L’avocat Nizar Ayed était l’invité hier, lundi 5 septembre 2016, sur Nessma TV pour s’exprimer sur les derniers incidents survenus à Ben Guerdène. Suite à cette intervention, il a reçu, ce matin du mardi 6 septembre, des menaces.

« Suite à mon intervention télévisée sur Nessma  hier, j'ai reçu ce matin des menaces d'agression de la part de certains mercenaires.  Je ne vais pas saisir le ministre de l'Intérieur pour solliciter une protection sécuritaire aux frais du contribuable .... Cependant ... j'adresse ce message à un criminel patenté du CPR qui se reconnaitra pour lui dire ceci : Si tes mercenaires feront signe de vie ... Tu auras en perso des comptes à me rendre ... Passes le bonjour à Chawat, à Ragged , à Nasri , à Bouzomita ... de la part de Slobodan .... », a écrit texto l’avocat.

Contacté par Business News, Nizar Ayed a déclaré qu’il a reçu ces menaces indirectement par le biais d’un de ses collègues et amis et qu’il ne citera aucun nom de ceux qui le menacent.

Concernant les mercenaires qui en ont après lui, il nous a indiqué : « Ces mercenaires sont des hommes de médias, des journalistes et des chômeurs de la région. Ces personnes militent férocement et me conseillent de m’éloigner de la ville de Ben Guerdène et de ses intérêts ».

Rappelons qu’un groupe d’habitants de la ville de Ben Guerdène ont décidé de bloquer la route de la ville, lundi 5 septembre 2016, empêchant le trafic vers le passage frontalier de Ras Jedir. Le sit-in avait pour cause le décès d’un contrebandier tué par les forces armées, car il refusait d’obtempérer à l’ordre de s’arrêter dans la zone militaire fermée aux usagers de la voie publique. Ces habitants sont les proches du contrebandier décédé.

Les accusations de Nizar Ayed et sa citation du CPR ne sont pas fortuites et arrivent à un moment où des proches de ce parti (ou sa nouvelle dénomination) sont accusés sur les réseaux sociaux d’être derrière les derniers troubles. Plusieurs, parmi les proches de ce parti, font actuellement de véritables campagnes de dénigrement contre l’Etat ou/et contre le pouvoir. On en arrive jusqu’à inventer des histoires de toutes pièces pour salir la réputation certains hauts cadres du parti avec des histoires de mœurs.

Curieusement, des députés anciens membres de ce parti, originaires de Ben Guerdène, observent un étrange silence après les événements de ces 24 dernières heures, alors qu’ils sont d’habitude très réactifs quand il s’agit de défendre la Turquie ou des habitants de leur région. De quoi alimenter le doute quant à leur implication, directe ou indirecte, dans les derniers troubles. Ce sont ces personnes que l’avocat vise précisément.

K.H