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Géorgie : des milliers de manifestants pro-UE pour la troisième soirée consécutive
30/11/2024 | 21:13
4 min
Géorgie : des milliers de manifestants pro-UE pour la troisième soirée consécutive
GIORGI ARJEVANIDZE / AFP

 

Des milliers de manifestants pro-européens sont descendus samedi dans les rues de Tbilissi en Géorgie pour une troisième soirée consécutive de protestations contre le gouvernement, accusé par l'opposition de détourner ce pays de ses ambitions d'adhérer à l'UE.

Les deux précédentes manifestations, jeudi soir et vendredi soir, avaient été dispersées à l'aide de canons à eau et de gaz lacrymogène par la police, qui a aussi procédé à plus d'une centaine d'arrestations.

La présidente pro-européenne du pays, Salomé Zourabichvili, a de son côté annoncé à l'AFP qu'elle refusera de rendre son mandat qui se termine cette année tant que de nouvelles élections législatives n'auront pas été organisées.

Le parti au pouvoir du Rêve géorgien, avec lequel elle est en rupture, a remporté le dernier scrutin fin octobre, dénoncé par l'opposition comme entaché d'irrégularités.

Les protestations ont été provoquées par la décision du gouvernement, accusé de dérive autoritaire prorusse, de repousser les discussions sur l'intégration de ce pays du Caucase à l'UE à 2028.

Samedi soir, les rues du centre de la capitale de ce pays du Caucase, près du Parlement, étaient remplies de manifestants, beaucoup tenant des drapeaux de l'UE et des drapeaux géorgiens, ont constaté les journalistes de l'AFP.

"Mon futur dépend de ce que la Géorgie va faire maintenant", a déclaré une manifestante, Anna Kaulachvili, 22 ans, drapeau géorgien autour des épaules. Elle assure consacrer autant de temps que possible aux manifestations, quitte à sacrifier loisirs, et même travail.

"L'espoir est la raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui. Nous croyons en l'avenir", abonde Nino Barliani, 29 ans, directrice en ressources humaines.

Ani Bakhtouridzé, travailleur social de 32 ans, dit avoir "voté pour la liberté et les droits humains" lors des législatives. "Que fait notre gouvernement ? Il fait tout ce qui est contraire à la liberté", s'insurge-t-il.

 

Près de 150 interpellations

Devant le Parlement, des manifestants tapaient avec des pierres ou avec leurs poings sur les hautes plaques de métal qui en bloquent l'entrée et lançaient des pétards par dessus, qui explosent dans la cour, a constaté l'AFP.

Jeudi et vendredi, des manifestations nocturnes avaient déjà rassemblé plusieurs milliers de personnes à Tbilissi et dans d'autres villes du pays. Elles ont été dispersées par la force par la police, qui a annoncé avoir interpellé près de 150 personnes en deux jours pour "désobéissance" et "vandalisme", tandis qu'au moins 42 policiers ont été blessés.

Le Premier ministre Irakli Kobakhidzé a remercié samedi les forces de l'ordre, qui ont selon lui "défendu hier l'ordre constitutionnel de la Géorgie et sauvegardé la souveraineté et l'indépendance de la nation".

Certains Géorgiens croisés par l'AFP à Tbilissi samedi ont aussi émis des doutes sur le mouvement.

"Ce ne sont pas des manifestations, c'est de la violence", tranche Aza Aloublichvili, retraitée de 77 ans, fidèle au gouvernement.

Kakha Tchotchoua, agent de sécurité de 55 ans, n'a lui que des mots durs pour l'opposition, des "traîtres" qui ne représentent selon lui qu'une part minime des Géorgiens.

Le mouvement a néanmoins commencé à s'étendre au-delà de la rue. Des centaines de fonctionnaires, notamment des ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Éducation, ainsi que des juges ont publié des déclarations communes en signe de protestation.

Quelque 160 diplomates géorgiens ont critiqué la décision du gouvernement de reporter le processus d'intégration européenne, estimant qu'elle était contraire à la Constitution et conduisait "à l'isolement international" du pays.

Plus d'une centaine d'écoles et d'universités ont suspendu leurs activités en signe de protestation.

 

"Mon mandat se poursuivra"

 

La présidente Salomé Zourabichvili, qui ne dispose que de pouvoirs limités mais qui soutient le mouvement de protestation, a assuré qu'elle ne quitterait pas ses fonctions comme prévu le 14 décembre.

"Tant qu'il n'y aura pas de nouvelles élections et un Parlement qui élira un nouveau président selon de nouvelles règles, mon mandat se poursuivra", a déclaré cette ancienne diplomate française à l'AFP.

Malgré sa décision, le gouvernement assure vouloir poursuivre les réformes et avoir toujours l'intention de rejoindre l'UE en 2030. Le Premier ministre a dénoncé un "chantage" de Bruxelles, alors que le Parlement européen a réclamé de nouvelles élections législatives.

La Géorgie a obtenu officiellement le statut de candidat à l'adhésion à l'UE en décembre 2023, mais Bruxelles a depuis gelé le processus, accusant l'exécutif d'opérer un grave recul démocratique.

Les Etats-Unis ont condamné samedi "l'usage excessif de la force par la police" lors des manifestations et annoncé suspendre un programme de partenariat avec la Géorgie. La veille, la France avait appelé au "respect du droit de manifester pacifiquement".

Le Conseil de l'Europe a condamné la "répression brutale des manifestations" et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé "l'usage disproportionné et indiscriminé de la force" par la police.

 

© Agence France-Presse
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Commentaires
Ter4
Pauvres géorgiens
a posté le 01-12-2024 à 19:53
C'est L'OTAN et les usa qui sont derrières ces manifestations comme ils l'ont fait avec l'Ukraine il ya 10 ans ...la fameuse "révolution orange "...
Citoyen_H
CA ME RAPPELLE
a posté le 01-12-2024 à 14:22
les prémices de notre descente en enfer, qui, l'année 2011, nous déglingua pour les cent prochaines années, au minimum !!!!

The Mirror
Il faut revenir à ses origines
a posté le 01-12-2024 à 12:21
Avant 1991, la Géorgie et l'Ukraine n'existaient pas, elles faisaient partie de l'URSS, elles étaient deux républiques de l'URSS.

Les habitants de ces deux pays sont russes, ils parlent russes, mangent russe, chantent et dansent russe.

C'est l'Occident qui a lâchement divisé l'Union soviétique

Poutine s'efforce aujourd'hui à reconstituer l'Union soviétique et il réussira.
elfribo
Illetre et communiste?
a posté le à 15:59
Tu as une conception de l'histoire qui me semble un peu simpliste. La Géorgie, l'Ukraine, tout comme la Pologne, la Serbie et d'autres, étaient des pays indépendants avec des histoires millénaires. Après la révolution bolchevique, la Russie a envahi ces territoires et les a soumis à son occupation.

Cela rappelle la situation en Afrique. Pourquoi ne pas poser la même question ? Avant l'arrivée des Français, existait-il un véritable '?tat algérien, tunisien, ou un royaume tchadien, par exemple ?
Paultare
La Russie qui agresse
a posté le à 14:34
Et avant l'URSS ?
Larry
Des niaiseries...
a posté le à 14:19
Que c'est lourd à lire de telles niaiseries !.....

Tu ne convaincras personne.
Va reprendre des cours d'histoire sur les origines de ces 2 pays....
Et revient nous poster quelque chose de plus intelligent !....
Léon
Encore une tentative atlantiste pour déstabiliser la Russie
a posté le 01-12-2024 à 00:50
Il ne sert à rien de relayer les informations de LCI (excusez-moi, je veux dire LCU), cette télévision de propagande Ukrainienne. Si les géorgiens savaient qu'ils allaient être mangés à la sauce atlantiste comme l'ont été leurs frères ukrainiens, ils ne sortiront pas dans la rue.
D'ailleurs les dirigeants géorgiens, doivent sévir de manière musclée s'ils ne veulent pas voir leur pays sombrer dans une guerre identique à celle de leurs voisins. Sévir fera en tous les cas incomparablement moins de victimes qu'une guerre contre la Russie.
Les ukrainiens, aujourd'hui épuisés, et ayant perdu une bonne partie de leurs terres, lyncheront un jour le clown qui leur fait office de président, et qui n'a été nommé par les états unis, jadis celle des néo-cons, ces démocrates "convertis" au projet sioniste de faire de la Syrie un nouvel Irak.
D'ailleurs, il n'est pas étonnant que l'on soit revenu à la case départ, celle de 2014, avec de nouvelles attaques atlantistes sur la Syrie. Attaques perpétrées via des islamistes traitres ou égarés; et qui se faisaient soigner en Israël en 2014 lorsqu'ils étaient blessés sur le champ de bataille. Souvent des tunisiens, ses traitres à leurs origines, à leur arabité, et à l'Islam qu'ils prétendent défendre. Des ignares tant aimés par les pouvoir atlantistes. Ce soir LCU faisait même leur apologie.
Le jour où les peuples occidentaux comprendront les projets criminels de leurs dirigeants, la sentence sera sans commune mesure pour les dirigeants et les médias (LCU, France 24, BFM...), tous ces nuisibles qui, jadis avec Al Khinzira, avaient détruit mon Pays. Mais si les tunisiens sont contents, je respecte la volonté du peuple. Ils n'ont qu'à bouffer de la patate! Ah, merde j'oubliais, il n'y a même plus de patate. Ces putschistes protégés des atlantistes, ils sont comme Attila: Là où ils passent l'herbe ne pousse plus! Plus une goutte de baraka. Rien, nothing, nada, walou!
Les atlantistes ont encore actuellement le pouvoir de choisir pour tout le monde leurs dirigeants. Le pouvoir n'a jamais changé de camp depuis le jasmin de 2011 qui sentait la merde et qui sent de plus en plus la merde. Tout cela avec la bénédiction atlantiste et souvent celle de l'UE (pour être précis). Celle de notre amie Meloni, ou de celle de Von Der Leyen qui nous veut tant de bien et qui, en réalité, est derrière la détention d'une certaine Abir Moussi en prison, juste parce que cette dernière avait osé dénoncer l'UE lors d'une manifestation historique devant leur ambassade à Tunis.
Si cela prouve quelque chose, c'est que la Tunisie est un protectorat de l'UE (elle même aux ordres des états unis et d'Israël). Une UE qui se sent orpheline depuis la ré-élection de Trump car ce dernier ne veut plus continuer à essuyer le derrière des nuisibles. Tout se décide encore à leur niveau, mais pas pour longtemps.
En tous les cas, dans l'affaire Abir et ses positions franches et tranchées envers ceux qui ont détruit notre Pays, comment expliquer qu'elle risque la peine de mort dans une affaire qui ne mérite même pas de la garde à vue? Comment expliquer pourquoi les juges s'excusent presque en disant que ce n'est pas définitif? Dites-nous le crime pour lequel on l'accuse et donnez les preuves! Ou sinon, dites nous qui donne les ordres! On le saura bien sûr un jour. Et ce sera un sale jour pour les traitres! Les états unis ont toujours lâcher les traitres qui bossent pour eux. Je vous jure que cela ne loupera pas pour ceux qui croient être leurs protégés. Et surtout lorsque Trump reprendra les rênes.
Quant à l'Europe, la grogne pousse et les peuples Libres, frexiteurs, italexiteurs, brexiteurs, germanexiteurs... nettoieront toute cette merde d'ici bientôt, avec une surprise aussi grosse que celle de la Roumanie la semaine dernière. Fini tout cela, l'ordre mondial et tout ce bataclan! Fini!
La Victoire est proche; et si tous ces acteurs s'activent à ce point, c'est juste la course du coq égorgé, car ils n'ont que jusqu'au 20 janvier (l'investiture de Trump) pour réaliser leurs desseins. Ils avaient essayé de l'éliminer, mais Dieu a choisi son camp.
Espérer gagner la bataille contre les Peuples Libres, serait sous estimer la Russie, Mère des Peuples!

Vive Poutine, espérons que Trump ne trahira pas sa parole, vivent les mémoires de Bourguiba et de Ben Ali, vivent leurs héritiers spirituels des partis Destouriens,

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant jusqu'à la Victoire,

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Gg
Hôpital psychiatrique pour Leon
a posté le à 10:25
A ce niveau il n'y a que l'enfermement en psy!
Hhhhhhhh...
Léon
excellents arguments
a posté le à 19:02
Tes arguments sont très convaincants. Et très fondés. Une égérie de la géopolitique. Il est souvent inutile d'expliquer le Th. d'inversion locale dans les espaces de dimension infinie à des gamins de maternelle. Sous ce point de vue, ton argument tient vraiment la route.
Bises et Bonne continuation.
Sidek