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Crise de la Steg : une intervention présidentielle à haut risque
20/02/2025 | 10:25
8 min
Crise de la Steg : une intervention présidentielle à haut risque
Service IA, Business News

 

Le rapport annuel 2024 du Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier (HCCAF) dresse un constat accablant sur la gestion de la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (Steg). Endettement massif, gouvernance défaillante, échec de la transition énergétique et manque de contrôle interne : l’entreprise publique accumule les failles et devient un poids de plus en plus lourd pour les finances de l’État. Malgré les réformes engagées, les résultats restent mitigés et la situation semble s’enliser. Comme si tout cela ne suffisait pas, Kaïs Saïed lui demande d’amnistier les mauvais payeurs.

 

Le président de la République a reçu mardi 28 janvier 2025 Imed Hazgui, président du HCCAF, relevant de la présidence de la République, qui lui a remis le 29ᵉ rapport annuel du Comité.

Ce rapport est similaire aux autres des années précédentes, très riche en informations précises et utiles. Il épingle les différentes institutions du pays, qu’elles soient publiques ou privées, avec force détails. Réputé pour son sérieux et son travail de fourmi, le HCCAF ne déroge pas à sa règle et ne se limite pas à révéler les irrégularités, il propose également des recommandations.

Pour son travail relatif à la Steg, le HCCAF s’est basé sur un précédent contrôle de son propre comité datant de 2022 et couvrant la période 2015-2019. Le HCCAF a entamé ses travaux de second contrôle des réformes en mai 2023, a présenté ses remarques aux intéressés puis est revenu à la charge en septembre 2023 pour voir si ses recommandations ont été suivies d’effets.

La partie du rapport réservée à la Steg, couvre quatorze pages et met en évidence des failles majeures dans la gestion de la compagnie monopolistique, son management et ses comptes.

 

Un endettement alarmant et une trésorerie exsangue

La Steg fait face à une situation financière critique. Le rapport du HCCAF met en évidence une détérioration continue de ses finances depuis 2015. Les fonds propres de l’entreprise se sont effondrés, enregistrant une valeur négative de 2,2 milliards de dinars en 2019, tandis que l’endettement global a dépassé les 12,5 milliards de dinars, dont 7,1 milliards de dinars en dettes à long terme.

La société dépend massivement de l’emprunt pour financer ses investissements, ce qui accroit sa vulnérabilité face aux fluctuations économiques et monétaires. Le déficit de trésorerie est lui aussi préoccupant, atteignant 1,2 milliard de dinars en 2019, forçant l’entreprise à contracter des prêts à court terme, souvent libellés en devises, pour financer ses besoins opérationnels, notamment l’achat de gaz naturel. Cette dépendance aux importations expose la Steg aux variations du dinar et aux tensions sur le marché international des hydrocarbures.

 

Des investissements hasardeux et une transition énergétique au ralenti

Si la Steg investit massivement dans la production d’électricité, le rapport souligne une mauvaise planification et une gestion inefficace des projets. Entre 2016 et 2020, les prévisions de la demande en électricité se sont révélées inexactes, avec un écart de 10 % entre les estimations et la consommation réelle. Cette imprécision a conduit à des décisions d’investissement inadaptées et à un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande.

Le rapport met également en lumière un retard considérable dans le développement des énergies renouvelables. Sur les six centrales solaires et éoliennes prévues dans le cadre du plan d’investissement 2017-2021, une seule a été réalisée : la centrale photovoltaïque de Tozeur d’une capacité de 20 MW. Les autres projets ont été abandonnés en raison de l’absence de financements ou du manque de garanties de l’État.

Ce retard empêche la Steg de diversifier son mix énergétique et d’alléger sa dépendance au gaz naturel importé, qui représente encore 66 % de sa production. La transition énergétique, pourtant cruciale pour la souveraineté énergétique du pays, reste donc bloquée par des obstacles financiers et administratifs.

 

Une explosion des coûts et une rentabilité compromise

L’un des points les plus préoccupants relevés par le HCCAF est l’envolée des coûts de production. Entre 2015 et 2019, le coût unitaire de production, transport et distribution de l’électricité est passé de 218 millimes/kWh à 319 millimes/kWh, soit une augmentation de 46 %. Cette hausse est principalement due à l’augmentation du prix des hydrocarbures, notamment après 2017 ; à la dépréciation du dinar, qui renchérit les achats de gaz naturel ; et à une hausse importante des charges de personnel, qui pèse sur les finances de l’entreprise.

Le rapport souligne aussi que la Steg souffre d’un manque de contrôle sur ses coûts d’exploitation. Entre 2015 et 2019, les pertes financières liées à l’énergie non facturée (vols, raccordements illégaux, pertes techniques) ont explosé, passant de 560 millions de dinars à 956 millions de dinars. La fraude et les branchements clandestins restent un problème majeur, et malgré le renforcement des contrôles, l’entreprise peine à juguler ces pertes.

 

Un déficit de recouvrement des créances publiques et privées

Le rapport met également en exergue les difficultés chroniques de la Steg à recouvrer ses créances. En 2019, les impayés des clients ont atteint 1,7 milliard de dinars, dépassant les deux milliards de dinars en 2020. Parmi les principaux mauvais payeurs figurent les administrations publiques et les collectivités locales, qui accumulent des arriérés depuis plusieurs années. Contrairement aux clients privés, qu’ils soient particuliers ou des entreprises, la Steg ne coupe pas l’électricité des mauvais payeurs parmi les administrations publiques et les collectivités locales.

Le HCCAF dénonce notamment l’inaction du gouvernement face à cette situation. Malgré des décisions prises en 2016 et 2017, prévoyant un prélèvement automatique des factures sur les budgets des ministères et des municipalités, ces mesures n’ont jamais été appliquées. De plus, les promesses de compensation financière de l’État n’ont pas été respectées, creusant davantage le déficit de la Steg.

Le rapport révèle aussi un taux d’exécution très faible des coupures d’électricité pour les mauvais payeurs. Sur 1,07 million d’ordres de coupure émis entre 2016 et 2019, seulement 12,4 % ont été réellement appliqués, illustrant l’inefficacité des procédures de recouvrement.

 

Une gouvernance en crise et des pratiques douteuses

Le HCCAF épingle également la gestion des ressources humaines de l’entreprise. Entre 2015 et 2018, trente agents ont été recrutés en dehors des procédures réglementaires, notamment des enfants de salariés de la Steg ou des membres de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), sur intervention directe de la présidence du gouvernement. Cette situation viole les règles de recrutement du secteur public et contribue à l’envolée des charges salariales.

De plus, le taux de vacance des postes dans la direction des ressources humaines atteignait 57,5 % en 2019, impactant directement l’efficacité de la gestion du personnel. Cette situation se traduit par un manque de contrôle sur les effectifs, des problèmes de gestion des salaires et une absence de suivi des performances.

 

Des recommandations pour un sursaut nécessaire

Face à ces constats alarmants, le HCCAF recommande une série de mesures urgentes :

-      Une réforme en profondeur de la gouvernance de la Steg, avec une séparation plus nette entre les rôles de gestion et de supervision ;

-      Un renforcement des contrôles internes, notamment pour lutter contre la fraude et améliorer la gestion des coûts ;

-      L’application stricte des décisions gouvernementales sur le paiement des factures des institutions publiques ;

-      Une accélération du développement des énergies renouvelables, pour réduire la dépendance au gaz naturel importé ;

-      Un plan de restructuration financière, pour alléger le fardeau de la dette et restaurer la viabilité de l’entreprise.

Malgré ces recommandations, le rapport reste sceptique sur leur mise en œuvre effective. La Steg continue d’accumuler des pertes et de dépendre des subventions de l’État pour sa survie. Sans une restructuration profonde, l’entreprise risque de devenir un fardeau insoutenable pour les finances publiques et de freiner toute politique énergétique durable en Tunisie.

 

Kaïs Saïed entre en jeu

Le président de la République a reçu le rapport du HCCAF le 28 janvier et, théoriquement, il a pris connaissance de la partie consacrée à la Steg. Deux semaines plus tard, le 14 février, il a convoqué le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, à qui il a demandé de mettre en place une solution permettant l'échelonnement des dettes accumulées par les citoyens en difficulté auprès de la Steg, tout en annulant les pénalités de retard.

 

Trois jours après, le 17 février, il a reçu le PDG de la société, Fayçal Trifa, avec qui il a évoqué ce calendrier de remboursement des dettes impayées par certains clients, notamment les particuliers et plus particulièrement les petites entreprises ayant cessé leurs activités en raison de l’accumulation de leurs dettes. Une situation qui, selon le chef de l’État, ne profite ni à la STEG ni aux abonnés dont l’approvisionnement en électricité a été coupé.

 

Des décisions contraires au bon sens

Cette double intervention présidentielle contredit totalement le rapport et les recommandations du HCCAF et risque d’aggraver encore davantage la situation financière de la Steg.

Bien avant cette annonce, la société permettait déjà l’échelonnement des dettes jusqu’à 30 % de leur montant. Or, ce que propose le président, c’est un étalement total de la dette et la suppression pure et simple des pénalités de retard, suivant la même logique appliquée précédemment aux arriérés fiscaux, aux cotisations de la CNSS et aux dettes municipales.

Mais des questions essentielles se posent : comment une entreprise déjà surendettée peut-elle supporter de nouvelles pertes sans compensation ? D’où la Steg tirera-t-elle les ressources pour financer ses charges ? Le cadre légal actuel lui permet-il réellement d’effacer les pénalités et d’accorder un échelonnement total des dettes ?

Près d’une semaine après l’annonce présidentielle, aucune mesure concrète n’a été prise par la présidence du gouvernement pour la mettre en application. Aux guichets de la Steg comme sur son site web, rien n’a changé. Les procédures habituelles de recouvrement sont toujours en vigueur, et aucun texte officiel ne vient encadrer ces annonces.

À défaut d’un décret clair ou d’une loi spécifique, ni la présidence du gouvernement ni la Steg ne peuvent se permettre d’effacer ces montants d’un simple trait.

 

Maya Bouallégui


Cliquer ici pour lire la partie réservée à la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz dans le rapport du HCCAF


 

 

 

 

20/02/2025 | 10:25
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Commentaires
Dr. Jamel Tazarki
Propositions d'amendement des réformes proposées par le Président de la République!
a posté le 21-02-2025 à 09:13
Je cite un article de Business News TN, du 05/10/2022: "Mattel, filiale du Groupe Tunisie Telecom, a signé un accord de partenariat stratégique avec Huawei pour le renforcement de ses infrastructures Haut Débit et le développement de services numériques à destination de sa clientèle, particuliers et entreprises [en Afrique entre autre subsaharienne] et qui vise à consolider ses performances et sa position sur le marché." --> oui, vous l'avez compris: Tunisie Telecom commercialise son savoir faire en tant que société de service à travers l'Afrique.
-->
Le problème de la Tunisie est évident, nos politiciens ne font pratiquement rien afin de trouver de nouveaux marchés pour la vente du savoir faire de nos entreprises à l'international, même pas à l'échelle africaine --> KS sort de temps en temps faire un tour entre autres à Bab Souika entouré de gardes de corps armés jusqu'aux dents, ou pour aller maltraiter l'un de nos hauts fonctionnaires, mais il est inactif à l'échelle internationale afin de trouver des marchés pour le savoir faire de certaines de nos entreprises dans des secteurs où nos ingénieurs sont très brillants . --> et faire ainsi de la Tunisie une société de service du moins à l'échelle africaine, et pourquoi pas mondiale à l'image du contrat entre Tunisie-Telecom et Huawei. --> Nous sommes même incapables de vendre notre huile d'olive à l'internationale:((
-->
Mr. Kais Saied est trop cher pour son faible rendement dans un régime politique présidentiel. Il n'est pas conscient de l'importance et de la lourde responsabilité de son rôle dans un régime politique présidentiel. Il est temps qu'il sorte de son château et parte à la recherche de nouveaux marchés pour notre Tunisie à l'international...

A mon avis, l'intention ne devrait pas consister à privatiser certaines entreprises publiques vitales pour la survie de la Tunisie socio-économique, et de les offrir ainsi à un prix dérisoire à notre oligarchie entrepreneuse sans une garantie de meilleur rendement --> Non, ce que dont ont besoin nos entreprises publiques est plutôt le fait de devoir opérer dans une mentalité commerciale et ceci même si elles sont la propriété de l'Etat tunisien. Il faut que l'on se débarrasse de cette idée archaïque que les entreprises publiques ne devraient pas être commerciales.
-->

Et ainsi ,on pourrait se demander, comment les entreprises publiques pourraient acquérir un esprit commerciale? La réponse est évidente, Il faut accorder à nos entreprises publiques plus d'autonomie, ce qui signifie qu'elles ne devraient pas fonctionner selon les désirs intuitifs de nos ministères et du président de la république . Il faut y placer plutôt des directeurs commerciaux compétents avec un savoir-faire dans la gestion des grandes entreprises à l'échelle nationale et internationale et de les laisser faire sans l'intervention de nos fonctionnaires.
-->
Nos ministères et notre gouvernement devraient contrôler plutôt la performance de nos entreprises publiques par des indicateurs prédéfinis.
-->
De ce fait, nos entreprises publiques ont plutôt besoin de conseils stratégiques et non pas administratifs dont les membres sont imposés par le président de la république --> les considérations politiques ne devraient pas ruiner le coté commerciale de nos entreprises publiques...

Puis, il faudrait éviter l'effet domino qui est une réaction en chaîne qui peut se produire lorsqu'un changement mineur provoque un changement comparable à proximité, qui provoquera un autre changement similaire --> je m'explique: la Sonede fait énormément de perte et elle est ainsi incapable de payer Steg, --> et de ce fait (par conséquent) Steg est aussi en difficulté --> et ainsi le collapse de Sonede pourrait entraîner aussi le collapse de Steg
-->
on avait au juste une entreprise étatique en très grande difficulté et voilà que l'on a deux...
Les dettes croisées sans remboursement entre les entreprises publiques sont complètement absurdes, et on risquerait ainsi même de ruiner la totalité de nos entreprises publiques par ce que l'on appelle "Réaction en chaîne"


Fazit:
- Nos entreprises publiques et autres engendrent de très grandes compétences que l'on pourrait commercialiser sous forme de services en Afrique et ailleurs en collaboration avec des partenaires étrangers à l'image du contrat entre Tunisie Telecom et Huawei:
- Commerce, transports, hébergement et restauration ;
- Télécommunication
- Activités financières et d'assurance ;
- Activités immobilières ;
- Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien
- entreprises de services médicaux
- etc., etc., etc.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Lucky Luke
Cher Dr.
a posté le à 13:49
Je vous cite : "A mon avis, l'intention ne devrait pas consister à privatiser certaines entreprises publiques vitales pour la survie de la Tunisie socio-économique, et de les offrir ainsi à un prix dérisoire à notre oligarchie entrepreneuse sans une garantie de meilleur rendement"

L'état tunisien dans l'état actuel des choses a montré depuis sa création ses limites en matière d'organisation, pire il est incapable de gérer des entreprises et des biens d'une façon efficace (coucou les biens confisqués dites spoliés de l'ère Ben Ali, RIP Shems FM et autres, de l'argent simplement envolé par mauvaise gestion). Trop de corruption, de bureaucratie, de conflits d'intérêts, et j'en passe les meilleurs. On continue à gérer les biens publics par des instructions. Un des exemples les plus frappants est celui de la SONEDE et des coupures d'eau. Il y aurait des directeurs qui par téléphone donnent des directives comme suit : " sakker el vanne hedhi, 7ell el vanne hedhika ! " On continue dans les années 20 20 à gérer des ressources, limitées stratégiques et vitales, de cette manière primitive et archaïque dite communément "damghi" !!!

Ce n'est pas normal et c'est révoltant. J'ai assisté à une réunion d'un ministre de l'agriculture et du PDG de la société sus nommée qui en sont presque venus aux mains !!
Absurde destin d'une nation en pleine décadence !

L'état n'est pas la solution. Il fait partie du problème .
Laissez les communes gérer leurs ressources et le privé générer de la richesse. Vous gagnerez avec le fisc, au lieu de porter le fardeau de ces entreprises, qui avec chaque jour passé, s'enfoncent encore plus.
Il viendra peut-être un jour où l'état sera capable de les faire fonctionner correctement. Ce jour là, rien ne l'empêchera de les acquérir de nouveau.
Dr. Jamel Tazarki
@Lucky Luke, réponse
a posté le à 20:59
Merci pour votre Feedback,

Malheureusement, il n'y a plus de débats socio-économiques haut-niveau en Tunisie, à l'image des dernières élections législatives et Présidentielles qui étaient un désastre socio-politique.

Les élections fédérales allemandes de 2025 (Bundestagswahl 2025) sont prévues le 23 février 2025 afin de renouveler les 630 sièges du Bundestag. Contrairement à la Tunisie, les partis politiques rivalisent par des débats intelligents pour convaincre les électeurs, notamment sur le pouvoir d'achat, les retraites, ou encore la fiscalité --> Des débats de haut-niveau, des politiciens extrêmement intelligents, ça fait rêver quand je pense à la médiocrité de nos dernières élections législatives et Présidentielles'?'

Les partis conservateurs allemands CDU/CSU sont en tête des sondages, Friedrich Merz de la CDU est probablement le prochain chancelier après le vote du 23 février. Alors qu'en Tunisie, les sondages ont été interdis lors de nos dernières élections législatives et Présidentielles: Quelle décadence socio-politique'?'

Je reviens à votre Feedback: sans justice indépendante, sans une Cour Constitutionnelle, sans Conseil Supérieur de la Magistrature dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République, sans une loi électorale intelligente, sans une Constitution intelligente, sans débats socio-économiques et -Politiques de haut niveau, sans élections législatives, présidentielles et communales justes et fairs, et sans la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire --> sans tout cela, la Tunisie n'a pas d'avenir et tombera encore plus dans la misère

Très Cordialement

Je vous propose de lire la Diligence (Postkutsche) de Lucky Luke,, c'est l'une des meilleures BD Lucky Luke
Lucky Luke
Parfaitement d'accord avec vous sur ce point.
a posté le à 09:34
On est bien loin de l'humilité de la classe politique allemande face à leur électeurs et l'intelligence de la majorité de leurs politiques.
On n'entend presque jamais le mot patriotisme ou traîtrise, pourtant on sent et on voit qu'ils (les Allemands) aiment leur pays, par les actes, non par les paroles paroles. Même les Italiens et les Espagnols nous ont dépassés. Il y a d'ici quelques décennies, ils vivaient dans la misère et l'incivisme.
Retournons à nos cousins germains - ayant nous tunisiens en commun quelque part quelque chose de vandal, à différencier du vandalisme qui lui seul, a de toute vraisemblance, succomber aux multiples croisements génétiques que les habitants de l'ancienne Africa ont connus - on disait sans tomber dans le chauvinisme et les slogans pompeux mais vidés de tout sens, c'est souvent chez eux un discours concis, pragmatique et responsable. Peut-être que le lourd héritage de leur passé y est pour quelque chose.

Nous, par contre en Tunisie, on aime les détails.
Bellehi, à quoi bon saluer l'hymne nationale quotidiennement, si ce même écolier lance après en rentrant de l'école des cailloux sur le bus, casse la lampe municipale ou jette ses ordures par terre. C'est une vraie perte de temps, ce rituel, qui est lui aussi vidé de son sens, et devenu une formalité, euphémisme pour ne pas dire corvée.

Et l'autre qui disait : "khayrou Omma okhrijet lennes !"
Que des mythes d'un passé lointain. Il faudrait mettre à jour ces désuètes observations et plutôt dire : "afsadou Omma" ! Un médecin ne peut guérir un malade sans faire un tableau clinique, appliquer un traitement adapté et surtout.. que le patient soit conscient qu'il est bien malade et veux guérir de ses maux.

Un académique en droit constitutionnel qui éternise l'état d'urgence, ne respecte pas les constitutions et alimente un vide constitutionnel en maintenant la vacance du pouvoir judiciaire suprême !
'?a dépasse l'entendement et surtout l'honnêteté !

Ein schönes und erholsames Wochenende!
Ahmed
Des factures totalement incongrues et irréelles
a posté le 21-02-2025 à 07:47
Du vol manifeste
kamel
STEG
a posté le 20-02-2025 à 17:51
la STEG emploie de l ordre de 14000 employes est ce logique ? ....., elle a des centaines de syndicats .ces syndicalistes ont retardes de plus de deux ans la connection au reseau de la centrale PV de Gordhab ETAP/ENI a Ghomrassen et ont ete contre les investissement prives dans Centrales privees Photovoltaiques .En Plus de quotas gratuit d electricite et de gaz aux 140000 employes et meme pour les retraites de la STEG ........ c' est absurde .
stuc
performances!
a posté le à 11:31
les annees 80 ,a l epoque de la STIA (montage de voitures et de bus ),l ex (un sur cent )qui m a interpelle est celui de la citroen visa qui coutait a l epoque 7000 drs en payant la douane et qui montee a la stia avec un taux d integration de pieces et main d oeuvre locales ,etait revendue a pres de dix milles drs et la ste au bout de trois ans d exploitation etait deficitaire de trente milliards !
Lucky Luke
J'ajouterai
a posté le à 18:27
Ainsi c'est une société en position de monopole, qui a le monopole de la production et de la distribution de l'électricité, et qui réussit l'exploit d'être déficitaire avec un taux d'endettement insoutenable et, le moins qu'on puisse dire, stratosphérique !

Ces entreprises publiques, des états dans l'état, et qui sont devenues de vrais fardeaux pour l'économie tunisienne, à l'instar de la CPG, de la SONEDE ou de la SNCFT, sont dans l'état actuel des choses des bombes à retardement, non redressables car tout simplement non gouvernables par ce même état, pour multiples raisons.

La dernière fois qu'on a voulu rendre la CPG plus productive, on avait vu des audits internes et externes tous recommandants la réduction de l'effectif de 5000 à 4000 au plus. C'était en 2008. On a eu alors droit à une belle révolution aves les conséquences que nous connaissons tous.
La CPG enploie actuellement 20000. C'est tout simplement fou et révoltant !
Ceci sans mentionner leurs méthodes de recrutement et l'opacité exemplaire dont ils font preuve.

Après on a le culot de dénigrer le secteur privé.
Ce dernier réussit lui au moins !

Vendez tout, privatisez en bourse, c'est l'unique solution envisageable !
à l'état alors le rôle de mettre de VRAIS mécanismes et LOIS anti corruption, antitrust et de contrôle des marchés financiers.
Rationnel
Energies renouvelables sont la solution
a posté le 20-02-2025 à 13:42
La STEG est la clé du développement de la Tunisie. Ce rapport est dépassé par le temps et les événements. Ce rapport paru en mars 2022, revu en septembre 2023 et publie maintenant, analyse la période 2015-2019. Donc les conclusions sont dépassées. C'est un rapport de comptabilité dans un temps ou on a besoin de rapport stratégique. Ce rapport risque d'alimenter des programmes populistes qui vont aggraver la situation.

On consacre des ressources a resoudre des problemes qui vont disparaître avec le temps ou qui ne sont pas de vrais problèmes au lieu de consacrer les énergies de cette société dans les initiatives qui mèneront au développement du pays comme les énergies renouvelables, l'interconnection ElMed avec l'Europe. Pourquoi publier un rapport qui met en doute la bancabilité de la société quand le reste du monde et des instutions respectees la confirme? Une agence qui prend 5 ans a completer une etude n'inspire pas confiance.

Dette dépassant les 12,5 milliards de dinars (3,94 milliards USD) . La dette de la STEG n'est pas un problème, les sociétés d'électricité ont des dettes importantes mais elles sont considérées bancable puisque essentielles. Le succès de financement des projets d'énergies renouvelables par Scatec, Amea Power .. démontre que la STEG est consideree bancable. Des sociétés dans la meme catégorie (2,5 millions de clients, génération de 20 GWh..) que la STEG ont des dettes de 9 milliards USD en moyenne donc la STEG est sous-endettée et devrait etre plus ambitieuse. La dette ne constitue un problème que si on la dirige vers la consommation, si la dette est dirigée ver l'investissement elle est le moteur du progrès. Des sociétés comme la STEG investissent dans des infrastructure qui ont une durée de vie utile de 20 a 40 ans. Les projets de la STEG sont finances en europe ou par la banque africaine a des taux d'interet préférentiels.

'?chec de la transition énergétique: Cette conclusion n'est plus valide et la transition énergétique commence à décoller.



le financier
je ne suis pas un expert mais je sais lire un rapport
a posté le à 16:17
je vais pas reprendre les chiffre de l endettement et des 57.5% d absenteisme mais cela impact la capacit2 a investir en devise .
Autre chose les energie dit renouvelable coute cher ( courant alternatif vs continue ) adaptation du reseau , Ne confondons pas consommation énergétique et électrique : tous les efforts de réduction de consommation des énergies fossiles conduisent inexorablement à une augmentation de consommation de l'électricité.

une bonne gestion permet d investir dans du materiel et non dans des salaires de rentier a 60% a glander chez eux

Rationnel
Réalisations concretes
a posté le à 18:21
Je parle de projets concrets et non de théories.
Ce n'est pas la STEG qui investit directement, mais ses partenaires comme l'italienne Terna, Scatec, l'Union Européenne, et AMEA. Le projet ElMed d'interconnexion Tunisie-Italie va coûter plus de 800 millions d'euros. La contribution de la Tunisie/STEG n'est que de 200 millions, le reste étant financé par l'Union Européenne (prêts et dons) et Terna. La bancabilité de la STEG est importante puisqu'elle assure le transport et la distribution d'énergie. Elle achète l'électricité et la revend. La connexion ElMed lui permettra de vendre 5 256 000 MWh à l'Europe, où le prix du MWh peut être significatif.

Scatec a bouclé le financement de projets de 130 MW qui vont contribuer à la production nationale.

L'effectif de la STEG est raisonnable : 14 000 salariés pour 2,5 millions de clients. L'absentéisme n'est pas particulièrement préoccupant, car les projets sont gérés par une douzaine d'ingénieurs. L'absentéisme concerne principalement les ouvriers et non les cadres professionnels. Des reformes a la STEG sont ralanties pour presever les emplois.

Les énergies renouvelables sont les moins coûteuses pour produire l'électricité (selon les rapports Lazard : 29$/MWh pour le solaire, 28$ pour l'éolien, 45$ pour le gaz - rapport LCOE+ 2024 de Lazard).

La création d'emplois est nécessaire pour préserver la paix sociale, étant donné que la Tunisie ne dispose pas d'un système d'assurance chômage ni de soutiens sociaux suffisants.

Concernant la "consommation des énergies fossiles conduisant inexorablement à une augmentation de la consommation d'électricité", l'électricité solaire est gratuite une fois les installations en place. Les investissements sont amortis sur 20 à 40 ans.

Le réseau est bien adapté et dispose d'une capacité suffisante. Les énergies renouvelables vont réduire la pression sur le reseau puisque la production sera distribuée. Il ne sera plus nécessaire de transporter l'électricité de Radès à Sfax par exemple, car l'électricité sera produite là où elle est consommée la majorité du temps (3000 heures d'ensoleillement par an).

le financier
je vous laisse dans vos reves
a posté le à 21:11
Lisez et ecoutez jancovici , vous comprendrez qu une briquerie une fonderie ne marche pas avec du solaire
Rationnel
Jancovici est un lobbyiste pour le nucléaire
a posté le à 21:30
Jancovici n'est pas une source crédible, des gens comme lui sont la raison du déclin de l'Europe et surtout de la France. Si la Chine domine 40% de l'industrie mondiale ( et 80% d'ici 2030) c'est en partie grâce a lui et ses semblables. Que sera l'Europe sans industrie? Au moins en Tunisie on ne risque pas le désindustrialisation.
le financier
tout le monde sait ce qu il faut faire , VIREZ LA MINISTRE DE L ENERGIE
a posté le 20-02-2025 à 11:23
VIREZ CETTE MINISTRE ET METTEZ UN COMMISSAIRE AU COMPTE ET VOUS VERREZ LES CHOSES S AMELIORER
c est une honte cette gestion , tout le monde s en fout dans ce pays