Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis a émis, ce jeudi 15 mai 2025, un nouveau mandat de dépôt à l’encontre de l’ancien ministre et homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia.

Selon les informations disponibles, cette décision est liée à l’enquête sur le meurtre de la jeune Rahma, tuée il y a plusieurs années dans la région d’Aïn Zaghouan. 

Contacté par Business News, l'avocat et membre du comité de défense, Samir Dilou, a critiqué la décision du juge d'instruction, tout en affirmant qu’il n’existait absolument aucun lien entre cette affaire et Mahdi Ben Gharbia.

« Ce mandat de dépôt est la preuve scientifique que, dans cette vie, rien n’est impossible : tu peux te rendre sur la Lune à bicyclette ou à Jupiter en prenant le métro... Cette affaire a surgi de nulle part, alors qu’on devait libérer Mahdi en octobre… Les avocats ont choisi de boycotter l’instruction », a-t-il déclaré.

Le véritable meurtrier de Rahma a pourtant été arrêté depuis plusieurs années, il a reconnu les faits et participé aux reconstitutions du crime. Des pages Facebook, bien connues pour leurs pratiques de racket visant l’homme d’affaires, ont néanmoins orchestré une vaste campagne diffamatoire pour impliquer Mehdi Ben Gharbia dans cette affaire, l’accusant sans preuve d’être le chef d’une prétendue bande organisée.

Mehdi Ben Gharbia est incarcéré depuis plus de trois ans. Il est accusé de corruption financière et administrative en lien avec deux sociétés qu'il possède : une entreprise de fret de marchandises et une autre de conseil. En janvier 2025, il a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 50.000 dinars.

R.B.H