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Quatre ministres tunisiens vantent le pays nouveau au patronat français
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Quatre ministres du gouvernement provisoire tunisien ont fait, mercredi 27 avril 2011, à Paris la promotion d'une Tunisie «en train de changer en mieux», où ils espèrent attirer de nouveaux investisseurs français.
Quelque 300 chefs d'entreprises ont rencontré au siège du patronat français Medef une délégation tunisienne conduite par ces ministres : Jalloul Ayed, ministre des Finances, Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, Yassine Brahim, ministre du Transport et de l’Equipement et Saïd Aïdi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
«Nous sommes venus dire que la Tunisie est en train de changer en mieux et que les opportunités futures seront encore plus rentables et plus intéressantes», a déclaré M. Ayed à la presse après la réunion.
Au-delà des chiffres, c'est l'image de la Tunisie que les autorités tunisiennes voudraient voir changer dans l'esprit des entrepreneurs occidentaux.
«Les entreprises françaises ne doivent pas seulement regarder la Tunisie comme un pays de main-d’œuvre bon marché mais comme un marché où il y a des opportunités réelles de création de valeurs via des partenariats», précise le ministre des Finances.
Pour Yassine Brahim, la France et la Tunisie ont une «proximité de fait». «Plus d'1,3 million de Français visitent la Tunisie en touristes tous les ans, beaucoup de Français retraités s'y installent. Il y a une histoire, une proximité géographique», rappelle-t-il. «On va partager plus de valeurs, maintenant que nous sommes devenus un pays démocratique», explique-t-il.
«Nous sommes trois mois après la révolution, nos entreprises fonctionnent, le gouvernement de transition aussi malgré le flou constitutionnel, donc il y a une maturité, une volonté de réussite», a fait valoir M. Brahim.
Le durcissement des accords de Schengen envisagé par Paris et Rome inquiète Mehdi Houas, qui craint un nouveau système «handicapant» pour les entrepreneurs tunisiens. «Notre révolution est réussie, mais la Tunisie reste un pays d'Afrique, un pays du Sud. Avoir des frontières avec une certaine porosité, c'est quelque chose de normal et de classique», explique-t-il, évoquant un «problème conjoncturel» qui doit être traité comme tel.
Mehdi Houas préfère miser sur une remise en marche de l'appareil économique tunisien pour «donner de vrais espoirs aux Tunisiens» et les dissuader «d'aller chercher un eldorado difficile à trouver au Nord».
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