
L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) tient, ce mardi 20 mai 2025, une plénière dédiée au projet de loi portant sur les contrats de travail et l'interdiction de la sous-traitance. Ce texte mettra fin aux CDD, à l’exception de quelques cas fixés par la loi, et abolira la sous-traitance.
Imposer le CDI et interdire la sous-traitance
Le texte impose l’embauche en CDI, avec une période d’essai de six mois, renouvelable une seule fois. Quant à la sous-traitance, elle est interdite, sous peine d’une amende de 10 000 dinars en cas de première infraction, et d’une peine de prison en cas de récidive.
La plénière a démarré à 10 heures, comme prévu. Après une lecture du projet de loi et un rappel des séances d’audition tenues par la commission parlementaire des affaires sociales, les membres de l’ARP ont tour à tour pris la parole pour s’exprimer sur le sujet.
Un soutien quasi unanime, quelques voix dissonantes
Comme attendu, la quasi-totalité des interventions soutenait le texte, le présentant comme une véritable révolution législative garantissant la justice sociale. Les députés ont qualifié l’initiative de devoir patriotique, et d’étape supplémentaire vers une révolution législative s’inscrivant dans le cadre du projet de construction et d’édification annoncé par le président de la République.
Plusieurs députés, dont Zina Jiballah, ont qualifié le projet de loi de décision historique et révolutionnaire, mettant fin à « l’esclavage » en Tunisie. Selon eux, la sous-traitance instaurait un système inhumain destiné à exploiter les ouvriers et à les sous-payer. La députée Awatef Cheniti a, quant à elle, salué cette loi, estimant qu’elle contribuera à l’amélioration des conditions de travail et de la situation des travailleurs. D’après elle, le passage du CDD au CDI signifie une meilleure couverture sociale.
Des débats enflammés malgré l’absence d’opposition réelle
Après une quinzaine d’interventions, on notait que les élus exprimant des critiques à l’égard du texte se comptaient sur les doigts de la main. Le député Hichem Hosni a appelé à un report d’un mois de la plénière afin d’adapter au mieux le texte avant son adoption, tandis que la députée Fatma Mseddi a mis en garde contre l’impact économique d’une telle loi. Selon elle, ce texte pourrait faire fuir les investisseurs et pousser certaines entreprises à mettre la clé sous la porte.
Néanmoins, ce qui a surpris, c’est la colère exprimée par la majorité des intervenants dès l’entame des débats. Sur les quinze premières interventions, pas moins de cinq ont été marquées par des déclarations véhémentes en faveur du projet de loi. Ce fut un véritable déferlement de cris et de hurlements. Les élus, sans doute désireux de prouver leur dévouement, s’écriaient avec force, alors même que personne ne semblait vouloir s’opposer au texte ou entraver son adoption. Les membres de l’ARP étaient manifestement énervés, sans que l’on sache vraiment contre qui.
À l’issue de la séance matinale, au bout de trois heures de discussions, les arguments suivants ont été retenus :
• La révision du Code du travail permettra de lutter contre l’emploi précaire.
• Le projet de loi contribuera à la création d’emplois durables et à la stabilité des revenus.
• Le texte vise à préserver les droits des travailleurs.
• La révision du Code du travail marque une avancée dans l’éradication de l’esclavage moderne.
• Cette réforme constitue un pas supplémentaire vers une révolution sociale.
Exclusion de l’UGTT, absence d’étude d’impact
Lors de la reprise des travaux dans l’après-midi, plusieurs élus ont dénoncé l’exclusion de l’UGTT des débats menés au sein de la commission des Affaires sociales sur ce projet de loi. Le député Boubaker Yahia a souligné ce point, estimant que la centrale syndicale ne pouvait se réduire à quelques noms ou figures. Il a insisté sur l’importance du rôle qu’elle joue et a affirmé que son absence dans les discussions n’était pas justifiée.
S’exprimant lors de la plénière, le député Dhafer Seghiri a évoqué la nécessité d’accompagner la promulgation de cette loi par d’autres mesures à caractère social. Celles-ci devraient, selon lui, prendre la forme d’une feuille de route et d’une stratégie à mettre en œuvre à court et moyen terme afin de favoriser un véritable changement. Il a également reproché au ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, l’absence de données concrètes sur le nombre de travailleurs concernés par la sous-traitance, ainsi que l'absence d'une étude d’impact liée à l’adoption du texte.
Le député Mohamed Ali Fenira a soulevé la même problématique. Il a déploré l’absence d’étude d’impact relative au projet de loi et précisé que les élus avaient réclamé ce document dès la première séance consacrée au texte. Il a qualifié le projet de loi de simple déclaration d’intention, dont les effets réels ne pourront être mesurés qu’après son entrée en vigueur.
Sofiene Ghoubantini


La vraie revolution est arrivèe...
Plus de travail, plus de croissance, juste une liquidation sociale des entreprises tunisiennes et des entrepreneurs.... le commencement du socialisme version "Cuba". Notre pays est detruit de l'interieur par tous les "incompetents" et populistes qui le dirigent..
Dans 1 annee ont verras les premieres conscequence de la "mediocratie" et l'acceteration vertigineuse de l'apauvrissement general, et l'infltion galllopante, nous somment un pays pauvre wt n'avont pas de resources de quoi vont vivres les gens
D'espoir et de beaux discours... '?a ne fait pas manger ça !! La fête commence..
Je connais des ouvriers dans des petits magasin de Tunis et d'autres ville qui travaille sans contrat et sans couverture sociale depuis 20 ans! Il n'ont jamais été déclaré par leur employeur. Et ils ont peur de dénoncer leur employeur de peur de se retrouver à la rue sans travail!
C'est contre ça qu'il faut lutter!
Le CDD et le CDI est une notion importante! Et comment travaillera un étudiant pendant ses vacances scolaires? Quel statut faudra t'il leur donner? Et comment avoir une flexibilité de l'emploi!?
Et la loi n'empêche pas du tout l'employeur de faire travailler la personne pendant 6 mois puis de s'en débarrasser. Et on le remplace par quelqu'un d'autre. Ensuite on refait la même chose et ainsi de suite.
On va crée une vraie précarité car cette épée de Damoclès sur les entrepreneurs sérieux et honnête c'est scandaleux.
Je déteste Fatma Mseddi, mais je reconnais qu'elle a raison ici sur l'impact économique d'une telle loi.
En tant qu'employeur je chercherai a ne plus embauché et donc gelé les embauches.
De plus si j'étais un employeur d'ailleurs je ne chercherai pas à m'installer dans un pays où le marché du travail est bridé et que la marge de man'?uvre dans le pays est égale a zero.
Mais ces gens sont déconnectés de la réalité et nage à contre courant!!!!
La seule chose c'est de lutter contre le travail au noir! Qu'ils envoient les autorités pour vérifier les contrats de travail et la déclaration des salariés auprès de la CNSS!!!!!
Et là vous aller voir le changement.
Mais c'est de pire en pire .....
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
PS: C'est trop bizarre que la perte des 450 millions de dinars de la BH tombe trop vite dans l'oubli, probablement les responsables de cette perte sont intouchables par la justice tunisienne. --> Au juste rien n'a changé en Tunisie, il y aura toujours les intouchables, les privilégiés et les damnés, tant que l'on aura pas un Etat de droit.
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On voudrait savoir, toute la vérité derrière la perte des 450 millions de dinars de la BH que l'on prend trop à la légère alors que d'habitude la justice de KS emprisonne même pour le vol d'un oeuf durant des mois/années sans jugement --> Qui a donné l'ordre d'accorder ce prêt?
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Si il y a un domaine où je my retrouve c'est le business et là Gg ça va être l'achèvement d'une économie déjà bancale.
Ce sont des décisions populiste. Mais non constructive.
Sans patron pas de salariés!
Moralité : tu es nul dans le business aussi, mon pauvre!
Voilà comment raisonner avant de proposer une loi...
Cette loi certe va garantir quelque emplois mais à quel prix? Cela va détruire encore et encore la compétitivité de nos usines et sociétés, ils seront affaibli côté financière, les salaires vont augmenter mais aussi l'inflation va poursuivre car les charges salariales supplémentaires seront inclus dans les coûts des produits,... Bref ils se trompent s'ils croient que la consommation va augmenter avec cette loi!
Pour booster la consommation il y a d'autres manières et surtout pas en affaiblissant nos usines et entreprises....
Bon vivement les résultats de cette loi!
Dommage!
Comme pour la loi des chèques, un effet désastreux sur l'économie!
Si j'ai besoin d'un ouvrier pour 2 jours seulement par 15 jours et je trouve aucune société de service, je dois recruter un ouvrier et son remplaçant pour seulement 4 jours de travail, je dois le payer comment ? Une totalité du salaire ou juste les jours du travail!
Merci de nous répondre cher élus sur cette simple situation! Puis je vais applaudir votre compétence!
Avec des contrats, pour la femme de ménage, la nounou.. Etc...
Je pense qu'il y en 2 beaucoup qui sont des esclavagistes

