
Dans un communiqué relayé par son organe de presse Echaab News, l’UGTT a annoncé que le ministre des Affaires sociales a informé, par une lettre adressée le lundi 5 mai 2025 au secrétaire général du syndicat, du report de la séance de travail prévue aujourd’hui pour lancer les négociations dans le secteur privé. Cette réunion est désormais reportée au vendredi 9 mai à 16h, sans qu’aucune explication ne soit fournie.
À noter que le groupe chargé du secteur privé au sein de l’UGTT s’était déjà réuni pour étudier le contenu, la méthode et les limites des futures négociations. Le bureau exécutif national s’était également réuni le vendredi 2 mai pour définir la stratégie à adopter ainsi que la position syndicale à défendre.
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint de l’UGTT a précisé que ces négociations porteront sur les aspects financiers et organisationnels. Elles se dérouleront secteur par secteur, conformément à la demande de l’Union, afin de faire face à la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs et d’obtenir des augmentations salariales. Pour les dirigeants de la centrale syndicale, ces négociations doivent aller au-delà de la question des salaires : elles doivent inclure la révision de la convention-cadre et la mise à jour de nombreuses conventions sectorielles devenues obsolètes, tant sur le plan des grilles salariales que des conditions de travail.
Dans son discours du 1er mai, à l’occasion de la fête du Travail, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a réaffirmé l’urgence d’ouvrir des négociations sociales pour améliorer la situation des travailleurs et défendre leurs droits. Il a déclaré que « les salariés ne peuvent plus supporter les retards » et a appelé à engager des discussions dans les trois grands secteurs, dans une démarche participative visant à réviser les lois du travail. Il a salué la tenue de la séance dédiée au secteur privé ainsi que celle prévue le 30 mai pour le secteur des assurances, les qualifiant de « signaux encourageants ». Taboubi a insisté sur le fait que « les négociations sociales ne sont pas une faveur, mais un droit fondamental des travailleurs ». Il a également demandé des augmentations salariales compensant la perte du pouvoir d’achat, une révision de l’impôt sur le revenu, ainsi que l’application des accords précédemment conclus, notamment celui du 6 février 2021.
M.B.Z