
Le comité de défense de la présidente du PDL (Parti destourien libre), Abir Moussi, a tenu dans la soirée du mercredi 14 février 2024, un point de presse pour revenir sur les détails de l’affaire pour laquelle elle est appelée à se présenter, demain 15 février, devant le juge d’instruction.
L’avocat Naoufel Bouden a expliqué qu’il s’agit de poursuites engagées contre la présidente du PDL pour « violation du silence électoral » lors de la présidentielle de 2019 et fondées sur un rapport de la Cour des comptes. Un délit que réfute Abir Moussi, assurant que les « pages » qui auraient publié le contenu litigieux ne sont pas affiliées à son parti.
Il a ajouté que Abir Moussi a été traduite devant le juge d’instruction en 2022 dans le cadre de cette affaire et que son comité de défense a toujours demandé des ajournements, ayant entamé une procédure de recours contre la clôture de l’instruction.
L’avocat a tenu à préciser que le délit électoral n’est pas avéré et qu’aucune preuve concrète n’existe pour étayer l’accusation. Il a ajouté que dans de telles circonstances, Abir Moussi devrait bénéficier d’un non-lieu.
Naoufel Bouden a enfin annoncé que la présidente du PDL, ne refuse pas de comparaitre devant la justice. Bien qu’étant très faible, a-t-il dit, elle se présentera demain à l’audience pour se défendre. Il a souligné que l’état de santé de Abir Moussi nécessite de la transporter dans une ambulance et qu’un aménagement spécial devrait être prévu au tribunal afin qu’elle puisse être auditionnée sans souffrir physiquement.
Pour rappel, Abir Moussi est détenue en prison depuis le 3 octobre 2023. Elle fait l'objet de deux mandats de dépôt. Le premier a été émis à la suite d’une vidéo tournée devant le palais présidentiel. Le deuxième mandat a été émis dans le cadre d’une plainte déposée par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) en vertu du décret-loi 54.
M.B.Z
