils savent, déjà, qu’ils bénéficieront d’un traitement de faveur une fois arrivés sur la rive Nord de la méditerranée.
La société civile et les personnes expertes dans les questions migratoires l’ont dit et répété depuis des années : la solution à ce problème ne peut se restreindre à l’aspect sécuritaire. Pourtant, c’est la seule formule qu’utilise l’État tunisien. La Tunisie n’est plus seulement un pays de départ pour les migrants clandestins, elle est aussi devenue un pays de transition pour clandestins venant principalement d’Afrique subsaharienne. Pourtant, cela n’a pas poussé l’État tunisien à adopter une véritable politique migratoire, aussi bien pour les arrivants que pour les sortants.
Mais au-delà des questions brûlantes autour de la migration clandestine, il faut s’arrêter devant un constat amer pour notre pays : les Tunisiens n’y croient plus. Par milliers, chaque année, ils préfèrent risquer leurs vies pour un avenir qu’ils pensent meilleur plutôt que de rester en Tunisie. D’autres partent en étant en règle, comme nos milliers de médecins, ingénieurs, informaticiens, journalistes ou architectes. Chacun d’entre nous, dans son entourage proche ou lointain, connait au moins une personne qui a quitté le pays, d’une manière ou d’une autre. Ils vont sûrement tous tenter de modifier la « composition démographique » de l’Italie, du Canada, de la France ou des pays du Golfe…
Quels que soient les moyens, le constat de départ est le même : En Tunisie, ils n’y croient plus. Ces milliers de Tunisiens ne sont plus satisfaits de ce qui leur est proposé en Tunisie. Ils se sont fait violence pour tenter de s’adapter, mais ça n’a pas marché. Pourtant, ce n’est pas faute de promesses. Le pouvoir politique actuel, incarné en la personne du président Kaïs Saïed, est incapable de « vendre du rêve » à ces milliers de Tunisiens qui claquent la porte. Pourtant, le même Kaïs Saïed n’a pas hésité à qualifier ce qui s’est passé depuis le 25 juillet 2021 de « miracle ». Les porte-voix, très bruyants, du pouvoir en place clament à tout bout de champ que pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, c’est réellement le peuple qui gouverne. Dans les faits, rien n’est moins vrai. Ce même peuple préfère tenter sa chance ailleurs, ce même peuple n’est pas allé voter aux législatives à 88% et ce même peuple a ressenti beaucoup de dégoût à la vue des photos géantes du chef de l’État sur un pick-up en plein centre-ville.
Au-delà des analyses des observateurs politiques ou des commentaires des journalistes, la recrudescence inégalée du nombre de Tunisiens qui partent est la preuve irréfutable que « le projet Tunisie » tel que présenté par le pouvoir ne séduit pas. Ils auront beau multiplier les contrevérités et essayer de mener le peuple en bateau, comme cette récente lubie de Brics, la réalité est têtue et leur discours ne convainc personne. Le pouvoir actuel, indépendamment de toutes les réserves que l’on peut avoir sur son articulation ou sur sa légitimité, s’est montré incapable de réformer que ce soit en Tunisie de sorte à redonner de l’espoir à la population. Le pouvoir n’a même pas pu démontrer, sans doute possible, sa bonne volonté pour changer la situation du pays. Le fait d’arriver au pouvoir et de s’accaparer toutes les prérogatives, semble être une fin en soi. Le président de la République, à un niveau individuel, s’occupe de son projet de centre de calligraphie et espère voir des milliards tomber des poches d’on-ne-sait quels corrompus afin de redresser la barre. Toutefois, même ses soutiens savent, au fond, qu’il ne s’agit que de mirages.
Par milliers, les Tunisiens se barrent de leurs pays alors que les autorités clament le début d’une nouvelle ère et d’un grand renouveau. Le peuple a largement démissionné de la chose publique alors que les gouvernants répètent, à qui veut l’entendre, que c’est le peuple qui gouverne et que Kaïs Saïed est en train de réaliser ses souhaits. Apparemment, la mayonnaise ne prend pas et le soufflé est bien retombé depuis le 25 juillet 2021. Maintenant, il faut traiter avec un pouvoir inefficace mais sûr de sa force et de sa légitimité. Courage.



Voilà le résultat de la gouvernance de ce pays par l'islamiste Ghannouchi et par son frère ennemi, l'arabiste KS !!
Bourguiba doit se retourner dans sa tombe de voir ces complexés de l'Histoire détruire méthodiquement ce qu'il a bâtit patiemment avec les Destouriens, en un siècle !!!
Il revient aux authentiques Destouriens de reprendre du service pour libérer la Tunisie, cette fois-ci, de ses propre enfants tombés dans les errements de vieilles lubies qui ont fait le malheur des peuples qui les avaient subies : les Frères musulmans et leurs frères ennemis, les Arabistes !!!!
Pôvre Tunisie.
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Peut être qu'ils attendaient un miracle jamais vu ailleurs comme une augmentation annuelle de 100% du PIB où une baisse de 5% par an du chômage ou un smig doublé.
Quand ton produit est de la merde, même avec la meilleure compagne marketing et le meilleur emballage tout le monde verra et sentira que c'est de la merde.
Laissez les tenter leur chance ailleurs. Vous n'avez rien pour les retenir à part la force
Inutile s'instrumentaliser politiquement ce phénomène migratoire. L'Europe est un super jardin qui attire jeunes et moins jeunes, avec ou sans emplois, cadres ou ouvriers.
Ils reviendront peut-être lorsque l'hôpital promis par KS à Ghardimaou sera sorti de terre.
La Tunisie se délabre à vue d'oeil.
L'?tat encourage les sports et s'emploie à fournir les ressources nécessaires à l'exercice des activités sportives et de loisir...
L'?tat garantit le droit à un environnement sain et équilibré et contribue à la protection du milieu. Il incombe à l'?tat de fournir les moyens nécessaires à l'élimination de la pollution de l'environnement.
ROBOCOP c'est l'échec total!