Le quota alloué à chaque concessionnaire automobile pour l’importation de véhicules en 2008, semble avoir mécontenté plus d’un (voir notre article à ce sujet). Interrogés par Business News, des concessionnaires tunisiens se sont plaints du fait que le nombre de véhicules qu’ils sont autorisés à importer en profitant d’une taxation avantageuse sont bien inférieurs au volume que leur marque achète auprès des industriels tunisiens. Certains parlent carrément d’aller se faire fournir auprès de pays de l’Europe de l’Est, voire en Inde. « Nous sommes en Tunisie, parce qu’il y a un retour. S’il n’y a plus ce retour, je ne vois pas pourquoi continuer à nous approvisionner en Tunisie », nous dit un responsable chez un concessionnaire qui ne veut pas dévoiler son nom et qui n’était pas le seul, du reste, à nous tenir ces mêmes propos.
Nous avons posé la question à un haut responsable de Peugeot, M. Bernd-Ludwig Shantz, vice-président international des ventes, en visite pour quelques heures en Tunisie.
Même son de cloche. Devant un parterre de journalistes, invités à l’occasion du lancement de la 308, M. Shantz nous déclare que PSA (maison mère de Peugeot et Citroën), investit beaucoup en Tunisie et a l’impression de ne pas trouver un retour satisfaisant. « Je ne retrouve pas le niveau de Peugeot et son évolution en Tunisie », regrette M. Schantz qui évoque la grande évolution en Algérie et au Maroc. M. Schantz regrette également de ne pouvoir, à cause de cette histoire, satisfaire la forte demande de la clientèle Peugeot en Tunisie. « Une demande bien supérieure à l’offre », dit-il soulignant qu’il croit énormément en Tunisie aussi bien en tant que fournisseur d’équipements que client. « Nos achats évoluent et c’est tout à fait normal que l’on s’attende à un quota reflétant cette évolution ». conclut-il.