
Le dirigeant nahdhaoui Imed Hammami s’est exprimé jeudi 25 février 2021 sur les ondes de Shems FM concernant la situation politique et le blocage entre les deux têtes de l’exécutif au sujet du remaniement ministériel.
Sur un ton alarmant, le politicien a estimé que « les grands pays pourraient intervenir pour résoudre les problèmes, si les faibles pays n’arrivent pas à désamorcer la crise », tout en qualifiant la situation générale dans le pays de « critique ».
« Nous devons primer l’intérêt national au-delà des règlements de comptes personnels. Je fais porter la responsabilité du litige actuel entre la Kasbah et Carthage aux trois présidences (de la République, du Parlement et du gouvernement) car le président du Parlement est la deuxième force dans le pays. Cela dit, je le remercie parce qu’il vise à réconcilier le président et le chef du gouvernement en présentant une initiative permettant de réunir les trois pouvoirs mais je me demande pourquoi le dialogue national n’est pas encore lancé. L’unique solution est de lancer l’initiative de l’UGTT et de discuter des problèmes qui se posent », a-t-il souligné.
Concernant la manifestation de soutien au gouvernement et aux institutions qu’envisage d’organiser le parti Ennahdha samedi prochain, Imed Hammami a estimé que l’étonnement de l’opinion publique était tout à fait "légitime", pointant le mauvais timing de la manifestation. Il a néanmoins, précisé que Ennahdha n’était pas le seul parti au pouvoir à descendre dans la rue.
Le slogan de la marche est « la protection de la légitimité et de l’union », donc elle ne concerne pas uniquement le parti Ennahdha mais plutôt toute la coalition parlementaire (Ennahdha, Qalb Tounes et Al Karama), dit-il fustigeant que les partis Qalb Tounes et Al Karama aient renoncé à la manifestation laissant le mouvement « seul ».
Soutenant que « la légitimité est menacée », M. Hammami a assuré qu’il n’allait pas participer à la manifestation de samedi tout en mettant en doute le sérieux de cette dernière, notamment au cœur de la crise de Covid-19.
I.M.


Il faut marquer ces visages car ils doivent rendre ceux qu'ils ont volé au peuple Tunisien.
Et un cortège d'Ennahdha sans Imed Hammami à sa tête, qu'est-ce qu'il vaut?
"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé" disait Lamartine;
C'est regrettable, j'avais pourtant préparé les gamins en leur montrant ta photo et en leur disant:
"Observez-le bien, c'est le futur homme fort d'ennahdha, qui va succéder au cheikh, tenez vous au plus près de lui, afin qu'il se souvienne de vous demain."