
Le président de la République a effectué dimanche 24 septembre une marche à pied d’une bonne dizaine de kilomètres entre le centre-ville de Tunis et la ville de Radès en passant par Megrine. À plusieurs tronçons, la route était bloquée pour les automobilistes, puisque le cortège pédestre occupait toute la chaussée.
Il n’y avait pas les bains de foule habituels, mais plusieurs messages durant cette marche bien filmée par ses services.
Dans un Carrefour Market, Kaïs Saïed a constaté la pénurie de lait, l’eau minérale en faible quantité et était choqué par les prix des boîtes de conserves de tomates qui sont passés de 1,8-2,2 dinars il y a quatre ans à 4,9 dinars aujourd’hui. « Le peuple n’en peut plus de ces prix. Certains amassent des milliards et d’autres ont faim », s’est exclamé le chef de l’État appelant les hommes d’affaires à s’inscrire dans son programme historique.
Ce n’est pas la première fois, et ce n’est certainement pas la dernière, que le chef de l’État s’en prend publiquement, devant les caméras, aux hommes d’affaires et aux nantis. Il use du même discours de l’extrême-gauche, de la gauche socialiste et de la gauche communiste qui divisent la population en deux, celle de la minorité nantie face à la majorité précaire.
Pendant des décennies, ce discours a bien marché dans les grandes démocraties. La gauche a pu occuper les devants de la scène politique grâce à ses promesses de créer des sociétés plus équilibrées, plus justes, moins disparates. Le résultat, il est visible sous nos yeux, il suffit de lire l’histoire récente des démocraties quand elles étaient dirigées par des socialistes et des communistes. Elles n’ont rien rétabli, elles n’ont rien équilibré, elles n’ont pas réduit les inégalités. Au contraire, elles ont encouragé l’évasion fiscale et poussé les investisseurs à aller s’installer ailleurs.
En s’en prenant, sans cesse, aux riches et en cherchant à enlever aux riches pour donner aux pauvres, le président de la République est en train de réinventer l’eau chaude ou le fil à couper le beurre. Il n’y a rien de ce qu’il entreprend qui n’a déjà été entrepris ailleurs. Il lui suffit de voir ce qui s’est passé ces dernières décennies en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, en Italie ou dans les pays scandinaves pour savoir que cette politique d’enlever aux riches pour donner aux pauvres n’a fait qu’accroitre la pauvreté et le chômage et réduit l’investissement et la croissance. Il encourage la paresse et décourage l’entreprenariat.
Le modèle social promu par Kaïs Saïed est inefficace et cela a été démontré des centaines de fois dans des dizaines de pays.
« Certains amassent des milliards et d’autres ont faim ». Pour Kaïs Saïed, l’ancien enseignant salarié de l’État, les gens n’ont pas le droit de s’enrichir et amasser des milliards, juste parce qu’il y en a d’autres qui ont faim.
Il y a une anecdote française de comptoir qui résume une certaine culture qu’on retrouve également en Tunisie et particulièrement chez Kaïs Saïed. Cette anecdote dit : « Aux États-Unis, quand un pauvre voit un riche dans une grosse limousine, il cherche à comprendre comment il a fait pour l’imiter et posséder à son tour cette limousine. En France, quand un pauvre voit un riche dans une grosse limousine, il fait tout pour le déloger et prendre sa place dans la limousine ».
C’est exactement ce qui se passe dans la Tunisie de Kaïs Saïed et la chose s’est bien aggravée ces dernières semaines.
Les riches sont stigmatisés et accusés de corruption et de fraude. Tout riche est suspect jusqu’à preuve du contraire. S’il y a des prix élevés, c’est qu’il y a forcément des spéculateurs et des corrompus. Dans les pages Facebook, partisanes du président de la République et réputées proches de lui, on cite nommément les plus grands chefs d’entreprise en Tunisie en les accusant de s’enrichir sur le dos de l’État par le biais de la fraude et de la corruption.
Avec sa commission de conciliation, Kaïs Saïed entend remplir les caisses de l’État par de l’argent provenant de ces soi-disant corrompus. À deux mois de la fin de sa mission, la commission a échoué à ramener l’argent promis, voire de l’argent tout court. Comme par hasard, concomitamment, on a procédé à l’arrestation de certains chefs d’entreprises et interdit de voyage plusieurs autres.
« Ils paient ou ils passent devant la justice ! », a juré le président. Mais ils paient quoi ? Ils n’ont rien volé, ils n’ont rien pris ! Les dossiers sont vides ou montés de toutes pièces !
Dans les pages partisanes du président, meilleurs relais du chef de l’État, c’est la chasse aux sorcières, la stigmatisation et l’intimidation.
Au lieu de s’interroger comment ces riches sont devenus riches pour faire comme eux, on les insulte et on les menace de leur confisquer les milliards qu’ils ont amassé.
Au lieu d’appeler les pauvres à aller travailler et cesser de rester attablés dans les cafés, on leur fait miroiter de l’argent facile venant du ciel.
Si les pauvres sont pauvres, c’est qu’il y a des raisons et la paresse est à la tête de ces raisons. Comment expliquer que les Tunisiens aient du mal à trouver des plombiers, des jardiniers, des aide-ménagères, des maçons, des chauffeurs, des artisans, des cuisiniers, des serveurs de café, des ouvriers ou de la main d’œuvre agricole, alors que le chômage est à deux chiffres ? Comment expliquer que les Subsahariens trouvent facilement du travail et pas les Tunisiens attablés dans les cafés du matin au soir, chicha au bec et chkobba à la main ?
À un niveau plus élevé, nos entreprises ont du mal à recruter des ingénieurs, des journalistes, des financiers, des analystes.
Autre raison de la pauvreté, l’État. Si celui-ci avait une réelle politique pour stimuler l’emploi et encourager l’investissement, il y aurait beaucoup moins de pauvres et beaucoup moins de chômage. Dans la Tunisie de Kaïs Saïed, on n’a même pas de ministre de l’Emploi depuis le limogeage du dernier titulaire en date en février dernier.
Ce même État qui taxe fortement la richesse avec des impôts parmi les plus élevés au monde. Avant qu’un riche devienne riche, il doit payer 25% d’impôt sur les sociétés et 10% d’impôt sur les dividendes en plus de 25-35% d’impôt sur le revenu, des cotisations sociales patronales et des 19% de TVA. L’État est le tout premier à bénéficier de la richesse des hommes d’affaires. Il gagne plus qu’eux !
Le chef de l’État en veut (et il a raison) aux corrompus, mais oublie qu’il est le chef d’un État qui encourage fortement la corruption avec son système d’autorisations (alcool, tabac, etc.) exclusivement basé sur le népotisme.
Kaïs Saïed met tous les riches dans le même sac. Or tous les riches ne sont pas corrompus et spéculateurs. Il met également tous les pauvres dans le même sac. Or tous les pauvres ne sont pas pauvres parce qu’ils ont été écrasés par le système.
Il y a des riches qui ont trimé dur, à la sueur de leur front, pour atteindre leur niveau enviable d’aujourd’hui. Plusieurs, parmi eux, ont commencé de zéro et ils sont les plus méritants.
Il y a des pauvres qui ne cessent de refuser les boulots, parce qu’ils ont une certaine idée haute de leur personne. Ils préfèrent en vouloir à la terre entière pour justifier leur pauvreté, plutôt que de faire une séance d’autocritique et d’aller travailler ou entreprendre.
Dans les pays développés, on ne stigmatise pas les riches, on les chouchoute pour qu’ils puissent créer davantage de richesse dont l’État est le premier bénéficiaire. C’est grâce à eux qu’il y a plus de croissance et moins de chômage.
Chez nous, Kaïs Saïed les stigmatise et les jette en pâture. Ceux qui créent la richesse sont diabolisés, alors que ceux qui tirent le pays vers le bas sont angélisés.
Au lieu d’encourager ceux qui créent la richesse, il les décourage et les envoie en prison.
Sa politique n’est pas basée sur l’investissement et la croissance, elle est basée sur l’État providence, la nationalisation, le racket et la mendicité.
Il refuse la réduction de la compensation, la privatisation et fait la manche. Après avoir obtenu 500 millions de dollars des Saoudiens, il s’attend à obtenir 127 millions d’euros des Européens.
Une telle politique basée sur l’entêtement, le racket, la mendicité et le découragement de l’investissement ne mènera nulle part. On l’a déjà vu, on l’a déjà expérimenté, il suffit de lire l’histoire des nations.



Des rois de la contrebande ou des bénéficiaires de positions dominantes.
Le Président a parlé des milliardaires en visitant Carrefour.
Nizar Bahloul sais tu 4 chaînes de grande distribution dominent le commerce de distribution et y font la loi.
Au USA votre modèle économique préféré, ces 4 chaînes auraient été condamnées à de fortes amendes et obligées à se désintégrer pour avoir une concurrence parfaite.
Y a t il un seul homme d'affaires appartenant à l'élite intellectuelle ou scientifique devenu milliardaire et inquiété,
'? ma connaissance, il n'y a que Frikha qui a été séduit par Ennahdha
S'es tu posé la question ces gens qui placent leurs argents ailleurs qu'en Tunisie, cela leurs a t il servi à quelque chose ?
Ils les ont placé dans des comptes numérotés impossible à les récupérer par leurs héritiers, ou encore ils ont acheté des biens immobiliers dont les taxes et frais annuels de syndic dépassent de loin la facture d'un hôtel 5 étoiles pour le total des séjours qu'ils peuvent séjourner.
Tu as sûrement entendu de cet homme d'affaires corrompu qui a payé cher la nationalité chypriote pour avoir le droit de s'installer en France faute d'un visa Shengen longue durée.
Quand tu comptes les frais payés et autres bakchich payés pour rester à l'étranger, les capitaux transférés en-dehors du pays, seront amoindri et ramenés au niveau des dinars déprécié.
La famille la plus riche en Tunisie a une fortune estimée a 343 millions de dollars.
La difficulté de l'accumulation de richesse et du capital est l'une des causes du sous développement de la région sud tout entière.
Pour progresser on doit améliorer la productivité, et pour améliorer la productivité il faut investir dans des machines et des processus de production. Ces machines coûtent cher puisque ça demande beaucoup d'énergie et d'efforts pour les développer.
La famille la plus riche en Tunisie ne peut pas investir dans une usine de voitures électriques, une usine pour batteries électriques , une chaîne pour la production de panneaux solaire (pas seulement le montage de panneaux), ou construire le port d'Enfidha (coût de 5 milliards de dinars), le secteur privé est trop pauvre pour contribuer au développement du pays. Un richard comme Elon Musk peut construire une dizaine d'usines au coût de 5 milliards de dollars et changer la trajectoire du développement de plusieurs industries. Les leaders des affaires en Tunisie n'ont pas suffisamment de moyens, les banques ne veulent pas prendre de risques quand elles peuvent réaliser des profits avec les dette du gouvernement.
Le ministre de finances allemand a avoue que l'Europe n'a pas assez de fonds pour maintenir sa position compétitive vs les USA et la Chine, l'Europe a suffisamment d'investissements publics (e.g. Green Deal Industrial Plan ) mais les investissements prives lui manquent contrairement aux USA, la Chine a un taux d'épargne trop élevé (46%). vs 13% pour l'UE. L'Europe n'a pas assez de milliardaires.
La guerre contre l'élite conduit au sous développement.
"La guerre contre l'élite conduit au sous développement."
En fait, c'est l'économie qui fait vivre l'économie, et non les avocats ou les littéraires.
Ce sont les riches d'un pays (le Capital intelligent) qui prennent des risques et investissent leur argent pour innover et créer des emplois, et non pas l'Etat.
Par exemple, je ne connais pas en Allemagne une seule entreprise publique qui fait du profit et qui ne soit pas lourdement subventionnée par l'argent des contribuables.
Et avec du Bourguibisme, du Ghannouchisme ou Sa9afounime on ne fait que masturber et hurler pour des siècles !
1. Interdiction aux moins de soixante ou cinquante cinq ans de s'attabler dans cafés, cafétérias, salons de thé, bars, restaurants et similaires durant les heures de travail administratif.
2. Lancer des chantiers de travaux d'utilité publique de grande envergure. Organiser des rafles pour enrôler les appelés au service militaire chômeurs et les faire travailler dans ces chantiers dans le cadre de service civil.
Cette proposition concernerait les deux sexes.
3. Interdire la mendicité, pour suivre les mendiants professionnels et les envoyer travailler dans de chantiers pénibles.
4. Interdire l'aumône, les bienfaiteurs n'ont qu'à verser l'argent à la caisse de solidarité et offrir l'aumône en nature à des associations agréées.
Remarqué 1. Il est connu que toutes les religions glorifient l'aumône, mais cela engendre une caste professionnelle spécialisée dans ce domaine. De plus cela encourage les paresseux à jouir de ces aubaines et de s'en remettre à autrui.
C'est quand même fou de ne pas s'interroger sur des produits locaux qui connaissent une inflation de 100% en quatre ans et avec les mêmes prix chez tous les industriels.
C'est aux journalistes avant les politiciens d'attaquer ce genre de pratiques en démocratie mais chez nous ça ne passionné pas beaucoup de monde. Ne vous plaignez pas quand les politiciens prennent le vide laissé
Elle n'a jamais fonctionné.
Même les usa et l'Angleterre en reviennent.
Rappelez qu'au sortir de la seconde guerre mondiale, le taux d'imposition des plus riches aux '?tats-Unis était de 97%, pour financer le reconstruction.
Aujourd'hui les milliardaires américains demandent à payer plus d'impôts. Ils ont compris que le capitalisme à outrance le mène à sa perte.
En Tunisie les riches ne paient pas d'impôts... ou presque pas..
C'est dommage, car votre démonstration sur la fainéantise des uns.. la jalousie des autres est pertinente.
Mais revoyez vos fondamentaux.
Les systèmes collectivistes se sont tous cassé la pipe, parce que, comme le dit si joliment ma Tunisienne, "il n'y a pas de chat qui chasse pour Dieu".
Et dans les pays communistes, l'écart entre riches et pauvres est le même que dans les pays libéraux.
Reste à inventer un système libéral qui serait moins égoïste.
En 2018, en France, 21 milliardaires possèdaient autant que 40% des Français.
Et l'écart ne cesse de croître.
Pour autant vous avez raison, la fainéantise fait des ravages...
Vive el bhama, à bas la réussite.
Nous n'avons pas à recréer la roue. Les pays d'Europe occidentale comme l 'Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-bas, la Suède, ont un très bon système, il s'appelle l'économie de marché sociale.
J'espère que notre leader, radhia allahou 3anhou, était accompagné, pendant ce périple, par la chanson "Eye of the tiger", est-ce qu'il y avait une équipe pour éponger sa sueur? Une équipe pour lui donner des bouteilles d'eau? Est-ce que Monsieur le Président était pieds nus, est-ce qu'il a fait ce pèlerinage Tunis-Megrine en rompant à genoux? Que sera la prochaine réalisation de Monsieur le Président? Une auto flagellation publique à la place d'El Kasbah ou bien suivra-t-il les pas de Jésus et opter pour une crucifixion afin de laver les péchés de tous les tunisiens et surtout blanchir ces hommes d'affaires "corrompus" auprès de son père. Aba lama saba9tani entonnera-t-il en araméen.
Malheureusement que le ridicule ne tue pas! Futilité lorsque tu nous prends.
Le système implanté par les pauvres et les riches de la Tunisie doit être modernisé...
Par ***!
Il lui faut toujours, le bouc émissaire ou la victime expiatoire pour fuir ses responsabilités. Les riches, les adversaires politiques, Israël, l'occident et beaucoup d'autres thèmes pour cacher son incompétence.
Ce type de populisme est à la fois facile et efficace mais ne dure qu'un temps. C'est tellement facile que moi aussi je pourrais dire, un président yetmacha et le peuple ma l9a ma yet3acha.
Il faut qu'il comprenne qu'il n'a pas le monopole du c'?ur, comme disait l'autre, et qu'il faut commencer à travailler réellement en abandonnant son obsession du pouvoir, au service des citoyens, riches et pauvres.