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Des jours sombres attendent les journalistes tunisiens
15/10/2019 | 16:28
2 min
Des jours sombres attendent les journalistes tunisiens

Comme du temps de la troïka et de l’arrivée des islamistes au pouvoir en 2012, des jours sombres attendent les journalistes et les médias tunisiens.

Au pouvoir, le parti islamiste Ennahdha qui aura probablement la présidence du gouvernement et celle du parlement. A la présidence de la République, Kaïs Saïed, plébiscité dimanche par 2,7 millions d’électeurs. Officiellement, le discours est à l’apaisement et on assure que la liberté d’expression est protégée, tout comme les journalistes tunisiens. Concrètement, il en est déjà autrement.



Depuis deux jours, nos confrères Myriam Belkadhi, Maya Ksouri, Lotfi Laamari et Mohamed Boughalleb font l’objet d’une campagne de lynchage sur les réseaux sociaux. Dernière trouvaille en date des partisans des islamistes et de ceux de Kaïs Saïed, cet âne enveloppé d'un drap blanc (synonyme de linceul dans la tradition islamique) sur lequel on a écrit en rouge (sang) le nom de Boughalleb.

 

Ce trio vedette de la chaîne El Hiwar Ettounsi n’est pas le seul à subir ce type de violentes attaques. Tous les médias et journalistes vedettes qui se sont opposés à Kaïs Saïed et/ou aux islamistes en pointant leur populisme ou leur utopie font les frais de menaces et de lynchages. Les médias tunisiens progressistes ou anti-islamistes sont appelés depuis 2011, « médias de la honte », surnom donné par les dirigeants islamistes. Les mêmes encore qui ne ratent aucune occasion pour dénigrer nommément ces journalistes, et aussi les instituts de sondage.

 

Si les journalistes sont déjà habitués aux islamistes et leurs menaces à peine voilées, il en sera différemment avec M. Saïed qui n’a pas encore de rapports spéciaux avec eux. Le jour du débat opposant les deux candidats, il s’est manifesté par une certaine colère quand on l’a questionné sur une affaire de spéculation et de fraude fiscale liée à une plus-value de vente d’un terrain familial et il s’est opposé catégoriquement à ce que les médias s’intéressent aux affaires liées à la sécurité nationale. Chose impensable en démocratie.

Les tensions entre le pouvoir et les médias commencent donc avant même la prise de fonction des nouveaux élus.

 

R.B.H


15/10/2019 | 16:28
2 min
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Commentaires (54)

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Truth Seeker
| 16-10-2019 15:51
ce qui se passe est très grave.
je viens de visiter la page FB publiée (en image dans votre article), et je suis choquée, non seulement par les propos dangeureux, mais surtout par les commentaires sur ces propos dont la majorité sont aussi alarmants et dangereux les uns que les autres! un des fans de la page (
Rzouga Ben Hssine) jûre être prêt à "les tuer" et risquer "la peine de mort"!!! où est ce qu'on va avec cette quantité de haine et de rancune?! où va le pays?

Moumen
| 16-10-2019 15:26
Comment ose -t-on dire que nous donnons une leçon de démocratie au monde, avec des comportements pareils.

Abdessalem
| 16-10-2019 14:24
Ces chroniqueurs - Meryem, Maya, Laamari, Bougalleb et Chekib -, qui font l'objet de menaces représentent la crème de la crème en analyse des événements politiques.
En fait, ils font des analyses très poussées et en plus ils submergent les téléspectateurs des flux importants de données et d'informations.
Pour assimiler tout ça , il faudrait avoir des têtes bien faites qui pourraient suivre les émissions et cribler ou tamiser s'il en faut ce flux important.
Toute personne , qui s'engorge suite à ce flux n'a qu'à observer quelques pauses de temps en temps, et c'est bon pour la suite.
Mais, appeler aux menaces et à l'agression de ces journalistes courageux, sincères et compétents même si nous ne sommes pas d'accord avec leurs idées et même si nous le critiquons, ne diminuent en rien de leurs aptitudes et leurs apports pour le médias.
Donc, attention à vos discours haineux et le débat devrait l'emporter sur la force physique.
Enfin, vous n'êtes pas de moutons - comme l'avait annoncé Maya - et vous voudrez cogner les êtres humains.
Sinon, nous aussi, nous allons dire que vous avez des cornes, mais soyez certain qu'elles vont se casser à la moindre secousse et heurt.
Le jour j, vous allez les perdre une fois pour toutes si vous pensez à les utiliser.
Gardez les intactes !!!

rz
| 16-10-2019 13:23
On a voté pour quelqu'un qui n'est pas bavard et les mercenaires et apprentis "révolutionnaires" parlent en son nom!
Quel quiproquo on s'est mis sur le dos.
On est très loin de la sortie de l'auberge.

Faycal
| 16-10-2019 12:12
Et voilà super démago comme il n'a rien de concret, et rien à dire il mise tout sur la Palestine en oubliant que les Palestiniens n'en ont rien à faire de lui, puisqu'ils travaillent et échangent pour leur grand bien avec Israel et surtout que les Tunisiens veulent du travail pas du drapeau palestinien

JBM
| 16-10-2019 12:00
Les caricatures des journalistes d'el Hiwar sont perçus par les zombies de la dictature religieuse installée puisqu'ils vivent dans l'obscurantisme et ne peuvent apercevoir les lanternes de l'avis libre.
Nous composerons avec cette idéologie sanguinaire imposée par les règles de l'urne mais nous serons le rempart de la liberté d'expression et de la critique, qu'il déplaise à certains.

Citoyen éphémère
| 16-10-2019 10:08
A Mme Jemila ben Saad, avec tout le respect que je vous dois, j'aime bien vous rappeler que notre Président Kais Said, quand tout le monde l'attendait pour leur parler après le premier tour, il a préféré s'adresser à France24 et non à une chaine tunisienne radiophonique ou de télévision. Et si pour lui donner encore plus de valeur que celle qui lui a été octroyée par les 3/4 des électeurs en le comparant à feu BCE vous ne faites que grandir ce dernier.

CHDOULA
| 16-10-2019 09:20
Il fallait s'y attendre ! Depuis le 13 octobre date du début des festivités d'Halloween chez nous , ce type de spectacle qui permet à certains individus de se défouler et extérioriser leur haine n'est pas étonnant !

Bab ezzira
| 16-10-2019 08:23
Bienvenu au pays des ânes parlants, pays ou les défendeurs des terroristes du chaambi ont des sièges au parlement. Justement ce même parlement qui chicane et refuse de voter la loi incriminant les violences contre les forces de l'ordre.
C'est étrange, juste après la mort suspecte de notre leader Bajbouj, les damnés des ténèbres refont surface. Pire encore ils ont maintenant des députés de la honte pour décréter des lois.
Ainsi grâce au peuple des ânes parlants , le projet du printemps Arabe 2.0 pour la destruction du monde Arabe repart pour un nouveau tour.
NB: '?ne parlant veut dire créature bipède ou quadrupède facilement manipulable de l'intérieur comme de l'extérieur à travers un ordi, une tablette ou un smartphone.

jemila ben Saad
| 16-10-2019 08:13
Quoiqu il arrive Kais Saied ne fera pas comme Beji Caied Essebsi en accordant sa premiere interview directement du palais de Carthage a Jean Pierre El Kabach...mais plutot a un journaliste Tunisien..