
Depuis le début de l'après-midi du jeudi 3 février 2022, les regards des analystes et des observateurs de la scène nationale étaient braqués sur la page de la présidence de la République. Tout le monde attendait avec impatience le rendez-vous hebdomadaire du « fameux » conseil des ministres. Un rendez-vous durant lequel le président de la République s’adonne à cœur joie à son exercice favori : s’adresser aux Tunisiens pour leur expliquer "les manigances, ce qui se trame dans les chambres noires" et il les initie aux théories de Montesquieu sur la séparation entre les pouvoirs. Le président de la République, dans son exercice favori, n’épargne pas "les traitres", ceux qui complotent contre les bons Tunisiens, ceux qui les affament et détournent leurs biens et volent leurs richesses.
Depuis quelques jours, les choses sont plus tendues qu’à l’accoutumée. Avec les multiples avertissements quant à la dégradation de la situation financière, le retard du versement des salaires a aggravé les craintes et approfondi les inquiétudes. La ministre des Finances a accéléré le rythme de ses apparitions médiatiques. Entre tentatives de justifier ce retard et autres pour rassurer les Tunisiens, plusieurs ne parviennent plus à la suivre. La dernière visite éclair d’Emmanuel Moulin n’a pas arrangé les choses. Ainsi, le rendez-vous hebdomadaire du chef de l’Etat était plus qu’attendu, sauf qu’il a failli. Oui, les Tunisiens n’ont pas eu droit au conseil des ministres ce jeudi 3 février 2022, pourtant la ministre des Finances, Sihem Nemsia l’avait confirmé, aujourd’hui-même, sur les ondes de Mosaïque FM lors de son passage sur le plateau de Midi Show. Cause de ce faux bond ? Les Tunisiens n’en savent rien. C’est ainsi que se veulent les nouvelles traditions de Carthage : Pas de communication, surtout quand cela s’impose.
Cependant, force est de constater que le président de la République ne s’est pas adressé aux Tunisiens depuis plus d’une semaine, soit lors du dernier conseil des ministres qui s’est tenu le 27 janvier. Pourtant, il n’a pas manqué d’activités, au contraire, il avait rencontré un bon nombre de ses ministres pour examiner des dossiers « urgents » et pour leur donner des consignes et des directives. D’habitude, ces entrevues ont toujours été l’occasion pour le chef de l’Etat de passer ses messages et commenter l’actualité qu’on croise sur les réseaux sociaux. Cette semaine a été exceptionnelle, la communication du Palais s’est contentée de déclarations rébarbatives des ministres à l’issue des rencontres derrière le décor désuet de Carthage. Un communiqué laconique suivait ses rencontres et basta !
Ce changement de stratégie coïncide avec la démission ou le limogeage de la cheffe de cabinet présidentiel, Nadia Akacha. S’agit-il d’un réel changement de stratégie ou d’une confusion à cause de départ de "la dame de fer" de Carthage ? Il est clair que nous n’allons pas avoir une réponse explicite à cette question. Toutefois, les prochaines évolutions sur la scène, puisqu’il y en aura certainement, donneront davantage d’éclairages.
S.H

Me rappelant le jour d'examen après mes jours d'école buissonnière
(Oui il n'y a pas que la police, qui a une police parallèle )
D'ailleurs elle est où la Akacha ?
J'espère qu'elle n'est pas prisonnière .
Je ne l'aime pas, mais pas question de lui faire subir des horreurs !!!
Du genre ,qu'aurait subit Mechichi !!!